Ésaïe 16

Moab demande l'aide de Jérusalem

1« Depuis la Roche-au-désert,

Moab se fie au descendant de David

(16.1-5)

Les fugitifs de Moab solliciteront la bonté du roi du Juda pour qu'il les laisse se mettre à l'abri à Jérusalem. Cet accueil accordé aux réfugiés, le temps que l'oppression disparaisse, confirmera le sens du droit et de la justice de la dynastie de David.

qu'on envoie le bélier

du maître du pays

au roi de Juda, sur le mont Sion ! »

2Les femmes de Moab

se tiennent aux gués de l'Arnon

comme des oiseaux errants

chassés loin de leur nid.

3Les Moabites demandent à Jérusalem :

« Donne-nous un conseil,

prends une décision.

En plein midi,

étends ta protection sur nous,

comme la nuit étend son ombre,

cache nos réfugiés,

ne trahis pas nos fugitifs.

4Permets à nos réfugiés

de séjourner chez toi,

offre-leur un abri contre le destructeur.

Quand l'oppression aura cessé,

quand la violence aura pris fin,

quand le ravageur

aura disparu du pays,

5alors, grâce à ta bonté,

il y aura un trône solide et durable

pour le descendant de David.

Il siégera comme un juge,

préoccupé du droit

et passionné de justice. »

Jérusalem ne peut rien pour Moab

6Nous avons entendu parler

Moab est sans avenir

(16.6-12)

L'espérance de Moab est vaine. Le pays est comparé à une vigne dévastée ; les signes de joie de vivre, que l'on associe à d'heureuses vendanges, ont tous disparu. En effet, le dieu de Moab n'est pas un dieu vivant.

de l'orgueil de Moab,

de son immense fierté,

de son arrogance,

de sa prétention sans mesure,

de sa vantardise sans raison.

7Mais maintenant, les Moabites

se lamentent sur eux-mêmes,

tous entonnent une complainte

pour regretter les gâteaux de raisin

qu'on faisait à Quir-Hérès.

Frappés jusqu'au cœur,

ils jettent des cris plaintifs.

8Les jardins en terrasse

sont dévastés à Hèchebon,

les vignes de Sibma dépérissent :

leurs grands vins enivraient

les maîtres des nations ;

elles s'étendaient jusqu'à Yazer

et s'égaraient dans le désert,

leurs sarments s'étiraient

jusqu'au-delà de la mer Morte.

9Voilà pourquoi je pleure

avec les gens de Yazer

sur les vignes de Sibma.

Je répands des torrents de larmes

pour vous, Hèchebon, Élalé :

un cri de guerre s'est abattu

sur vos vendanges et vos récoltes.

10La joie bruyante

a disparu de vos vergers ;

dans vos vignes on n'entend plus

les cris de joie, les ovations.

Plus de vin dans les cuves,

plus d'ouvriers au pressoir,

plus de cris cadencés.

11C'est pourquoi mon chant s'élève

avec émotion pour Moab,

comme un air de guitare.

J'ai le cœur serré pour Quir-Hérès.

12On verra Moab s'essouffler

pour monter au lieu sacré,

pour se rendre à son temple

et supplier son dieu,

mais sans succès.

13Voilà ce que le Seigneur a dit jadis au sujet de Moab.

14Mais maintenant, le Seigneur déclare : « D'ici trois ans, jour pour jour, ni l'élite de Moab ni ses masses populaires ne représenteront grand-chose. Ce qui restera d'elles ne comptera guère : une minorité insignifiante. »

Moab est sans importance

(16.13-14)

Le propos sur Moab s'achève par le rappel d'une menace proférée par le Seigneur. Moab est voué à la destruction. Il n'y a rien d'autre à attendre.

Société biblique française – Bibli'O, 2004
Published by: French Bible Society