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1Dès le matin, les grands prêtres tinrent conseil avec les anciens, les scribes et tout le sanhédrin. Après avoir lié Jésus, ils l'emmenèrent et le livrèrent à Pilate.[#15.1 (11.18 ; Mt 2.4) cf. 8.31. – certains mss portent préparèrent un conseil ; cf. v. 3,11 ; Lc 22.66. – Mt 27.2.]
2Pilate lui demanda : Es-tu le roi des Juifs, toi ? Il lui répond : C'est toi qui le dis.[#15.2 v. 9,12,18,26,32 ; cf. Mt 2.2 ; Lc 23.1s. – cf. Mt 26.25 ; Jn 18.34.]
3Les grands prêtres portaient contre lui beaucoup d'accusations.[#15.3 Lc 23.3,5,14.]
4Pilate lui demandait encore : Tu ne réponds rien ? Vois tout ce dont ils t'accusent !
5Mais Jésus ne répondit plus rien, ce qui étonna Pilate.[#15.5 14.60-61+.]
6A chaque fête, il leur relâchait un prisonnier, celui qu'ils réclamaient.[#15.6 voir et fêtes.]
7Un nommé Barabbas était en prison avec des émeutiers pour avoir, lors d'une émeute, commis un meurtre.[#15.7 Cf. Mt 27.16. – litt. était lié.]
8La foule monta et se mit à demander qu'il agisse envers eux comme il avait coutume de le faire.[#15.8 (cf. 12.37) au palais du procurateur (Mt 27.2), situé sur une colline ; certains mss portent la foule cria . – litt. comme il faisait pour eux.]
9Pilate leur répondit : Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ?[#15.9 v. 2+.]
10Car il savait que c'était par envie que les grands prêtres l'avaient livré.[#15.10 Cf. Jn 11.47. – cf. 11.18 ; Mt 2.4.]
11Mais les grands prêtres soulevèrent la foule, pour qu'il leur relâche plutôt Barabbas.[#15.11 Ac 3.13s ; 13.27s.]
12Pilate reprit : Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ?[#15.12 ou, selon certains mss, que ferai-je donc… ? – certains mss portent du roi des Juifs.]
13Ils se remirent à crier : Crucifie-le ![#15.13 Cf. Ac 2.36.]
14Pilate leur disait : Quel mal a-t-il donc fait ? Mais ils crièrent de plus belle : Crucifie-le ![#15.14 Cf. Ac 3.13 ; 13.28.]
15Pilate décida de satisfaire la foule : il leur relâcha Barabbas ; et, après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu'il soit crucifié.[#15.15 dans l'usage romain, la flagellation précède la crucifixion, qui est la peine la plus cruelle et la plus infamante ; cf. Lc 23.16-22 ; Jn 19.1 ; Ac 5.40 ; 16.37 ; 22.19 ; 2Co 11.25.]
16Les soldats l'amenèrent à l'intérieur du palais – le prétoire – et ils appellent toute la cohorte.[#15.16 Cf. , In Flaccum, 36-38 (récit de la scène de dérision organisée à Alexandrie pour ridiculiser le « roi des » Agrippa) : « Il y avait un dénommé Carabas, atteint de folie, non pas de folie sauvage et bestiale… mais de folie bénigne et plus douce… Ils poussèrent ensemble ce malheureux jusqu'au gymnase, l'installèrent dans le haut, bien en vue de tout le monde. Ils aplanissent une feuille de papyrus qu'ils lui mettent sur la tête en guise de diadème. Ils lui couvrent le reste du corps d'une carpette en guise de chlamyde et, en guise de sceptre, l'un d'eux lui remet un petit bout de tige de papyrus du pays, qu'il avait aperçu, jeté au rebut, sur la route. Quand on lui eut remis, comme au théâtre dans les farces, les insignes de la royauté et qu'il fut attifé en roi, de jeunes garçons…, bâton sur l'épaule, lui firent la haie des deux côtés, en jouant les gardes du corps. Ensuite, d'autres s'avancèrent, qui pour le saluer, qui pour se faire rendre justice, qui pour lui présenter des requêtes d'intérêt public. » – 14.54. – est, au sens strict, une unité d'environ 600 hommes en général ; ici il s'agit peut-être seulement des soldats présents dans le palais de Pilate ; cf. Ac 21.31.]
