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1Nahash, l'Ammonite, dressa son camp contre Yabesh de Galaad. Tous les hommes de Yabesh dirent à Nahash : Conclus une alliance pour nous, et nous te serons soumis.[#11.1 Un ms de porte : Nahash, roi des Ammonites, opprimait durement les fils de Gad et les fils de Ruben. Il crevait à tous l'œil droit et semait la terreur en Israël. Il ne restait pas un homme parmi les Israélites (de Transjordanie) à qui Nahash, (roi) des Ammonites, n'avait crevé l'œil droit. Seulement sept mille hommes s'enfuirent pour échapper aux Ammonites et se rendirent à Yabesh au Galaad. Or, environ un mois après… (cf. 10.27). – Nahash était le roi des Ammonites (cf. 12.12 ; 2S 10.1s) ; ce peuple occupait une partie de la Transjordanie (cf. Gn 19.38 ; Dt 23.4 ; Jg 11 ; 2S 10). – cf. Jos 10.5,31,34. – cf. 31.11-13 ; Jg 21.8-14 ; la région de Galaad, située à l'est du Jourdain, fait partie du territoire israélite. – il s'agit ici d'un accord de reddition et de soumission totale à l'adversaire, pour éviter un conflit armé dont l'issue ne fait pas de doute. – ou nous serons tes esclaves, litt. nous te servirons ; cf. 2R 17.3 ; 18.31 ; Jn 8.33.]
2Mais Nahash, l'Ammonite, leur répondit : Je la conclurai pour vous à cette condition : je vous crèverai à tous l'œil droit et j'infligerai ainsi un déshonneur à tout Israël.[#11.2 l'historien juif Flavius explique que l'œil gauche des guerriers est normalement caché derrière le bouclier (tenu de la main gauche) ; crever l'œil droit d'un soldat, c'est donc le rendre inapte au combat. – autre traduction un outrage ; cf. 17.10 ; 25.39.]
3Les anciens de Yabesh lui dirent : Accorde-nous une trêve de sept jours, le temps que nous envoyions des messagers dans tout le territoire d'Israël ; si personne ne peut nous sauver, nous nous rendrons à toi.[#11.3 ou un délai . – ou ne vient à notre secours, ne peut nous donner la victoire . – litt. nous sortirons (de la ville) vers toi ; de même au v. 10.]
4Les messagers arrivèrent à Guibéa de Saül et rapportèrent ces paroles au peuple ; tout le peuple se mit à sangloter.[#11.4 cf. 10.5,26+. La localité, dont le nom signifie la colline, est ici distinguée d'autres lieux-dits identiques par le nom de son ressortissant le plus illustre. – litt. aux oreilles du peuple ; autre traduction en présence du peuple . – litt. éleva la voix et pleura ; cf. 24.17 ; Jg 2.4 ; 21.2 ; 2S 3.32 ; 13.36.]
5Or Saül arrivait des champs, derrière ses bœufs. Saül dit : Qu'a donc le peuple à pleurer ? On lui rapporta les paroles des gens de Yabesh.[#11.5 après le matin (différence de vocalisation en hébreu). – cf. v. 4 (même verbe hébreu).]
6Le souffle de Dieu s'empara de Saül quand il entendit ces paroles ; il se mit dans une grande colère.[#11.6 (ou ) quelques mss hébreux et des versions anciennes disent le souffle de YHWH (ou du Seigneur ) ; cf. Jg 3.10+. – cf. 10.6. – même expression en Nb 11.10 ; Jg 2.14+ ; cf. 1S 18.8 ; 2S 12.5 ; Est 3.5 ; 2Ch 25.10.]
