Psaumes (59)

Dieu répond aux appels de son peuple vaincu

(V. 7-14 ; voir 108.7-14)

Dieu, maître du territoire

(Psaumes 60)

Les détails historiques et géographiques abondent dans ce psaume. Ils rendent la lecture plus difficile. On a, d'un côté, Israël, et, de l'autre, les ennemis qui, pour le moment, ont le dessus. Des douze tribus d'Israël établies en terre promise après la sortie d'Égypte, le texte en mentionne deux : Joseph (ses fils Manassé, Éfraïm) et Juda. Sichem, Soukoth et Galaad sont des villes ou des régions conquises par Israël, mais toujours convoitées par les nations ennemies, représentées ici par les royaumes de Philistie, de Moab et d'Édom. Après une suite de défaites militaires, le psalmiste implore Dieu de le conduire à la victoire. Dieu réaffirme son pouvoir et sa propriété non seulement sur Israël, mais sur tous les territoires et tous les peuples.

Une ethnie, une nation ou une communauté de croyants, menacée, persécutée, pourra trouver, dans ce poème, un moyen de crier son drame et des formules susceptibles de raffermir son espérance.

3O Dieu, tu nous as rejetés, tu as rompu nos rangs.

Malgré ta colère, rétablis-nous !

4Tu as secoué la terre, tu l'as fissurée ;

répare ses cassures, car elle ne tient plus.

5Tu as fait voir de dures épreuves à ton peuple,

tu nous as forcés à boire un vin qui enivre.

6Tu as donné à tes fidèles le signal de la fuite

sous le tir des archers. Pause

7Agis, viens à notre secours et réponds-nous ;

ainsi nous serons sauvés, nous tes amis.

8Dans son saint temple , Dieu a parlé : « A moi la victoire ![#60.8 Certains traduisent (= fait ce serment ?)]

Je partagerai la ville de Sichem,

je répartirai en lots la vallée de Soukoth.

9Galaad est à moi, à moi aussi Manassé.

Mon casque, c'est Éfraïm,

et mon bâton de commandement, Juda.

10Moab n'est que la cuvette où je me lave.

J'ai des droits sur Édom, j'y jette ma sandale.

Contre la Philistie je pousse un cri de guerre. »

11Qui me mènera jusqu'en Édom ?

Qui me livrera sa ville fortifiée,

12si ce n'est toi, Dieu ? Or tu nous as rejetés,

tu n'accompagnes plus nos armées.

13Viens à notre aide contre l'adversaire,

car les hommes n'offrent qu'un secours dérisoire.

14Avec Dieu, nous serons victorieux,

car lui, il terrasse nos adversaires.

Société biblique française – Bibli'O, 2004
Published by: French Bible Society