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1Mieux vaut n'avoir pas d'enfant et pratiquer le bien ! Ceux qui possèdent cette qualité laisseront un souvenir immortel, car ils sont approuvés par Dieu et par les hommes.
2Tant qu'ils sont vivants, on les imite et, quand ils ne sont plus là, on les regrette. Dans le monde éternel, ils portent la couronne triomphale, car ils ont remporté la victoire en combattant pour obtenir un prix parfait.[#4.2 La seconde partie du verset emploie une image empruntée aux jeux athlétiques du monde grec ; le vainqueur y recevait une couronne. Comparer 1 Cor 9.24-25 ; Phil 3.13-14.]
3Par contre, les enfants des gens qui méprisent Dieu ne seront bons à rien, si nombreux soient-ils : ils font penser à des plants de mauvaise souche, qui n'ont pas de racines profondes et manquent d'une base solide.
4Même s'ils portent des branches pour un temps, ils sont instables ; le vent les secoue et, quand il souffle avec violence, les déracine.
5Leurs rameaux, encore tendres, sont brisés ; leurs fruits, trop verts pour être mangés, sont inutiles, personne ne peut rien en faire.
6Au jour du Jugement, les enfants nés de relations contraires à la loi de Dieu seront considérés comme témoins de l'inconduite de leurs parents.[#4.6 Comparer 3.13 et la seconde partie de la note.]
7Quant au juste, même s'il meurt jeune, il obtiendra le repos.
8La vieillesse invite au respect ; cependant, ce n'est pas le grand âge ou le nombre d'années qui rend quelqu'un digne de respect.
9La sagesse d'un homme vaut autant que des cheveux blancs et une vie sans tache autant qu'un âge avancé.
10Ainsi, on a vu autrefois un homme dont la conduite plaisait à Dieu et que Dieu aimait. Comme il vivait parmi des gens corrompus, Dieu l'emporta ailleurs ;[#4.10 Les v. 10-14 évoquent l'histoire d'Hénok ; voir Gen 5.21-24.]
11il l'enleva pour empêcher que de mauvaises influences ne faussent ses idées ou que la ruse ne le séduise.
12En effet, l'attrait du mal obscurcit la vision qu'on peut avoir du bien, l'agitation provoquée par le désir égare même un esprit droit.
13Cet homme parvint en peu d'années à une perfection qui le combla autant qu'une longue existence.
14Sa manière de vivre plaisait au Seigneur et voilà pourquoi celui-ci se hâta de le retirer d'un monde mauvais. Les gens virent cela mais sans rien comprendre ; ils ne voulurent pas se rendre compte d'une chose :
15Dieu se montre favorable et bon envers ceux qu'il a choisis, il assure sa protection à ceux qui lui sont attachés.[#4.15 Comparer 3.9.]
D'après la tradition, les gens sans foi mouraient jeunes, tandis que les justes étaient bénis et honorés par une longue vie. Alors, dit-on, pourquoi Dieu nous l'a-t-il enlevé si jeune ? Dans la perspective de l'auteur, la mort prématurée du juste n'est pas un malheur. En effet, c'est la vertu acquise très tôt qui fait la valeur du grand âge, comme pour Hénok enlevé au ciel (Gen 5.21-24). Dieu retire les justes de ce monde avant le temps, afin de les protéger du mal. Au contraire, le vieil âge et la mort des gens sans foi n'ont rien d'honorable. Lorsqu'ils meurent, ils découvrent le salut des justes. Ils reconnaissent combien ils se sont trompés dans leur jugement sur les justes. Ils comprennent la folie et la stérilité de leur façon de vivre.
16Un juste, même mort, condamne par son exemple des gens bien vivants qui méprisent Dieu ; un jeune vite parvenu à la perfection accuse par sa conduite ceux qui deviennent très âgés en restant mauvais.
17Les gens voient comment meurt le sage, mais ils ne comprennent pas l'intention du Seigneur envers lui, les raisons qu'il avait de le mettre en sûreté.
18Ils voient cela et se montrent méprisants, mais c'est d'eux que le Seigneur se moquera.
19A leur mort, on n'aura aucun respect pour leur cadavre ; dans le monde des morts, ils seront couverts de honte pour toujours. Dieu les arrachera de leur place et les jettera à terre la tête la première, sans qu'ils puissent dire un mot. Définitivement réduits à l'impuissance, ils seront plongés dans la douleur et plus personne ne se souviendra d'eux.
20Quand Dieu leur demandera compte de leurs péchés, ces gens s'approcheront avec crainte et leurs méfaits se dresseront contre eux pour les accuser.
C'est l'état d'âme des pécheurs qui retient l'attention, plutôt que la sentence du Juge. Leur conscience les condamne avant même de comparaître. A leur mort, les impies verront le salut des justes, associés aux anges, dans l'intimité de Dieu. L'amère confession des pécheurs contredira le mépris qu'ils éprouvaient pour le genre de vie du juste (2.1-20). Leur vie, sans but ni vertu, leur apparaîtra dénuée de sens. Car ils ont refusé le chemin de la vérité, la lumière de la justice, conforme à la volonté de Dieu.