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1« Vous qui courez après le salut,
Dieu invite trois catégories de personnes à l'écouter pour retrouver l'espérance. D'abord celles qui s'agitent pour chercher le salut (v. 1). L'évocation d'Abraham rappelle que Dieu a pu créer un peuple nombreux à partir d'un couple âgé et stérile. Le rappel des actions passées de Dieu est gage de ce qu'il fera encore.
Ensuite, l'appel est adressé au peuple d'Israël (v. 4). Jérusalem sera rétablie, on y entendra de nouveau des cris d'allégresse et des chants de louange. La promesse s'élargit : le salut sera offert à tous les peuples. La loi donnée par Dieu éclairera toutes les nations.
Enfin, le v. 7 s'adresse à ceux qui connaissent la loi. Ils ont des ennemis, soit extérieurs à Israël, soit les gens du peuple qui s'étaient détournés de Dieu. Cette situation évoque, de nouveau, les temps qui suivent l'exil. Israël n'était alors qu'un petit groupe de rescapés qui devait se reconstruire dans la fidélité à Dieu.
vous mes fidèles, écoutez-moi,
dit le Seigneur.
Considérez dans quel rocher
vous avez été taillés,
pensez à la carrière
d'où vous avez été tirés :
2Considérez Abraham, votre père,
et Sara, qui vous a mis au monde.
Abraham était sans enfant
quand je l'ai appelé,
mais je l'ai béni, j'ai fait de lui
l'ancêtre d'un peuple nombreux. »
3Le Seigneur a pitié de Sion ,
il a pitié de ses ruines.
De ce site déserté
il va faire un jardin merveilleux,
de ce terrain aride
il va faire un paradis.
Et là retentiront
les cris d'une joie débordante,
les chants de louange
et les airs de musique.
4« Vous mon peuple, écoutez-moi bien,
dit le Seigneur.
Vous ma nation, soyez attentifs.
C'est moi qui énonce la loi ;
le droit que je formule
sera la lumière des peuples.
5Le salut que j'apporte
est proche, imminent,
la délivrance va paraître.
Je ferai régner le droit
avec vigueur parmi les peuples.
Les populations lointaines
mettront leur espoir en moi,
elles compteront sur mon pouvoir.
6Regardez là-haut, vers le ciel,
puis en bas, sur la terre :
le ciel s'évanouira
comme une fumée ;
la terre partira en lambeaux
comme un vêtement,
et ses habitants
tomberont comme des mouches.
Mais la délivrance que j'apporte
subsistera toujours,
mon salut n'aura pas de fin.
7Écoutez-moi,
vous qui savez ce qui est juste,
peuple qui prends à cœur ma loi :
n'ayez pas peur des outrages des hommes,
ne cédez pas à leurs insultes,
8car ils auront le sort
d'un vêtement de laine
dévoré par les mites.
Mais le salut que j'apporte
subsistera toujours,
et ma délivrance
durera de siècle en siècle. »
9Réveille-toi, Seigneur,
Deux arguments structurent ces versets. D'abord un appel à l'aide au nom de la puissance que Dieu a déployée dans la création ou dans la libération de son peuple.
Ensuite l'annonce du salut : tout comme le Seigneur a libéré son peuple de l'Égypte (v. 10), il délivrera les exilés qui reviendront de Babylone (v. 11).
réveille-toi vite, agis avec vigueur.
Réveille-toi comme autrefois,
dans le lointain passé.
N'est-ce pas toi alors
qui abattis le monstre Rahab,
qui transperças le dragon des mers ?
10N'est-ce pas toi aussi
qui asséchas la mer,
les eaux du grand océan ?
Et toi qui traças un chemin
dans les profondeurs de la mer,
pour y faire passer ceux que tu as libérés ?
11Le Seigneur délivrera les siens.
Ils reviendront à Jérusalem
et ils y entreront en criant de bonheur.
Une joie éternelle illuminera leur visage,
une joie débordante les inondera,
tandis que chagrins et soupirs
se seront évanouis.
12C'est moi qui vous réconforte,
Sur le même ton passionné que la lamentation du peuple, vient à présent la réponse de Dieu. Il ne s'agit pas simplement d'une proclamation annonçant le salut, mais davantage d'une exhortation à comprendre qui est Dieu. Il leur adresse un seul reproche : dans leur peur devant des hommes mortels, ils oublient Dieu, leur créateur. Au centre du passage se trouve une affirmation fondamentale : « Moi… je suis… » (v. 15). C'est ainsi que Dieu se fait connaître et se révèle : il est le Créateur, qui a choisi son peuple.
c'est bien moi, dit le Seigneur.
Mon peuple, qu'as-tu à craindre
d'un simple humain, qui mourra,
qui aura le sort de l'herbe ?
13Tu oublies le Seigneur,
celui qui t'a créé, qui a déployé le ciel
et posé les bases de la terre.
Tous les jours tu trembles de peur
devant la fureur de l'oppresseur,
comme s'il était prêt à te détruire.
Mais que reste-t-il de sa fureur ?
14Bientôt, le prisonnier accablé
sera remis en liberté.
Il ne mourra pas dans son cachot
et ne manquera plus de pain.
15Moi, le Seigneur, je suis ton Dieu,
j'excite la mer, je fais mugir ses flots.
Mon nom : le Seigneur de l'univers.
16Je remets en place le ciel,
je replace les bases de la terre,
et je dis à Jérusalem :
« C'est toi qui es mon peuple ;
je te confie mon message,
je te mets à l'abri de ma main. »
17Ressaisis-toi, Jérusalem,
Le peuple reproche à Dieu de lui avoir fait boire la coupe amère de sa colère. Et Dieu ne peut que le confirmer : C'est ce que tu as vécu…
Soudain, retentit le « mais » de la bonne nouvelle : Dieu retire la coupe de sa colère et apporte le salut. Ce pardon et cette grâce sont le cœur de la Bonne Nouvelle de Dieu tout au long de la Bible.
Dieu détourne sa colère et la dirige contre les nations qui ont humilié Israël. Le prophète annonce ainsi la fin du malheur.
ressaisis-toi et lève-toi.
Le Seigneur t'avait tendu la coupe
remplie de sa colère,
et tu as dû la boire
jusqu'à la dernière goutte,
jusqu'à en avoir le vertige.
18Parmi tous les fils
que tu avais mis au monde,
aucun ne t'a guidée.
Parmi tous les enfants que tu as élevés,
aucun ne t'a soutenue.
19Les malheurs t'ont frappée par deux :
ruine et désastre, guerre et famine.
Mais qui voudra te plaindre,
qui te réconfortera ?
20A tous les coins de rue
tes enfants sont à terre,
ils restent là, sans réagir,
comme des antilopes prises au piège,
sous la colère du Seigneur,
sous la menace de ton Dieu.
21Mais maintenant écoute bien,
malheureuse Jérusalem,
toi qui es ivre, mais non de vin :
22Voici ce que déclare le Seigneur,
ton Maître, ton Dieu,
qui prend la défense de son peuple :
« Je vais reprendre de tes mains
la coupe qui donne le vertige,
la coupe de ma colère.
Tu n'auras plus à y boire.
23Je la tends à tes bourreaux,
eux qui te disaient : “A plat ventre,
pour que nous te marchions dessus !”
Et tu avais dû offrir ton dos
comme le sol d'une rue
à ceux qui te marchaient dessus. »