17Ils l'habillent de pourpre et posent sur sa tête une couronne d'épines tressées.[#15.17 et emblèmes de la royauté dont on affuble Jésus par dérision (v. 2+).]
18Puis ils se mirent à le saluer : Bonjour, roi des Juifs ![#15.18 litt. réjouis-toi ! C'est la salutation grecque courante ; cf. Mt 26.49.]
19Ils lui frappaient la tête avec un roseau, lui crachaient dessus et fléchissaient les genoux pour se prosterner devant lui.[#15.19 10.34+ ; cf. Mi 4.14. – voir .]
20Après s'être moqués de lui, ils lui ôtèrent la pourpre et lui remirent ses vêtements.[#15.20 v. 31 ; Ps 22.8 ; 44.14 ; 52.8.]
Puis ils l'emmènent pour le crucifier.
21Pour porter sa croix, ils réquisitionnent un passant qui vient de la campagne, Simon de Cyrène, père d'Alexandre et de Rufus.[#15.21 Mt 27.32 ; comparer avec Jn 19.17. – voir Mt 5.41. – (ou qui revient ) ou des champs, c.-à-d. de l'extérieur de la ville ; cf. Hé 13.12. – Mt 27.32. – cf. Rm 16.13.]
22Et ils conduisent Jésus au lieu dit Golgotha, ce qui se traduit « Lieu du Crâne ».[#15.22 litt. ils le conduisent . – (transcription de l'araméen) ou (traduction en grec dans le texte ; le terme sera traduit en latin calvaria, ce qui a donné notre mot calvaire ) sans doute d'après la forme d'un rocher ; l'identification précise du lieu demeure incertaine.]
23Ils voulurent lui donner du vin aromatisé de myrrhe, mais il n'en prit pas.[#15.23 ou on voulut lui donner, litt. ils lui donnaient (ou on lui donnait ) : cf. Pr 31.6 ; Mt 27.34 ; d'après le de Babylone, les femmes de Jérusalem se chargeaient de faire boire aux condamnés du vin aromatisé avec de l'encens, pour leur faire perdre connaissance. – cf. Mt 2.11 ; Jn 19.39.]
24Ils le crucifient et se partagent ses vêtements en tirant au sort ce que chacun emporterait.[#15.24 Cf. Ps 22.19 ; Jn 19.24.]
25C'était la troisième heure quand ils le crucifièrent.[#15.25 c.-à-d. entre 8 h et 9 h du matin ; selon certains, les précisions horaires de ce chapitre (aussi v. 33s) feraient correspondre les trois moments marquants de la crucifixion aux trois heures traditionnelles de la prière ; cf. Jn 19.14 ; Ac 3.1+.]
26L'inscription indiquant le motif de sa condamnation portait ces mots :[#15.26 Cf. 15.2+ ; Jn 19.19-22. – 15.2+.]
« Le roi des Juifs. »
27Avec lui ils crucifient deux bandits, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche. [[#15.27 autre traduction on crucifie . – peut-être des partisans de la lutte armée contre Rome ; cf. v. 7 ; 11.17 ; 14.48 ; Jn 18.40. – cf. 10.37-40.]
28][#15.28 Certains mss ajoutent ici : Ainsi fut accomplie l'Ecriture qui dit : Il a même été compté avec les sans-loi ; cf. Es 53.12 ; Lc 22.37.]
29Les passants l'injuriaient en hochant la tête. Ils disaient : Hé ! toi qui détruis le sanctuaire et reconstruis en trois jours,[#15.29 ou le calomniaient : le verbe est traduit par blasphémer en 2.7 ; le substantif apparenté est rendu tantôt par blasphème (3.28s), tantôt par calomnie (7.22). – geste de dégoût ou de moquerie (v. 31) ; cf. Ps 22.8 ; 109.25 ; Jb 16.4 ; Lm 2.15 ; voir Jr 18.16. – 14.58+.]
30sauve-toi toi-même et descends de la croix ![#15.30 Mt 27.43+.]
31Les grands prêtres aussi, avec les scribes, se moquaient entre eux et disaient : Il en a sauvé d'autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ![#15.31 (Mt 2.4) cf. 8.31.]
32Que le Christ, le roi d'Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous voyions et que nous croyions ! Ceux qui étaient crucifiés avec lui l'insultaient aussi.[#15.32 ou le Messie : 1.1. – cf. v. 2+ ; So 3.15. – cf. Mt 27.44 ; comparer avec Lc 23.39-43.]
