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1Au commencement était la Parole ;[#1.1 cf. 2.11 ; 6.64 ; 8.25,44 ; 15.27 ; 16.4 ; Mc 1.1 ; 1Jn 1.1 ; 2.13s,24 ; 3.8,11 ; 2Jn 5s ; voir Gn 1.1 ; Pr 8.22 ; Ap 3.14. – v. 3,15 ; sur l'emploi du verbe correspondant au sujet du Christ, voir aussi 4.26. – (5.24 ; 10.33ss ; 15.3) ou le Verbe, en grec logos (mot masculin, ce qui facilite l'identification au Christ, v. 11,14) ; ce terme, l'un des deux principaux équivalents du mot hébreu correspondant à parole dans l'A.T. grec (), était souvent, pour les premiers chrétiens, synonyme de bonne nouvelle ou d’ évangile (Mc 4.14s ; Ac 8.25) ; il désignait aussi chez les Grecs, et en particulier dans la philosophie stoïcienne (voir Ac 17.18), le principe divin organisateur du monde et les plus hautes facultés de l'homme (équivalent approximatif de notre mot raison ) ; chez le philosophe juif comme dans les Targums () la parole de Dieu tend à être de plus en plus personnifiée ; cf. Gn 1.3 ; 1Jn 1.1 ; Ap 19.13 ; cf. 24.3 : « Je (la Sagesse) suis sortie de la bouche du Très-Haut et comme une vapeur j'ai recouvert la terre. » Philon, De migratione Abrahami, 3-6 : « La parole est l'habitation du père… L'habitation de Dieu n'est pas telle ou telle des réalités qui supportent la description ou tombent sous le sens… que serait cette habitation sinon la Parole antérieure à tous les êtres qui ont reçu l'existence et le devenir, la Parole dont le Pilote de l'Univers s'est emparé comme d'un timon pour gouverner le Tout : quand il façonnait le monde, Il en avait fait son instrument pour assurer l'irréprochable cohésion de son œuvre. » Epître d'Antioche aux Magnésiens 8.2 : « Car les très divins prophètes ont vécu selon Jésus-Christ… Ils étaient inspirés par sa grâce, pour que les incrédules fussent pleinement convaincus qu'il n'y a qu'un seul Dieu, manifesté par Jésus-Christ son Fils qui est son Verbe sorti du silence, qui en toutes choses s'est rendu agréable à celui qui l'avait envoyé. » – la préposition grecque comporte une idée d'orientation, sinon de mouvement ; avec un verbe de mouvement, elle est souvent traduite par vers ou à ( aller, s'en aller vers, venir à ; v. 19,29,42,47 etc. ; aussi venir trouver quelqu'un, 3.2 etc. ; en ce qui concerne la relation entre Jésus et le Père, voir ses emplois en 5.45 ; 7.33+) ; avec un verbe de parole, elle indique le destinataire, celui à qui la parole s'adresse (p. ex. 2.3, lui dit ; 10.35) ; certains comprennent ici tournée vers Dieu ; mais le sens peut être aussi avec Dieu, devant Dieu, chez Dieu, en relation avec Dieu ; de même au v. 2 ; cf. v. 18 ; 5.27-30 ; 14.3 ; 17.5 ; Es 55.11 ; Pr 8.30 ; 1Jn 1.2 ; Ap 12.5. – cf. v. 18 ; 5.18 ; 10.33 ; 12.45 ; 14.8 ; 20.28 ; voir aussi Ph 2.6 ; Col 1.15 ; Hé 1.3.]
la Parole était auprès de Dieu ;
la Parole était Dieu.
2Elle était au commencement auprès de Dieu.
3Tout est venu à l'existence par elle,[#1.3 le verbe grec correspondant signifie souvent être (autres traductions survenir v. 6 ; devenir v. 12,14, venir v. 17 ; cf. v. 15), mais ce n'est pas le même que celui des v. 1s ; il s'applique à l'apparition des choses créées dans Gn 1 (LXX), par exemple pour de la lumière (v. 3), un soir (v. 5 ; de même en Jn 1.6), ainsi (v. 9) ; autre traduction Tout est apparu (ou advenu ) par elle, et rien n'est apparu (ou advenu ) sans elle (ou hors d'elle ) ; cf. 5.20 ; 15.5 ; 17.24 ; Ps 33.6 ; Pr 8.23-30 ; 1Co 8.6 ; Col 1.16s ; Hé 1.2 ; Ap 3.14. – autre traduction possible, en déplaçant la coupure de la phrase : rien de ce qui est venu à l'existence n'est venu à l'existence sans elle. (4) En elle était la vie…]
et rien n'est venu à l'existence sans elle.
