Psaumes (106)

Merci au Dieu libérateur

De quoi Dieu ne peut-il pas nous libérer ?

(Psaumes 107)

1Louez le Seigneur, car il est bon,

et son amour n'a pas de fin.

2Voilà ce que doivent répéter

ceux que le Seigneur a pris en charge,

qu'il a retirés des griffes de l'adversaire

3et rassemblés de tous les pays,

de l'Est et de l'Ouest, du Nord et du Midi.

Perdus dans le désert

(107.4-9)

Premier cas : Dieu permet à des caravaniers de retrouver leur chemin et les sauve ainsi de la faim et de la soif.

Dans quels déserts meurt-on de faim et de soif aujourd'hui ? Le désert d'un vide spirituel où disparaît tout idéal ? Le désert de l'égoïsme qui isole loin de la communauté ? Le désert de l'ignorance où sont plongés tant d'enfants, de jeunes, de pauvres, faute d'accès à l'instruction ?

4Certains étaient perdus dans un affreux désert,

sans retrouver le chemin d'un lieu habité.

5Mourant de faim et de soif,

ils étaient en train de perdre courage.

6Alors dans leur détresse ils appelèrent le Seigneur à leur secours,

et lui les délivra du danger.

7Il les mena par un chemin direct

à un lieu habité.

8Qu'ils louent donc le Seigneur pour sa bonté,

pour ses miracles en faveur des humains !

9Car il a donné à boire à ceux qui défaillaient de soif,

et ceux qui mouraient de faim, il les a comblés de tout le nécessaire.

Prisonniers dans un cachot obscur

(107.10-16)

Deuxième exemple : Dieu libère des détenus.

A côté des prisons classiques, combien d'autres prisons, sans barreaux, qui bafouent la liberté et maintiennent l'être humain dans les ténèbres : travail asservissant et mal payé, esclavage de la drogue ou du jeu, pauvreté désespérante… ? Qui prêtera ses mains à Dieu pour faire sauter les verrous ?

10D'autres, misérables prisonniers enchaînés,

étaient assis dans un obscur cachot.

11Ils avaient été rebelles aux ordres de Dieu,

ils avaient méprisé les décrets du Très-Haut.

12Il les fit plier sous le poids de la peine,

sans personne pour venir les relever.

13Alors dans leur détresse, ils appelèrent le Seigneur à leur secours,

et lui les sauva du danger.

14Il les retira de leur obscur cachot

et rompit leurs liens.

15Qu'ils louent donc le Seigneur pour sa bonté,

pour ses miracles en faveur des humains !

16Car il a fracassé les portes de bronze,

il a brisé les verrous de fer.

Victimes de grave maladie

(107.17-22)

Troisième exemple : Dieu pardonne, il guérit et rend le goût de vivre.

Renoncer à ses valeurs profondes, consentir au mal, s'éloigner de Dieu, tout cela peut conduire à la maladie du corps et de l'esprit. Pour remédier à de telles causes, la médecine reste impuissante. Le Seigneur seul peut guérir en profondeur, restaurer la paix et la joie.

17D'autres montraient qu'ils avaient perdu la raison

tant ils se conduisaient mal.

Par leur faute, ils étaient accablés de tourments.

18Écœurés par toute nourriture,

ils avaient déjà un pied dans la tombe.

19Alors dans leur détresse ils appelèrent à grands cris le Seigneur,

et lui les sauva du danger.

20D'un mot, il les guérit

et les arracha à la mort.

21Qu'ils louent donc le Seigneur pour sa bonté,

pour ses miracles en faveur des humains !

22Qu'ils offrent des sacrifices pour louer Dieu,

qu'ils crient de joie en racontant ce qu'il a fait !

Ballottés par la tempête

(107.23-32)

Dernier exemple : des vagues meurtrières. Au dire du psalmiste, c'est Dieu qui soulève la tempête, mais c'est lui aussi qui l'apaise et conduit les marins à bon port.

Échecs, maladies, abandons, choix difficiles… Qui peut éviter les tempêtes de l'existence ? Des raz-de-marée économiques ou politiques emportent même des populations entières. Mais Dieu détient le pouvoir sur les éléments. Source d'espérance pour tous les marins qui affrontent la haute mer de la vie.

23D'autres s'étaient embarqués sur la mer,

ils exerçaient leur métier sur l'océan.

24Ceux-là ont vu de quoi le Seigneur est capable

et les miracles qu'il fait sur la mer.

25D'un mot, il déclencha un vent de tempête

qui souleva les vagues.

26Leur bateau était projeté vers le ciel,

puis il dévalait dans les creux ;

eux-mêmes étaient la proie du mal de mer,

27pris de vertige et titubant comme des gens ivres.

Tout leur savoir-faire était tenu en échec.

28Alors dans leur détresse ils appelèrent le Seigneur à leur secours,

et lui les tira du danger.

29Il changea l'ouragan en brise légère,

et les vagues s'apaisèrent.

30Ils purent se réjouir du calme revenu,

et le Seigneur les conduisit à bon port.

31Qu'ils louent donc le Seigneur pour sa bonté,

pour ses miracles en faveur des humains !

32Qu'ils proclament sa grandeur dans le peuple assemblé,

qu'ils l'acclament dans le conseil des anciens !

Il donne à celui qui n'a pas et il enlève à celui qui a

(107.33-41)

Dieu a transformé Sodome, la ville pécheresse, en terre d'extrême désolation (Gen 19.24-25). A l'inverse, il a fait jaillir l'eau en plein désert (Ex 17.1-6) et promet de renouveler le même prodige au retour de l'exil à Babylone (És 41.18-1942.15).

Les deux scénarios s'appliquent aussi au paysage intérieur de chaque personne ou groupe humain. Pour les cœurs droits, affamés et assoiffés de justice, Dieu prépare une oasis bien irriguée. Il multiplie la descendance de ceux qui sont féconds en bonnes œuvres. Le sage saura comprendre ces images et y percevoir la bonté du Seigneur (v. 42-43).

33C'est lui qui change des cours d'eau en désert

et des oasis en zones arides,

34ou une terre fertile en terre stérile,

si ses habitants ne respectent pas le droit.

35Il change aussi un désert en étendue d'eau,

une terre desséchée en oasis.

36Il y fait vivre des affamés.

Ceux-ci y dressent alors des habitations,

37ils ensemencent des champs, ils plantent des vignes

et en recueillent les produits.

38Le Seigneur les bénit , il les rend très nombreux,

il ne laisse pas dépérir leur bétail.

39Mais d'autres voient leur nombre diminuer.

Les voilà qui se courbent

sous le poids de la captivité, du malheur et de la détresse.

40Le Seigneur fait tomber le mépris sur les nobles

et les laisse à errer dans un désert sans routes.

41Mais il sauve les pauvres de la misère,

il accroît leur famille autant que les troupeaux.

42Que les hommes droits se réjouissent en voyant tout cela,

et que toutes les mauvaises langues soient réduites au silence !

43Si quelqu'un est sage, il tiendra compte de ces faits

et comprendra que le Seigneur est bon.

Société biblique française – Bibli'O, 2004
Published by: French Bible Society