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1« Quel malheur, Ariel, Ariel,[#29.1 (qui signifie peut-être ) désigne au v. 2 comme en Ézék 43.15-16 la partie la plus haute de . Le même nom sert à désigner ici Jérusalem.]
Ce texte fait allusion au siège de Jérusalem par Sennakérib en 701, siège qui fut soudainement interrompu par les Assyriens. Comme David campa autour de Jérusalem pour la conquérir, le Seigneur campe autour de la ville, presque au point de l'anéantir. Mais cela ne peut être le projet de Dieu pour son peuple. Quand ce dernier est au fond de l'abîme, Dieu le visite et intervient pour le sauver.
« Ariel » (v. 1) signifie peut-être « montagne de Dieu » comme en Ézék 43.15-16. Ce nom donné à la partie la plus haute de l'autel des sacrifices désigne ici toute la ville de Jérusalem.
cité de Jérusalem
que David vint assiéger !
Tu as beau maintenir
tout le cycle des fêtes
année après année,
2je te malmènerai, dit le Seigneur.
Tu ne connaîtras plus
que tristesse et détresse,
et tu ne seras plus pour moi
que l'ariel de l'autel ,
où se consument les victimes.
3J'établirai mon camp
tout autour de toi, moi aussi ;
je t'enfermerai
dans des retranchements,
je m'opposerai à toi
en élevant des remblais.
4Tu seras tombée si bas,
que ta voix semblera venir
des profondeurs de la terre ;
elle n'arrivera qu'assourdie
à travers la poussière.
On croira entendre la voix d'un esprit,
dont le message chuchoté
doit traverser le sol.
5La foule de tes ennemis
est comme un nuage de poussière,
la horde des brutes qui t'attaquent
comme une volée de brins de paille. »
Et voilà que, tout à coup,
6le Seigneur de l'univers
intervient en ta faveur
dans un grondement de tonnerre,
dans un vacarme terrible,
dans un vent de tempête
et les flammes d'un feu dévorant.
7La horde des nations
qui te faisaient la guerre, Ariel,
ceux qui t'attaquaient,
t'entouraient de retranchements
et te malmenaient
s'évanouissent tous comme un rêve,
comme une vision dans la nuit.
8Un homme affamé rêve
qu'il est en train de manger ;
mais quand il se réveille,
il a encore le ventre creux.
Un homme assoiffé rêve
qu'il est en train de boire ;
mais quand il se réveille, épuisé,
il a encore la gorge sèche.
Ainsi en sera-t-il
pour la horde des nations
qui faisaient la guerre
contre le mont Sion .
9Soyez stupéfaits et restez sans voix,
Quand il refuse par principe la parole du Seigneur proclamée par les prophètes, le peuple se rend lui-même aveugle et sourd. Il ne peut plus rien comprendre à ce qui fait sa vie et son histoire. La révélation de Dieu lui devient totalement étrangère (6.9-10).
soyez aveuglés et restez sans voir,
ivres, mais non de vin,
titubants, mais sans avoir bu.
10Car le Seigneur vous a plongés
dans un profond abrutissement ;
il vous a bouché les yeux
– c'est une allusion aux prophètes –,
il a mis un voile sur vos têtes
– c'est une allusion aux voyants.
11La révélation de ces événements vous est restée aussi étrangère que les mots d'un écrit scellé par un cachet de cire. On le présente à quelqu'un qui sait lire, en lui disant : « Lis donc ceci » ; mais il répond : « Impossible, l'écrit est scellé. »
12On le présente alors à quelqu'un qui ne sait pas lire, en lui disant : « Lis donc cela » ; mais il répond : « Je ne sais pas lire. »
13Le Seigneur a dit de ce peuple :
Le Seigneur reproche à son peuple une pratique religieuse superficielle, sinon intéressée, qui ne peut aboutir à rien de bon. Cette religion convenue attend de Dieu qu'il reste sagement dans le rôle qui lui est réservé. Le prophète rappelle la souveraine liberté de Dieu qui choisit de se révéler là où on ne l'attend pas, et d'utiliser des méthodes que même les plus sages prennent pour de la folie.
« Il n'est proche de moi qu'en paroles,
c'est du bout des lèvres qu'il m'honore.
Mais de cœur il est loin de moi.
Le respect qu'il dit avoir pour moi
n'est qu'une tradition humaine,
une leçon apprise.
14Je vais donc continuer
à l'étonner par mes prodiges.
La sagesse de ses sages
sera mise en échec,
la compétence de ses experts
sera prise en défaut. »
15Quel malheur de voir ces gens
Les humains pensent qu'ils peuvent agir sans Dieu. Mais il est inutile de prétendre se cacher de Dieu. Parce qu'il est le Créateur, à l'origine de tout, il connaît toutes choses.
qui agissent en secret,
cachent leurs plans au Seigneur
et trafiquent dans l'ombre.
« Qui peut nous voir, pensent-ils,
et savoir ce que nous faisons ? »
16Quelle absurdité que la vôtre :
mettre sur le même plan
l'argile et le potier !
L'objet dira-t-il de l'artisan :
« Ce n'est pas lui qui m'a fait » ?
Le vase dira-t-il du potier :
« Il n'y connaît rien » ?
17Ne le savez-vous pas ?
Un jour viendra où le Seigneur agira en faveur des plus pauvres. L'orgueil, la violence et la bêtise ne domineront plus l'humanité, le bonheur accordé aux plus petits renversera la suffisance des insolents. Ainsi le Seigneur sera-t-il connu et reconnu comme le Dieu juste et sauveur.
Dieu accorde aux humbles la capacité de comprendre le sens de ses paroles, pour qu'elles inspirent leurs actions. Ils pourront ainsi renverser les situations créées par les puissants.
D'ici très peu de temps,
la forêt du Liban deviendra un verger,
et le verger une forêt.
18Ce jour-là, les sourds entendront
ce qui est dit dans le livre
et, sortant de l'obscurité,
les aveugles se mettront à voir.
19Le Seigneur sera pour les humbles
une source de joie grandissante ;
les plus pauvres des humains
exploseront de bonheur,
grâce à l'unique vrai Dieu, le Dieu d'Israël.
20Ce sera la fin des tyrans,
l'élimination des insolents.
On sera débarrassé
de ceux qui cherchent à nuire aux autres,
21les accusent de crimes,
tendent des pièges aux juges
et font condamner sans raison
celui qui est dans son droit.
22Voici donc ce que le Seigneur déclare
au peuple de Jacob,
lui le sauveur d'Abraham :
« Désormais le peuple de Jacob
ne sera plus humilié,
il n'aura plus à pâlir.
23Quand eux ou leurs enfants
verront en effet ce que je ferai parmi eux,
ils reconnaîtront qui je suis,
moi, l'unique vrai Dieu, le Dieu de Jacob,
ils redouteront de me déplaire,
moi, le Dieu d'Israël.
24Eux qui avaient perdu tout bon sens,
ils commenceront à me comprendre ;
eux qui protestaient toujours,
ils se laisseront instruire. »