Ce qui est venu à l'existence
4en elle était vie,[#1.4 autre traduction était vie en elle (voir aussi v. 3). – 3.15+ ; 5.26 ; 6.57 ; 10.10 ; 11.25s ; 14.6 ; 1Jn 1.1s ; 4.9 ; Ap 1.18. – 8.12+.]
et la vie était la lumière des humains.
5La lumière brille dans les ténèbres,[#1.5 3.19 ; 12.35s ; 1Jn 2.8 ; voir . – le verbe grec, apparenté à ceux qui sont traduits par recevoir aux v. 11s (le même verbe est traduit par surprendre en 12.35 ; cf. 6.17 ; 8.3s ; Ph 3.12s ; 1Th 5.4), peut être pris soit au sens de comprendre (Ac 4.13 ; 10.34 ; 25.25 ; Ep 3.18 ; cf. Rm 1.19-23 ; 1Co 1.21), soit au sens de se rendre maître de ; cf. Jn 3.19 ; 7.34 ; 8.21 ; 7.30 : « La nuit succède à la lumière, mais le mal ne prévaut pas sur la Sagesse. »]
et les ténèbres n'ont pas pu la saisir.
6Survint un homme, envoyé de Dieu, du nom de Jean.[#1.6 v. 3 ; cf. Mc 1.4. – v. 33 ; 3.28. – le Baptiseur v. 19-35 ; 3.23-30 ; 5.35 ; 10.41 ; cf. Mt 3.1/ / ; Lc 1.13,17,76.]
7Il vint comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui.[#1.7 V. 15,19-34 ; 3.26-30 ; 5.33 ; 10.41 ; cf. Ac 19.4. – et traduisent la même préposition grecque ; de même, souvent, dans la suite. – le même verbe, dans une construction caractéristique, est aussi traduit par l'expression mettre sa foi en (p. ex. v. 12) ; l'Evangile selon Jean n'emploie jamais le substantif correspondant habituellement à foi, toujours le verbe qui signifie croire ou avoir foi, mettre sa foi en (quelqu'un ou quelque chose).]
8Ce n'est pas lui qui était la lumière ; il venait rendre témoignage à la lumière.[#1.8 Cf. v. 20 ; 5.35. – sous-entendu dans le texte.]
9La Parole était la vraie lumière, celle qui éclaire tout humain ; elle venait dans le monde.[#1.9 sous-entendu dans le texte ; autres traductions : la vraie (6.32 ; 15.1) lumière (8.12+ ; 1Jn 2.8) , qui éclaire tout être humain, venait dans le monde (v. 10) ; c'était la vraie lumière, celle qui éclaire tout être humain qui vient au monde ou qui, en venant dans le monde, éclaire tout être humain ; cf. 3.19 ; 6.14 ; 9.39 ; 11.27 ; 12.46 ; 16.28 ; 18.37 ; Mt 11.3 ; Evangile selon 50 : « Jésus a dit : “S'ils vous disent : ‘D'où êtes-vous issus ?’, répondez-leur : ‘Nous sommes venus de la lumière, du lieu où la lumière est issue d'elle-même ; elle s'est dressée et se manifeste dans l'image des hommes.’” »]
10Elle était dans le monde,[#1.10 dans l'évangile et les épîtres de Jean le terme grec correspondant ( kosmos ) s'applique parfois à l'humanité que Dieu aime et sauve (v. 29 ; 3.16s ; 4.42 ; 6.33,51 ; 10.36 ; 12.47), voire à la création tout entière (11.9 ; 17.5,24 ; 21.25) ; mais il désigne aussi souvent, d'une façon plus particulière, le monde de l'homme comme totalité radicalement fermée et hostile à Dieu (7.7 ; 9.39 ; 12.31,35s ; 14.17 ; 15.19 ; 16.8ss,20,33 ; 17.14,16 ; 18.36 ; 1Jn 2.9s,15ss ; 3.13 ; 5.19). – ou advenu, v. 3. – ou reconnue 14.17 ; 16.3 ; 17.25 ; cf. 1Co 2.8 ; 1Jn 3.1.]
et le monde est venu à l'existence par elle,
mais le monde ne l'a jamais connue.
