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Le psalmiste commence par louer Dieu qui l'a sauvé. Puis il rappelle sa situation dramatique et sa demande d'aide. Cette façon de procéder n'est pas rare dans le livre des Psaumes, ni pour la mentalité antique. Elle s'apparente à la technique du retour en arrière utilisée au cinéma.
Un symbole saisissant exprime l'idée de libération : Dieu retire un malheureux du puits profond où il s'enfonçait. La boue lui collait à la peau, l'empêchait de se tenir debout et de se mouvoir, le condamnait à une passivité désespérante. Le Seigneur le remet debout sur le roc : là, il pourra marcher d'un pas assuré et reprendre sa vie en main.
Le psalmiste avoue plus loin ses fautes. En un sens, la boue pourrait évoquer le péché. La faute enferme toute la personne dans le puits de la culpabilité et du repli sur soi. Elle paralyse la vie. Le pardon divin permet de prendre un nouveau départ sur des bases plus solides.
Une fois libéré, le psalmiste veut manifester à Dieu sa reconnaissance. Avec une intuition remarquable, il a compris : Dieu préfère l'engagement personnel aux sacrifices d'animaux.
Les v. 7 à 9 sont appliqués au Christ dans la lettre aux Hébreux (Hébr 10.5-9). Le psalmiste s'offre donc lui-même et exprime le désir de toujours mieux intérioriser la Parole de Dieu (le livre, v. 8), de la garder dans son cœur. Par ailleurs, il veut proclamer au grand jour les merveilles du Seigneur en sa faveur. L'accueil du salut suppose donc un double mouvement : l'un, vers l'intérieur de soi, pour approfondir l'expérience vécue, et l'autre, vers l'extérieur, pour s'offrir soi-même à Dieu et porter aux autres la bonne nouvelle.
2J'ai compté fermement sur le Seigneur,
il s'est penché vers moi, il a entendu mon appel.
3Il m'a retiré du puits infernal, de la boue sans fond.
Il m'a remis debout, les deux pieds sur le roc ;
il a rendu ma démarche assurée.
4Il a mis sur mes lèvres un chant nouveau,[#40.4 Certains comprennent ; d'autres (Par ce qu'il a fait pour moi)]
un chant de louange pour lui, notre Dieu.
Beaucoup en seront témoins,
ils reconnaîtront l'autorité du Seigneur
et lui donneront leur confiance.
5Heureux l'homme qui se fie au Seigneur,
sans un regard pour ceux qui font pression sur lui
et s'empêtrent dans le mensonge !
6Que de merveilles tu as réalisées,
Seigneur mon Dieu ! Tu n'as pas ton pareil.
Et que de projets en notre faveur !
Il y en a trop pour que je puisse tout raconter, tout dire.
7Ce qui te fait plaisir, ce n'est pas un sacrifice ou une offrande
– tu me l'as bien fait comprendre.
Ce que tu demandes, ce n'est pas des animaux brûlés sur l'autel
ou des sacrifices pour obtenir le pardon.
8Alors j'ai dit : « Je viens moi-même à toi.
Dans le livre je trouve écrit ce que je dois faire. »
9Mon Dieu, j'ai plaisir à t'obéir,
et je garde ta Loi tout au fond de mon cœur.
10Dans la grande assemblée
j'annonce la bonne nouvelle : le Seigneur délivre.
Je ne me tairai pas, tu le sais bien, Seigneur.
11Je ne garde pas secrète la délivrance que tu m'as accordée,
mais je dis que tu es un vrai sauveur.
Devant la grande assemblée je ne cache pas ta fidèle bonté.
12Toi, Seigneur, tu ne me fermeras pas ton cœur,
et ta fidèle bonté sera ma constante sauvegarde.
13De partout, des malheurs m'ont assailli,
je ne peux plus les compter.
Je subis les conséquences de mes fautes,
je ne supporte plus de les voir.
J'en ai plus que de cheveux sur la tête,
je suis complètement dépassé.
14Seigneur, veuille me délivrer ;
Seigneur, viens vite à mon aide.
15Honte et déception tout à la fois à ceux qui veulent ma mort !
Que ceux qui prennent plaisir à mon malheur reculent déshonorés !
16Que ceux qui ricanent à mon sujet
soient sans réaction sous le poids de leur honte !
17Mais que tous tes fidèles, grâce à toi, soient débordants de joie,
et que tous ceux qui t'aiment, toi le Sauveur,
ne cessent de proclamer : « Le Seigneur est grand ! »
18Moi, je suis pauvre et malheureux,
mais le Seigneur me témoigne son estime.
Mon secours et ma sécurité, c'est toi. Mon Dieu, ne tarde pas.