1Holà ! pays où bruissent des ailes,[#18.1 Ce discours du prophète s'adresse à (voir 11.11+ ; cf. So 2.10 ; 3.10), c.-à-d. à la dynastie koushite (ou nubienne) qui régnait alors sur l'Egypte (cf. 19.2 ; 37.9). Il invite les ambassadeurs d'Egypte à rentrer dans leur pays (v. 2). Esaïe s'opposait à une alliance entre l'Egypte et Juda, afin qu'il apparaisse que la puissance de Dieu suffisait à repousser les Assyriens (v. 4-6 ; cf. 20.5s ; 30.1-7 ; 31.1-3 ; 36.4-6). – autre traduction malheur ! cf. 1.4,24 ; 17.12 ; même traduction en 55.1 ; Za 2.10s. – allusion aux moustiques du Nil ou à d'autres insectes (criquets ou sauterelles), ou encore à l'emblème dynastique du scarabée ? Autre traduction qu'ombragent les ailes, allusion possible au dieu soleil, protecteur de l'Egypte, représenté par un disque aux ailes étendues. D'autres ont compris pays des bateaux à deux voiles.]
au-delà des fleuves de Koush !
2Toi qui envoies sur la mer des émissaires,[#18.2 l'hébreu emploie un terme vague qui désigne toute sorte de chose selon le contexte (instrument, objet, affaire). – cf. Ex 2.3. – autre traduction la nation aux corps élancés et luisants. – litt. depuis lui et plus loin ; autre traduction de loin comme de près ; de même au v. 7. – sens incertain. Autre traduction qui attend, liée au cordeau ou qui balbutie (l'expression du texte hébreu traditionnel, qaw-qaw, ressemble à la formule rendue par d. a.-da en 28.10 ; cf. 34.11).]
dans des embarcations de jonc, sur les eaux !
Allez, messagers rapides,
vers une nation élancée et luisante,
vers un peuple redoutable depuis qu'il existe,
une nation puissante qui écrase tout
et dont le pays est sillonné de fleuves.
3Vous tous, habitants du monde,[#18.3 5.26+. – autre signal de guerre : cf. Jos 6.4s ; Jg 3.27 ; 6.34 ; 7.18 ; 1S 13.3 ; 2S 18.16 ; 20.1,22 ; Jr 42.14 ; Os 5.8 ; Am 2.2.]
vous qui demeurez sur la terre,
quand on dressera la bannière sur les montagnes, vous regarderez ;
quand on sonnera de la trompe, vous écouterez.
4Car ainsi m'a parlé le Seigneur :[#18.4 ou là où je demeure, à mon poste ; cf. 57.15 ; 1R 8.39 ; Ps 33.14 ; 2Ch 6.30. – 26.19+.]
Je reste tranquille et je contemple, immobile
comme la chaleur des blancs rayons de lumière,
comme un nuage de rosée dans la chaleur de la moisson.
5Alors, avant la récolte, quand la floraison est achevée,[#18.5 Cf. Jr 5.10.]
quand la fleur devient un raisin qui mûrit,
il coupe les pampres avec des serpes,
il enlève, il tranche les pampres…
6Ils seront tous ensemble abandonnés[#18.6 il s'agit vraisemblablement des Assyriens dont la défaite ne devra rien aux Koushites. – litt. aux bêtes de la terre ; la même expression est traduite simplement par à la fin du v. Cf. Gn 1.24.]
aux oiseaux de proie des montagnes
et aux bêtes sauvages de la terre ;
les oiseaux de proie y passeront l'été,
et toutes les bêtes sauvages y passeront l'hiver.
7En ce temps-là, des offrandes seront apportées au Seigneur (YHWH) des Armées par un peuple élancé et luisant, par un peuple redoutable depuis qu'il existe, une nation puissante qui écrase tout et dont le pays est sillonné de fleuves ; elles seront apportées au lieu où réside le nom du Seigneur (YHWH) des Armées, au mont Sion.[#18.7 cf. 2.2-4 ; 19.21-25 ; 45.14 ; 60 ; 62 ; So 3.10 ; Ps 68.30 ; 76.12 ; 87.4. – v. 2. – sous-entendu dans le texte. – litt. au lieu du nom ; cf. Dt 12.5 ; 26.2.]