11Elle est venue chez elle,[#1.11 litt. à ce qui était sien (même tournure en 19.27, chez lui ). – cf. 13.2. – v. 5 (un verbe apparenté est traduit par recevoir au v. 12) ; cf. 3.11 ; 5.43 ; voir aussi 4.44 ; 12.37 ; 1 42.1s : « La Sagesse n'a pas trouvé de lieu où demeurer. Sa demeure était dans les cieux ; la Sagesse l'a quittée afin d'habiter parmi les humains, mais elle n'a pas trouvé de demeure… »]
et les siens ne l'ont pas accueillie ;
12mais à tous ceux qui l'ont reçue,[#1.12 v. 11 ; cf. 3.32s. – (v. 3) autre traduction le droit de devenir… ; le terme traduit par revient en 5.27 ; 10.17s ; 17.2 ; 19.10s ; il est rendu par autorité en Mc 1.22 ; cf. 2.24 ; 1Co 8.9. – 11.52 ; cf. Ep 1.5 ; 1Jn 3.1s,10 ; 5.2,4. – (ou qui croient, v. 7) 2.23 ; 3.18 ; 17.11s ; 20.31 ; 1Jn 3.23 ; 5.13 ; cf. Ga 3.26.]
elle a donné le pouvoir
de devenir enfants de Dieu
— à ceux qui mettent leur foi en son nom.
13Ceux-là sont nés, non pas du sang, ni d'une volonté de chair, ni d'une volonté d'homme, mais de Dieu.[#1.13 ou ont été engendrés 3.3-8 ; cf. Mt 19.28 ; Tt 3.5 ; Jc 1.18 ; 1P 1.23 ; 1Jn 2.29 ; 3.9 ; 4.7 ; 5.1ss,18. – (au pluriel dans le texte) (cf. v. 14+) : l'association de ces deux termes désigne l'homme, par opposition à Dieu, cf. Mt 16.17 ; 1Co 15.50. Cf. Sagesse 7.1s : « Je suis moi aussi (Salomon) un homme mortel, égal à tous, descendant du premier qui fut modelé de terre. Dans le ventre d'une mère, j'ai été sculpté en chair. Durant dix mois, ayant pris consistance dans le sang à partir d'une semence d'homme et du plaisir qui accompagne le sommeil. » – à comprendre ici au sens de mâle.]
14La Parole est devenue chair ;[#1.14 (v. 1) (v. 3) (c.-à-d. existence humaine) : cf. 3.6 ; 6.51,63 ; 8.15 ; Rm 1.3 ; 8.3 ; Ga 4.4 ; Ph 2.7 ; Col 1.22 ; 1Tm 3.16 ; Hé 2.14 ; 1Jn 4.2. – litt. a dressé sa tente . Le verbe employé ici, skènoô, n'est pas celui qui sera fréquemment traduit par demeurer dans la suite de l'Evangile selon Jean ; il rappelle le mot hébreu qui désigne la demeure de Dieu parmi les Israélites, traditionnellement appelée tabernacle . Le judaïsme rabbinique utilisera un terme araméen apparenté qui ne figure pas dans la Bible, shekina, pour désigner la présence de Dieu au sein de son peuple ; cf. 2.21 ; 7.2 ; Ex 25.8-9 ; Lv 15.31+ ; Ez 37.27 ; Jl 4.17 ; Za 2.10 ; Lc 16.9 ; Ap 7.15 ; 21.3 ; 24.8 (c'est la Sagesse qui parle) : « Celui qui m'a créée a fixé ma demeure. Il m'a dit : “En Jacob établis ta demeure, en Israël reçois ton patrimoine.” » – (litt. en ) cf. 1.5,9-13. – (ou contemplé, regardé ; même verbe v. 32,38 ; 4.35 ; 6.5 ; 11.45 ; 1Jn 1.1, contempler ; 4.12,14) 2.11 ; 11.4,40 ; voir aussi 12.23,28,41 ; 13.31 ; 17.2-5,22s ; cf. Ex 40.34s ; 1R 8.10-13 ; Es 6.1-4 ; 60.1s ; Lc 9.32 ; 2P 1.16s. – litt. comme d'un unique v. 18 ; 3.16+ ; le même terme grec qualifie l'esprit « unique, multiple » de la Sagesse en Sagesse 7.22. – ou issue, provenant ; l'expression pourrait aussi se rapporter à la gloire . – l'adjectif renvoie probablement à la Parole, mais il pourrait aussi avoir pour antécédent la gloire ou le Fils unique (on traduirait alors il était plein de ). – le mot grec correspondant, très fréquent chez Paul, n'apparaît qu'ici et aux v. 16s dans Jn ; l'association (v. 17 ; voir 8.32+) correspond sans doute au couple fidélité / loyauté dans l'A.T. (Ex 34.6 ; Ps 25.10 ; 40.11 ; 85.11).]
