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4Dès que le roi Sédécias et ses soldats s'en aperçurent, ils s'enfuirent. A la nuit tombée, ils quittèrent la ville en passant par le jardin royal et par la porte située entre les deux murailles, puis ils prirent le chemin qui mène à la vallée du Jourdain.[#39.4 : au sud-est de la ville.]
5Mais les troupes babyloniennes se lancèrent à leur poursuite et rattrapèrent Sédécias dans la plaine de Jéricho. Elles le capturèrent, puis le conduisirent au roi Nabucodonosor de Babylone, qui se trouvait à Ribla, au pays de Hamath. C'est là que Nabucodonosor rendit son jugement contre Sédécias.[#39.5 : ville située au nord du Liban, près de l'actuelle frontière syrienne. – est encore plus au nord, dans la Syrie d'aujourd'hui.]
6C'est là également qu'il fit exécuter les fils de Sédécias en présence de leur père, ainsi que tous les nobles de Juda.
7Après quoi, il fit crever les yeux de Sédécias et l'envoya solidement enchaîné à Babylone.
8D'autre part, à Jérusalem, les Babyloniens incendièrent le palais royal et les maisons d'habitation. Ils démolirent aussi les murailles de la ville.
9Ensuite Nebouzaradan, le chef des gardes, fit déporter à Babylone la population qui était restée dans la ville, ainsi que ceux qui s'étaient rendus à lui et les derniers artisans.[#39.9 : d'après 52.15 ; texte traditionnel Sur , Comparer 29.2.]
10Mais il laissa dans le pays de Juda une partie de la population pauvre, les gens qui ne possédaient rien, et il leur attribua en même temps des vignes et des champs.
Les événements donnent finalement raison à Jérémie. La prise de la partie orientale de Jérusalem signifie la libération pour le prophète, qui était toujours dans la cour de garde (38.28), alors qu'elle est une catastrophe pour ceux qui ont refusé d'écouter le porte-parole de Dieu.
Jérémie avait annoncé le sort de ceux qui se soumettraient aux Babyloniens et donc accepteraient le jugement de Dieu, et le sort de ceux qui refuseraient de faire l'un ou l'autre (38.1-6). Le contraste entre le sort de Jérémie et celui, cruel, de Sédécias après la chute de la ville apporte une confirmation aux paroles du prophète.
11Le roi Nabucodonosor avait donné au chef des gardes, Nebouzaradan, les ordres suivants au sujet de Jérémie :
12« Va le chercher, veille à ce qu'on ne lui fasse aucun mal, et fais pour lui ce qu'il demandera ! »
13Nebouzaradan, le chef des gardes, s'entendit avec Nebouchazban, principal homme de confiance du roi, Nergal-Saresser, chef d'état-major, et les autres généraux du roi de Babylone ;
14il commanda qu'on aille chercher Jérémie dans la cour de garde, et qu'on l'en fasse sortir pour le remettre à Guedalia, fils d'Ahicam et petit-fils de Chafan ; Guedalia lui permettrait de rentrer chez lui. Jérémie vint donc vivre parmi les gens du peuple.
Le message à Ébed-Mélek, qui avait libéré Jérémie de la citerne (38.7-13), montre les conditions favorables réservées à ceux qui savent placer leur confiance en Dieu et prendre le parti de son prophète, même au sein de la catastrophe.
15Lorsque Jérémie se trouvait encore détenu dans la cour de garde, il avait reçu cette parole du Seigneur :
16« Va transmettre ce message à Ébed-Mélek, l'Éthiopien : “Voici ce que déclare le Seigneur de l'univers, Dieu d'Israël : J'avais annoncé aux habitants de cette ville non pas du bonheur mais du malheur. Eh bien, je vais réaliser ce que j'ai dit, et tu pourras le constater bientôt.[#39.16 Sur , Comparer 38.7-13.]
17Mais le jour où ce malheur arrivera, j'empêcherai que tu tombes aux mains des hommes dont tu as peur, déclare le Seigneur.
18Oui, je te préserverai de la mort, et tu y gagneras la vie sauve, car tu as eu confiance en moi, dit le Seigneur.” »