7Il prit une paire de bœufs et les coupa en morceaux, qu'il envoya par l'intermédiaire des messagers dans tout le territoire d'Israël, en disant : Quiconque ne se mettra pas en campagne derrière Saül et Samuel, ses bœufs seront traités de la même manière. La frayeur du Seigneur s'abattit sur le peuple, qui se mit en campagne comme un seul homme.[#11.7 cf. Jg 19.29. – litt. ne sortira pas, de même à la fin du v. ; cf. 8.20. – même expression en Es 2.10,19,21 ; 2Ch 14.13+ ; 17.10 ; 19.7 ; cf. 1S 14.15 (autre terme hébreu) ; Gn 35.5 ; Jb 13.11 ; voir . – litt. tomba . – Jg 20.1.]
8Saül les passa en revue à Bézeq. Les Israélites étaient trois cent mille et les hommes de Juda étaient trente mille.[#11.8 cf. 13.15. – localité située entre Sichem et Beth-Shéân, à 20 km environ de Yabesh ; le Bézeq de Jg 1.4s pourrait être une autre localité. – sont les ressortissants des dix tribus du Nord, d'où leur nombre dix fois plus élevé que celui des]
9Ils dirent aux messagers qui étaient venus : Vous direz ceci à la population de Yabesh de Galaad : « Demain vous aurez la victoire, quand le soleil commencera à chauffer. » Les messagers vinrent annoncer cette nouvelle aux hommes de Yabesh, qui s'en réjouirent.[#11.9 LXX il (Saül) dit . – litt. à l'homme, employé dans un sens collectif. – ou le salut, la délivrance ; cf. v. 3,13+. – à la mi-journée.]
10Les hommes de Yabesh dirent aux Ammonites : Demain nous nous rendrons à vous, et vous nous traiterez comme il vous plaira.[#11.10 probablement sous-entendu dans le texte (cf. v. 3) ; les gens de Yabesh feignent de se rendre en acceptant les conditions imposées par les Ammonites (v. 2) ; LXX précise à Nahash l'Ammonite . Toutefois, on pourrait aussi interpréter le texte comme un message adressé aux Israélites : Demain nous ferons une sortie vers vous (cf. v. 7) et nous nous en remettrons à vous pour la conduite des opérations.]
11Le lendemain, Saül divisa le peuple en trois bandes. Ils pénétrèrent à l'intérieur du camp pendant la veille du matin et ils battirent Ammon jusqu'à la chaleur du jour. Quant aux survivants, ils se dispersèrent ; il n'en resta pas deux ensemble.[#11.11 litt. trois têtes . C'est un dispositif militaire classique, cf. 13.17 ; Jg 7.16+ ; 2S 18.2. – celui des Ammonites. – c.-à-d. entre 2 h du matin environ et l'aube, cf. Ex 14.24. – est le nom de l'ancêtre éponyme des Ammonites, nom au moyen duquel on pouvait désigner collectivement l'ensemble du peuple (cf. Israël = les Israélites). – cf. v. 9. – litt. ceux qui restaient ; cf. Lv 26.36.]
12Le peuple dit à Samuel : Qui est-ce qui disait : « Est-ce Saül qui sera notre roi ? » Livrez ces hommes, et nous les mettrons à mort.[#11.12 allusion aux propos des hommes sans morale en 10.27. – cf. Lc 19.27.]
13Mais Saül dit : On ne mettra personne à mort en ce jour, car aujourd'hui le Seigneur a réalisé une victoire en Israël.[#11.13 cf. 14.45 ; 2S 19.22s. – litt. a fait un salut ; cf. v. 3,9 ; 14.45 ; 19.5.]
14Samuel dit au peuple : Venez, rendons-nous au Guilgal pour y confirmer la royauté.[#11.14 cf. 10.8+. – ou renouveler ; la contestation dont Saül a été l'objet en 10.27 pouvait justifier une telle cérémonie de confirmation ou renouvellement de la royauté.]
15Tout le peuple se rendit au Guilgal. Là, ils investirent Saül de la royauté devant le Seigneur , au Guilgal. Là, ils offrirent des sacrifices de paix devant le Seigneur ; là, Saül et tous les hommes d'Israël se livrèrent à de grandes réjouissances.[#11.15 signifie concrètement au sanctuaire . – cf. Lv 3. – cf. Jg 16.23.]