elle a fait sa demeure parmi nous,
et nous avons vu sa gloire,
une gloire de Fils unique issu du Père ;
elle était pleine de grâce et de vérité.
15Jean lui rend témoignage, il s'est écrié : C'était de lui que j'ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car, avant moi, il était.[#1.15 Cf. v. 30. – v. 7+. – autre traduction il était celui dont j'ai dit . – ou après moi v. 27ss ; Mt 3.11 ; 11.3. – litt. est devenu (v. 3). – (comme au v. 1 ; cf. 6.62) : autre traduction il était premier par rapport à moi.]
16Nous, en effet, de sa plénitude[#1.16 cf. v. 14 ; 3.34, Col 1.19 ; 2.9s. – autre traduction grâce sur grâce, litt. grâce contre grâce ; on a vu dans cette expression une allusion au remplacement de la fidélité / loyauté associée à la loi (v. 14,17) par la grâce / vérité de la foi chrétienne ; cf. Rm 1.17 ; 2Co 3.18 ; voir aussi Hé 1.1.]
nous avons tous reçu,
et grâce pour grâce ;
17car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.[#1.17 cf. Rm 6.14 ; 10.4. – 5.45+ ; Ex 31.18 ; 34.28. – v. 14. – v. 3.]
18Personne n'a jamais vu Dieu ; celui qui l'a annoncé, c'est le Dieu Fils unique qui est sur le sein du Père.[#1.18 5.37 ; 6.46 ; 14.8s ; 1Jn 4.12 ; cf. Ex 33.18ss ; Dt 4.12 ; Ps 97.2 ; 1Tm 1.17+ ; 6.16. – autres traductions révélé ; fait comprendre ; raconté ; ou encore, selon l'étymologie, qui a conduit (à Dieu ?) . Le verbe grec a donné notre mot exégèse ; il pouvait s'appliquer aux oracles des divinités ; ailleurs dans le N.T. il a le sens de raconter (Lc 24.35 ; Ac 10.8 ; 15.12,14 ; 21.19). – (v. 1) ou un Fils unique, (lui-même) Dieu ; certains mss portent seulement le Fils unique, cf. v. 14 ; 3.16+,18 ; voir aussi Mt 11.27/ / ; 1Jn 5.20. – cf. 13.23 ; autre traduction tourné vers le sein (tournure différente de celle qui est employée aux v. 1s) ; cf. 6.46.]
19Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : Toi, qui es-tu ?[#1.19 Mt 3.1-3/ /. – v. 7+. – dans Jn, le terme désigne souvent les autorités religieuses de Judée qui se sont opposées à Jésus ; l'usage de ce mot reflète sans doute les conflits entre juifs et chrétiens à l'époque de la rédaction de l'évangile (voir l'introduction à l'Evangile selon Jean♦) ; cf. 2.18 ; 5.10-18 ; 7.1,13 ; 9.22 etc. ; voir aussi Jr 32.12. – litt. envoyèrent vers lui (cf. v. 1) ; certains mss portent seulement envoyèrent . – cf. Mt 15.1/ /. – Voir et . – Lc 3.15s/ /.]