33A la sixième heure, il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la neuvième heure.[#15.33 entre 11 h du matin et 3 h de l'après-midi environ ; cf. v. 25. – cf. Ex 10.22 ; Am 8.9s. – autre traduction dans tout le pays.]
34A la neuvième heure, Jésus cria :[#15.34 litt. cria d'une grande voix . – Ps 22.2, ici d'après l'araméen (cf. Mt 27.46).]
Eloï, Eloï, lema sabachthani ?
ce qui se traduit : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?
35Quelques-uns de ceux qui étaient là l'entendirent ; ils disaient : Tiens, il appelle Elie.[#15.35 litt. Voyez . – cf. 9.11+ss.]
36Quelqu'un courut remplir de vin aigre une éponge et la fixa à un roseau pour lui donner à boire, en disant : Laissez, voyons si Elie va venir le descendre de là.[#15.36 Cf. Ps 69.22. – ou vinaigre, voir Mt 27.48. – cf. v. 46.]
37Mais Jésus laissa échapper un grand cri et expira.[#15.37 Mt 27.50. – litt. une grande voix ; cf. v. 34. – le verbe ainsi traduit (également au v. 39) est apparenté au mot grec qui signifie souffle, vent et , cf. Jn 7.39 ; 19.30.]
38Le voile du sanctuaire se déchira en deux, d'en haut jusqu'en bas.[#15.38 Cf. 11.16s ; 13.2 ; Ex 26.31-37 ; Hé 6.19s ; 9.3,6-12 ; 10.19s ; de Lévi 10.3 : « Vous commettrez des iniquités en Israël, au point qu'Il ne supportera pas Jérusalem à cause de votre malice, mais le voile du Temple sera déchiré pour qu'il ne cache pas votre indécence. » de Benjamin 9.3s : « Le rideau du Temple sera déchiré et l'Esprit de Dieu descendra sur les nations » (ajouts chrétiens à des textes juifs ?).]
39Voyant qu'il avait expiré de la sorte, le centurion qui était là, en face de lui, dit : Cet homme était vraiment Fils de Dieu.[#15.39 v. 37. – à la différence des autres auteurs du N.T. qui utilisent un terme grec formé sur le chiffre cent (p. ex. Mt 8.5 ; Ac 10.1), Marc emploie ici et dans la suite (v. 44s) une transcription grecque du terme latin ; la centurie est en fait une unité de 60 à 100 hommes. – 1.1 ; cf. Mt 14.33.]
40Il y avait aussi des femmes qui regardaient de loin. Parmi elles, Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques le Mineur et de José, et Salomé,[#15.40 Cf. Mt 27.56 ; Jn 19.24-27. – v. 47 ; 16.1 ; cf. 6.3.]
41qui le suivaient et le servaient lorsqu'il était en Galilée, et beaucoup d'autres qui étaient montées avec lui à Jérusalem.[#15.41 cf. 1.13 ; Lc 8.2s ; 24.10. – autre traduction plusieurs autres.]
42Le soir était déjà là, et comme c'était le jour de la Préparation – la veille du sabbat –[#15.42 Cf. Dt 21.22s. – Voir aussi]
43Joseph d'Arimathée, un membre honoré du conseil, qui attendait lui aussi le règne de Dieu, arriva. Il osa se rendre chez Pilate pour demander le corps de Jésus.[#15.43 Mt 27.57. – sans doute le sanhédrin. – Lc 23.50s ; cf. 2.38. – cf. 6.29 ; voir aussi Ac 13.29.]
44Etonné qu'il soit déjà mort, Pilate fit appeler le centurion et lui demanda s'il était mort depuis longtemps.[#15.44 Cf. v. 39.]
45Renseigné par le centurion, il donna le corps à Joseph.
46Celui-ci acheta un drap, descendit Jésus de la croix, l'enveloppa avec le drap et le mit dans un tombeau taillé dans le roc, puis il roula une pierre contre l'entrée du tombeau.[#15.46 cf. 14.51s. – litt. le descendit ; cf. v. 36. – ou sur (litt. la porte )]
47Marie-Madeleine et Marie, mère de José, regardaient où on l'avait mis.[#15.47 litt. Marie, celle de José, cf. v. 40+.]