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1Ainsi la parole de Samuel était pour tout Israël.[#4.1 cette phrase est absente de ; elle y est remplacée par en ces jours-là les Philistins se rassemblèrent pour le combat contre Israël, phrase qui introduit le récit suivant. – Les installés probablement depuis le XII s. av. J.-C. sur la côte méditerranéenne, sont depuis lors des ennemis d'Israël. – nom d'un endroit (signifiant la pierre du secours ) où eurent lieu plusieurs affrontements entre Israël et les Philistins ; cf. 5.1 ; 7.12. – localité de la plaine côtière ; cf. 29.1 ; Jos 12.18.]
Israël sortit à la rencontre des Philistins pour le combat. Ils dressèrent leur camp près d'Eben-Ezer, et les Philistins dressèrent leur camp à Apheq.
2Les Philistins se rangèrent en ordre de bataille face à Israël, et le combat s'engagea. Israël fut battu par les Philistins, qui abattirent environ quatre mille hommes dans ses lignes sur le champ de bataille.[#4.2 litt. frappèrent . – on pourrait aussi traduire dans une bataille rangée en rase campagne ; cf. v. 12.]
3Le peuple rentra au camp, et les anciens d'Israël dirent : Pourquoi le Seigneur nous a-t-il battus aujourd'hui devant les Philistins ? Allons prendre à Silo le coffre de l'alliance du Seigneur ; qu'il vienne parmi nous et qu'il nous sauve de la main de nos ennemis ![#4.3 cf. Dt 29.23 ; Es 59.1s ; Ps 74.1. – autres traductions nous a-t-il fait battre par les Philistins ; nous a-t-il frappés d'un fléau devant les Philistins . – cf. 14.18 ; Nb 10.35. – cf. v. 8 ; 7.8.]
4Le peuple envoya un détachement à Silo, d'où l'on apporta le coffre de l'alliance du Seigneur (YHWH) des Armées qui est assis sur les keroubim. Hophni et Phinéas, les deux fils d'Eli, étaient là avec le coffre de l'alliance de Dieu.[#4.4 sous-entendu dans le texte. – cf. 2S 6.2. – cf. 1.3 ; voir divins. – cf. Ex 25.22 ; Ps 80.2. – cf. 1.3 ; 2.34.]
5Lorsque le coffre de l'alliance du Seigneur arriva au camp, tout Israël lança une grande acclamation ; la terre en fut ébranlée.[#4.5 ou clameur, ovation ; cf. Nb 10.5 ; Jos 6.5,20 ; ce cri, à la fois cri de joie et cri de guerre, est un élément de la liturgie du Coffre et du temple, voir aussi 2S 6.15 ; Ps 33.3 ; 47.6. – autres traductions l'émotion gagna tout le pays ou le pays fut saisi de panique ; cf. 1R 1.40.]
6Les Philistins entendirent l'acclamation ; ils dirent : Qu'est-ce donc que cette grande acclamation dans le camp des Hébreux ? Ils surent ainsi que le coffre du Seigneur était arrivé au camp.[#4.6 litt. la voix (ou le bruit ) de l'acclamation ; cf. v. 5. – appellation désignant les Israélites, que l'on trouve surtout dans la bouche des étrangers ou des Israélites parlant à des étrangers ; cf. 14.11 ; Gn 10.21 ; 14.13 ; 39.14 ; Ex 1.15s ; 9.1.]
7Les Philistins eurent peur ; ils disaient : Dieu est arrivé au camp ! Quel malheur pour nous ! Rien ne sera plus comme d'habitude ![#4.7 cf. Nb 21.29 ; Es 6.5 ; Jr 48.46 ; Lm 5.16. – litt. ce n'était pas comme cela hier, avant-hier ; cf. Gn 31.2 ; Ex 5.7s,14 ; Rt 2.11.]
8Quel malheur pour nous ! Qui nous délivrera de la main de ces dieux formidables ? Ce sont ces dieux qui ont frappé les Egyptiens de toutes sortes de fléaux dans le désert.[#4.8 autre traduction ce Dieu formidable ; l'accord au pluriel semble ici évoquer des conceptions polythéistes ; sur le terme correspondant à Dieu ou voir Gn 1.1. – le mot hébreu correspondant est aussi traduit par magnifique(s), cf. Ps 8.2,10 ; 76.5 ; 93.4. – autre traduction l'Egypte . – autres traductions coups ; défaites ; cf. v. 10 ; Ex 7–12 ; 14 ; voir aussi Ap 11.6+.]
9Soyez forts, soyez des hommes, Philistins, de peur que vous ne soyez soumis aux Hébreux comme ils vous ont été soumis ! Soyez des hommes et combattez ![#4.9 cf. 2S 10.12 ; 13.28 ; Jl 4.10 ; 1Co 16.13 ; Ep 6.10. – litt. que vous ne serviez les Hébreux comme ils vous ont servis ; cf. Jg 10.6-8 ; 13.1.]