20Il le reconnut, il ne le nia pas, il reconnut : Moi, je ne suis pas le Christ.[#1.20 3.28 ; Ac 13.25. – autre traduction il déclara sans restriction ; le verbe traduit ici par reconnaître (ou déclarer ; de même en 9.22 ; 12.42, reconnaître publiquement ) est traditionnellement rendu par confesser ; cf. Mt 10.32 ; 1Jn 1.9. – le même verbe (aussi 18.25,27) est traduit par renier en 13.38 ; cf. 1Jn 2.22.]
21Ils lui demandèrent : Alors quoi ? Toi, es-tu Elie ? Il dit : Je ne le suis pas. – Est-ce toi qui es le Prophète ? Il répondit : Non.[#1.21 certains mss portent seulement es-tu Elie ? – cf. Ml 3.23 ; Mt 11.14 ; 17.10-13. – 4.19 ; 6.14 ; 7.40 ; 9.17 ; cf. Dt 18.15 ; Mt 21.11 ; Ac 3.22 ; 7.37 ; cf. Règle de la Communauté () 9.11 : « Jusqu'à la venue du Prophète et des Oints (= Messies, voir ) d'Aaron et d'Israël. »]
22Ils lui dirent alors : Qui es-tu ? – que nous puissions donner une réponse à ceux qui nous ont envoyés ! Que dis-tu de toi-même ?[#1.22 Cf. 8.13.]
23Il dit :[#1.23 litt. la voix de celui…, Es 40.3 ; Mt 3.3/ /. – autre traduction aplanissez.]
Moi, je suis celui qui crie dans le désert :
Rendez droit le chemin du Seigneur,
comme a dit le prophète Esaïe.
Cf. Mt 3.11-12 ; Mc 1.7-8 ; Lc 3.15-1824Ceux qui avaient été envoyés de chez les pharisiens[#1.24 Mt 3.7-11/ /. Autres traductions Ils avaient été envoyés de chez les , (25) et ils lui demandèrent… ; des pharisiens avaient été envoyés… ; ou, d'après certains mss, ceux qui avaient été envoyés étaient des pharisiens . Sur les cf. 4.1 ; 7.32 ; 8.13 ; 9.16 ; 11.46,57 ; 12.42.]
25lui demandèrent : Pourquoi donc baptises-tu, si, toi, tu n'es ni le Christ, ni Elie, ni le Prophète ?
26Jean leur répondit : Moi, je baptise dans l'eau ; au milieu de vous, il en est un que vous ne connaissez pas[#1.26 Ac 1.5 ; 19.1-7 ; cf. 1Jn 5.6. – cf. Lc 17.21. – cf. v. 31,33 ; 7.27 ; 8.19.]
27et qui vient derrière moi ; moi, je ne suis pas digne de délier la lanière de sa sandale.[#1.27 ou après moi, v. 15 ; cf. Mt 3.11/ / ; Ac 13.25.]
28Cela se passait à Béthanie, de l'autre côté du Jourdain, là où Jean baptisait.[#1.28 (c.-à-d. à l'est) (cf. 3.26 ; 10.40) ou en Transjordanie : à distinguer du village proche de Jérusalem qui porte le même nom (11.1,18) ; quelques mss portent Bétharaba ou Béthabara (cf. Jg 7.24).]
29Le lendemain, il voit Jésus venir à lui et dit : Voici l'agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde.[#1.29 Cf. Mt 3.13-17/ /. – cf. v. 35,43 ; 2.1. – ou vers lui (v. 1). – (cf. 19.5) 1.36 : derrière cette métaphore on a pu voir le symbolisme de l'agneau pascal (cf. 19.36 ; Ex 12 ; 1Co 5.7), le récit du sacrifice d'Abraham (Gn 22.8,13), la description du serviteur souffrant d'Esaïe (Es 53.7 ; cf. Jr 11.19 ; Ac 8.32 ; selon certains, le mot agneau pourrait même résulter d'une méprise sur un terme araméen signifiant serviteur, mais cela ne correspond pas au vocabulaire d'Es 53), ou encore l'agneau ou bélier des apocalypses juives (notamment 1 89–90), instrument puissant du jugement de Dieu (cf. Ap 5.6 ; 17.14 [autre terme grec]) ; voir aussi 1P 1.18s ; 2.24. – le même verbe (également en 2.16 ; 10.18 ; 11.39,41,48 ; 15.2 ; 16.22 ; 17.15 ; 19.15,31,38 ; 20.1s,13,15) signifie aussi porter ou prendre (5.8-12) ; cf. Mt 8.17 ; 1P 2.24 ; 1Jn 3.5. – cf. v. 10 ; 4.42.]
