Psaumes (128)

On m'a fait beaucoup de mal, mais…

Une population labourée par la souffrance

(Psaumes 129)

Ici, semble-t-il, c'est Jérusalem elle-même qui parle en « je ». Occupée par un peuple étranger, marquée par la souffrance mais confiante dans la fidélité du Seigneur, elle a été libérée. Elle demande pour l'avenir l'anéantissement de ses ennemis. On remarquera, dans ce poème, la place prise par les images agricoles (charrue, faucille).

Les dictateurs de tout acabit défigurent des pays entiers, massacrent, déportent ou exploitent la population pour assouvir leur soif de pouvoir. L'histoire enseigne que leur règne est souvent éphémère et que plusieurs meurent assassinés ou connaissent à leur tour l'exil ou le cachot.

On m'a fait beaucoup de mal depuis ma jeunesse…

– qu'Israël répète :

2« On m'a fait beaucoup de mal depuis ma jeunesse » –,

mais on n'a pas pu en finir avec moi.

3On a tracé de longs sillons sur mon dos,

comme si on labourait un champ.

4Mais le Seigneur est fidèle :

il a tranché les liens que les méchants nous avaient imposés.

5Honte à tous les ennemis de Sion !

Qu'ils rebroussent chemin, tous !

6Qu'ils aient le sort de l'herbe des toits,

desséchée avant qu'on l'arrache !

7Celui qui la coupe n'en saisit pas même une poignée,

celui qui la ramasse ne peut en faire une brassée.

8Et les passants ne leur disent pas :

« Que le Seigneur vous bénisse ! »

Nous vous bénissons au nom du Seigneur.

Société biblique française – Bibli'O, 2004
Published by: French Bible Society