10Les Philistins livrèrent donc bataille, et Israël fut battu. Chacun s'enfuit à sa tente. La défaite fut très grande, et il tomba trente mille fantassins en Israël.[#4.10 (litt. à ses tentes ) signifie chez soi ; cette expression qui évoque le nomadisme n'implique pas que les Israélites vivaient encore sous la tente à l'époque de Samuel ; cf. 13.2 ; Jos 22.6-8 ; Jg 7.8 ; 2S 18.17 ; 19.9 ; 1R 12.16. – le même mot hébreu a été rendu par fléaux au v. 8 (voir aussi 6.19 ; 19.8 ; 23.5) ; un autre mot hébreu de sens analogue est traduit par défaite au v. 17. Cf. Lv 26.17 ; Ps 78.60-62.]
11Le coffre de Dieu fut pris ; Hophni et Phinéas, les deux fils d'Eli, moururent.[#4.11 cf. Ps 78.61. – cf. 2.34.]
12Un homme de Benjamin accourut du front et arriva à Silo le même jour, les vêtements déchirés et la tête couverte de terre.[#4.12 cf. 2S 1.2 ; 18.19-32. – c.-à-d. de la tribu de Benjamin . – le même mot a été traduit par lignes au v. 2 ; cf. v. 16 ; 17.8. – signes de deuil ou de profond accablement ; cf. Gn 37.29,34 ; Jos 7.6 ; Jg 11.35 ; 2S 15.32 ; Ez 27.30.]
13Lorsqu'il arriva, Eli était en train de guetter, assis sur son siège près de la route, car son cœur tremblait pour le coffre de Dieu. A son arrivée, l'homme annonça la nouvelle, et toute la ville se mit à pousser des cris.[#4.13 1.9. – litt. (à la) main (de), c.-à-d. au bord de ; une autre lecture traditionnelle présente un mot incompréhensible. – cf. 28.12 ; Es 14.31 ; 15.4.]
14Quand il entendit les cris, Eli demanda : Qu'est-ce que ce tumulte ? L'homme s'empressa de venir annoncer la nouvelle à Eli.
15Or Eli avait quatre-vingt-dix-huit ans, il avait les yeux fixes et ne pouvait plus voir.[#4.15 cf. 3.2+.]
16L'homme dit à Eli : J'arrive du front ; moi, je me suis enfui du front aujourd'hui. Eli lui demanda : Que s'est-il passé, mon fils ?[#4.16 cf. v. 12 ; du camp . – litt. il dit.]
17Celui qui apportait la nouvelle répondit : Israël a fui devant les Philistins, et le peuple a subi une grande défaite ; même Hophni et Phinéas, tes deux fils, sont morts ; et le coffre de Dieu a été pris ![#4.17 le mot hébreu correspondant a souvent été rendu par fléau, cf. v. 10 ; voir Ex 7.27 ; 9.14 ; Nb 25 ; 2S 24.21ss.]
18A peine avait-il évoqué le coffre de Dieu qu'Eli tomba à la renverse de son siège, près de la porte de la ville ; il se rompit la nuque et mourut ; car c'était un homme vieux et pesant. Il avait été juge en Israël pendant quarante ans.[#4.18 litt. il tomba . – litt. à la main de (cf. v. 13) ; on pourrait aussi traduire ici en travers de . – sous-entendu dans le texte ; cf. Dt 16.18. – à la différence des héros du livre des Juges (cf. Jg 2.16), Eli semble ne devoir ce titre qu'à sa qualité de prêtre. – cf. Jg 3.9-11 ; 5.31 ; 8.28 ; 1R 2.11 ; 11.42 ; LXX vingt ans.]
19Sa belle-fille, la femme de Phinéas, était enceinte ; elle était sur le point d'accoucher. Lorsqu'elle apprit que le coffre de Dieu avait été pris et que son beau-père et son mari étaient morts, elle se courba et accoucha, car les douleurs l'avaient saisie.[#4.19 autres traductions s'affaissa ; s'effondra ; s'accroupit (position habituelle à cette époque pour l'accouchement). – on retrouve la même expression hébraïque en Dn 10.16.]
20Comme elle allait mourir, celles qui se tenaient auprès d'elle lui dirent : N'aie pas peur : tu as mis au monde un fils ! Mais elle ne répondit pas, elle ne voulut pas y prêter attention.[#4.20 Cf. Gn 35.17s. – litt. ne plaça pas son , le cœur étant ici considéré comme le siège de la pensée et de l'intelligence.]
21Elle appela le garçon I-Kabod (« Où est la gloire ? »), en disant : La gloire est exilée d'Israël ! – c'était à cause de la prise du coffre de Dieu et à cause de son beau-père et de son mari.[#4.21 (cf. 14.3) peut signifier où est la ? ou, peut-être, pas de gloire ! LXX semble avoir lu l'interjection habituellement rendue par quel malheur ! La désigne ici, concrètement, le coffre de Dieu ; cf. 1R 8.3-11. – cf. Ez 11.22ss.]
22Elle dit : La gloire est exilée d'Israël, car le coffre de Dieu a été pris !