30C'est à son sujet que, moi, j'ai dit : Derrière moi vient un homme qui est passé devant moi, car, avant moi, il était ;[#1.30 V. 15,27.]
31moi-même, je ne le connaissais pas ; mais si je suis venu baptiser dans l'eau, c'est pour qu'il se manifeste à Israël.[#1.31 v. 26+,33. – litt. qu'il soit manifesté 2.11 ; 3.21 ; 7.4,10 ; 9.3 ; 17.6 ; 21.1,14 ; verbe apparenté en 14.21s.]
32Jean rendit ce témoignage : J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui ;[#1.32 v. 14. – Voir . – (verbe fréquent chez Jn, v. 38s ; 2.12 ; 3.36 etc. ; cf. 14.10,17,25 etc.) cf. Es 11.2+.]
33moi-même, je ne le connaissais pas ; c'est celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau qui m'a dit : Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est lui qui baptise dans l'Esprit saint.[#1.33 V. 31.]
34Moi-même, j'ai vu et j'ai témoigné que c'est lui le Fils de Dieu.[#1.34 cf. v. 14,49 ; 3.16+ ; 5.17-20 ; 10.36 ; Mt 3.17/ / ; 16.16+ ; 17.5/ / ; Mc 1.1 ; Ac 9.20 ; 1Jn 4.15 ; 5.5 ; Ap 2.18 ; quelques mss ajoutent celui qu'il a choisi, cf. Lc 9.35 ; 23.35 ; Es 42.1.]
35Le lendemain, Jean était de nouveau là, avec deux de ses disciples ;[#1.35 Cf. Mt 4.18-22/ /.]
36il regarda Jésus qui passait et dit : Voici l'agneau de Dieu.[#1.36 litt. qui marchait . – v. 29+.]
37Les deux disciples entendirent ces paroles et suivirent Jésus.[#1.37 Cf. v. 40.]
38Jésus se retourna, vit qu'ils le suivaient et leur dit : Que cherchez-vous ? Ils lui dirent : Rabbi – ce qui se traduit : Maître – où demeures-tu ?[#1.38 cf. Mt 9.22/ /. – cf. 4.23,27 ; 5.44 ; 6.24,26 ; 7.11,18ss,34ss ; 8.21 ; 11.56 ; 13.33 ; 16.19 ; 18.4ss ; 20.15. Evangile selon 24 : « Ses disciples dirent : “Montre-nous le lieu où tu es, parce qu'il est nécessaire pour nous de le chercher.” Il leur répondit : “Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! Il y a de la lumière dans un homme de lumière, et il illumine le monde entier ; s'il n'illumine pas, c'est l'obscurité.” » – 3.2,10 ; 8.4 ; 11.28 ; 13.13s ; 20.16 ; Mt 23.7s ; Mc 9.5.]
39Il leur dit : Venez et vous verrez. Ils vinrent et virent où il demeurait ; ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là. C'était environ la dixième heure.[#1.39 cf. v. 46 ; 11.34 ; 2R 6.13 ; 10.16. – la formule correspondante (aussi 4.40 ; 8.38 ; 14.17,23,25 ; 17.5 ; 19.35) est différente de celle qui est employée aux v. 1s ; autre traduction chez lui . – entre trois et quatre heures de l'après-midi (cf. Mt 20.1-16).]
40André, frère de Simon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu Jean et qui avaient suivi Jésus.[#1.40 v. 44 ; 6.8 ; 12.22. – litt. qui l'avaient suivi.]
41Il trouve d'abord son propre frère, Simon, et il lui dit : Nous avons trouvé le Messie – ce qui se traduit : le Christ.[#1.41 autre traduction, d'après certains mss : le premier, il trouva… – (transcription du mot hébreu ou araméen) (traduction en grec), c.-à-d. l'Oint, terme qui désignait traditionnellement le roi ou le grand (4.25 ; Lc 4.41+ ; cf. Lv 4.3 ; Ps 2.2) ; voir .]
