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1Mais les âmes des justes sont entre les mains de Dieu, aucun tourment ne les atteindra plus.
2Aux yeux des insensés, ils passent pour bien morts, leur départ de ce monde a été tenu pour un désastre
3et leur éloignement de nous pour une disparition totale. Pourtant, ils sont dans la paix de Dieu.
4Selon les hommes, ils ont subi des peines, mais ils avaient la ferme espérance de connaître l'immortalité.[#3.4 : allusion aux souffrances que les justes ont connues durant leur vie terrestre. Mais, selon d'autres, il s'agirait de la mort des justes considérée comme un châtiment par leurs adversaires.]
5Leurs souffrances étaient légères en comparaison du grand bonheur qu'ils recevront. Dieu les a mis à l'épreuve et les a trouvés dignes d'être avec lui.[#3.5 Comparer Rom 8.18 ; 2 Cor 4.17.]
6Il les a éprouvés comme l'or qui passe au creuset, il les a accueillis comme un sacrifice complet offert sur l'autel .[#3.6 Comparer 1 Pi 1.7.]
Où sont les âmes des justes après leur mort ? Elles sont avec Dieu, participant à la gloire des anges (5.5). L'immortalité est leur récompense. A la lumière de cette destinée bienheureuse, trois paragraphes traitent des problèmes sur lesquels le peuple de la Bible avait sans cesse réfléchi : la souffrance, la stérilité et la mort précoce. Dans chacun de ces cas, Dieu est favorable à ceux qui tiennent à lui.
Il semble aux insensés que les justes meurent, mais, en réalité, ils vivent avec Dieu. Leurs souffrances en cette vie semblent des punitions, mais elles sont une correction et une épreuve de fidélité par laquelle Dieu reconnaît ceux qui sont dignes de lui. Les justes sont remplis d'espérance de l'immortalité. Lors du jugement qui suit leur mort, leur triomphe sera éclatant.
7Au moment fixé par Dieu pour le jugement, ils brilleront d'un vif éclat, ils seront comme des étincelles qui courent à travers la paille en y propageant le feu.
8Ils jugeront les nations, ils domineront les peuples et le Seigneur sera leur roi pour toujours.[#3.8 Comparer 1 Cor 6.2.]
9Ceux qui mettent leur confiance en Dieu comprendront alors que son plan est vrai ; ceux qui lui sont fidèles demeureront unis à lui dans l'amour. En effet, Dieu se montre favorable et bon envers ceux qui lui sont attachés, il assure sa protection à ceux qu'il a choisis.[#3.9 : autre traduction]
10Quant aux gens qui méprisent Dieu, ils recevront la punition que mérite leur façon de penser, car ils ont dédaigné les justes et tourné le dos au Seigneur.[#3.10 ou]
11Ceux qui ne tiennent aucun compte de la Sagesse et de ses enseignements sont des malheureux. Ce qu'ils espèrent n'est qu'illusion, leurs efforts sont inutiles et leur activité ne sert à rien.
12Leurs femmes sont déraisonnables et leurs enfants méchants ; une malédiction frappera toute leur descendance.
A l'opposé, les gens sans foi ni loi n'ont pas d'espérance dans l'avenir, et leurs souffrances sont leur punition, qui commence dès ici-bas. Ignorant le Seigneur et la Sagesse, leurs pensées et leurs actions sont vides. Ils transmettent leur folie, avec sa malédiction, à leurs femmes et à leurs enfants.
13Heureuse la femme qui n'a pas eu d'enfant, et dont la conduite est sans tache, parce qu'elle n'a pas eu de relations coupables ! Elle sera récompensée au jour du Jugement.[#3.13 : dans l'ancien Israël, la stérilité était considérée comme une malédiction. – : il s'agit soit d'une union adultère, soit du mariage avec un païen (voir Deut 7.3).]
14Heureux aussi l'eunuque qui n'a pas commis le mal et n'a pas de mauvaises pensées contre le Seigneur ! A cause de sa fidélité, il recevra une faveur particulière : il occupera une place d'honneur dans la demeure du Seigneur.[#3.14 V. 14 : comparer És 56.3-5.]
15En effet, qui travaille pour le bien récolte un fruit glorieux, et qui s'inspire de la Sagesse est comme un arbre aux racines immortelles.
La tradition considérait les enfants comme un signe de la faveur divine, tandis que la stérilité était une malédiction. L'espérance de l'immortalité résidait dans le souvenir que les enfants conserveraient de leurs parents. Mais la croyance en l'immortalité de l'âme change la perspective : le vrai fruit qui demeure ne se trouve pas dans des enfants, mais dans la vertu, qui a des racines indestructibles. Il vaut mieux ne pas avoir d'enfants, mais cultiver la vertu pour être honoré par tous et recevoir, au jour du jugement, après la mort, le don de l'immortalité. En revanche, la nombreuse postérité des sans-Dieu, qui semble être une bénédiction, apparaîtra comme un fruit amer et inutile. Leurs enfants sont des arbres sans racines profondes qui produisent des fruits immangeables. Ces enfants mal conçus n'ont aucune chance d'accéder à l'immortalité.
16Mais les enfants nés de l'adultère n'aboutiront à rien et ceux qui proviennent d'unions contraires à la loi de Dieu disparaîtront.[#3.16 : voir v. 13 et la seconde partie de la note.]
17Même s'ils vivent longtemps, on n'aura aucune estime pour eux et, dans leur vieillesse, ils seront méprisés jusqu'à la fin.
18Et s'ils meurent jeunes, ils seront privés d'espérance ; le jour du Jugement ne leur réservera aucun réconfort.
19Car terrible est la fin de ceux qui font le mal !