42Il le conduisit vers Jésus. Jésus le regarda et dit : Toi, tu es Simon, fils de Jean ; eh bien, tu seras appelé Céphas – ce qui se traduit : Pierre.[#1.42 cf. v. 48 ; 2.25 ; 4.16-19 ; 10.3. – (ou de Jonas, selon certains mss) : cf. 21.15-17 ; Mt 16.17. – litt. toi, tu seras appelé… – (d'après l'araméen, 1Co 1.12) (d'après le grec) : cf. Mt 16.16-18 ; Mc 3.16 ; Lc 6.14 ; voir aussi Gn 17.5.]
43Le lendemain, il voulut se rendre en Galilée, et il trouve Philippe. Jésus lui dit : Suis-moi.[#1.43 (litt. sortir vers la ) 2.1 ; 4.3,43,54 ; 7.1,9. – 6.5,7 ; 14.8s ; Mt 10.3+. – 21.19,22 ; cf. 1R 19.19 ; Mt 8.22/ / ; 9.9.]
44Philippe était de Bethsaïda, la ville d'André et de Pierre.[#1.44 village de Galilée, sur la rive nord du lac de Tibériade 12.21 ; Mt 11.21.]
45Philippe trouve Nathanaël et lui dit : Celui au sujet duquel ont écrit Moïse, dans la Loi, et les prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus de Nazareth, fils de Joseph.[#1.45 21.2. – cf. 5.39,46 ; Dt 18.18 ; Es 9.6 ; Ez 34.23 ; Lc 24.27 ; Ac 26.22. – Mt 5.17. – Lc 3.23+.]
46Nathanaël lui dit : Quelque chose de bon peut-il venir de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens voir.[#1.46 Cf. 7.41,52. – litt. viens et vois ; v. 39+.]
47Jésus vit Nathanaël venir à lui, et il dit de lui : Voici un véritable Israélite, en qui il n'y a pas de ruse.[#1.47 Cf. So 3.13 ; Ps 32.2 ; 73.1 ; voir aussi Gn 25.27 ; 32.29. – autre traduction voici vraiment (cf. 4.42 ; 6.14 ; 7.26,40 ; 8.31 ; 17.8) un Israélite…]
48Nathanaël lui dit : D'où me connais-tu ? Jésus lui répondit : Avant que Philippe t'appelle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu.[#1.48 Cf. 2.24s. Dans le judaïsme rabbinique, est souvent associé à l'étude et à l'enseignement de la loi ; cf. Mc 11.20-26/ / ; 13.28-32/ / ; voir aussi Mi 4.4 ; Za 3.10.]
49Nathanaël reprit : Rabbi, c'est toi qui es le Fils de Dieu, c'est toi qui es le roi d'Israël.[#1.49 cf. 6.69 ; 11.27. – (v. 34) (6.15+) : cf. 2S 7.14 ; So 3.15 ; Ps 2.7 ; Mt 16.16+ ; 27.42/ /.]
50Jésus lui répondit : Parce que je t'ai dit que je t'ai vu sous le figuier, tu crois ? Tu verras des choses plus grandes encore ![#1.50 cf. v. 7 ; 20.29. – litt. plus grandes que celles-ci 5.20 ; 14.12.]
51Et il lui dit : Amen, amen, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme.[#1.51 sur ce terme, transcrit de l'hébreu ou de l'araméen dans le texte grec, voir Dt 27.15 ; Mt 5.18 ; 2Co 1.19s. Jn se caractérise par une répétition systématique du mot (3.3,5,11 ; 5.19,24s etc. ; cf. Ps 41.14). – certains mss portent désormais vous verrez ; cf. Mt 26.64/ /. – Mt 3.16+/ / ; Ac 7.56 ; cf. Es 63.19. – cf. 12.28s ; 20.12 ; Lc 2.8-14 ; Gn 28.12 . – 3.13s ; 5.27 ; 6.27,53,62 ; 8.28 ; 9.35 ; 12.23 ; 13.31 ; cf. Dn 7.9+ ; Mt 8.20+.]