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1Je me suis dit :[#2.1 cf. 2.6 (paroles des impies) : « Allons ! Jouissons des biens présents et profitons de la création comme du temps de la jeunesse, avec ardeur. » – on a aussi compris je vais goûter la joie (comme on goûte une boisson). – litt. vois le bonheur ; cf. v. 24. – 1.2+.]
Allons ! je vais te mettre à l'épreuve par la joie,
tu verras ce qu'est le bonheur.
Eh bien, même cela n'est que futilité.
2Du rire j'ai dit : C'est de la démence ![#2.2 Cf. Pr 14.13. – litt. qu'est-ce que cela fait ?]
et de la joie : A quoi bon ?
3J'ai résolu de me faire plaisir avec le vin, tout en me conduisant avec sagesse, et de m'attacher à la folie jusqu'à ce que je voie s'il est bon pour les humains d'agir ainsi sous le soleil pendant le nombre des jours de leur vie.[#2.3 litt. j'ai exploré (cf. 1.13) en mon cœur de traîner ma chair dans le vin ou de flatter ma chair par le vin. – ou la stupidité, voir 1.17. – v. 8. – 5.17 ; 6.12 ; cf. Jb 14.5.]
4J'ai fait de grandes choses :[#2.4 litt. j'ai agrandi mes œuvres (même terme au v. 11). – cf. 1R 7.1-12. – cf. Ct 8.11s ; 1Ch 27.27.]
je me suis bâti des maisons ;
je me suis planté des vignes ;
5je me suis fait des jardins et des parcs,[#2.5 hébreu pardésim, apparenté à paradis ; cf. Ct 4.13 ( verger ) ; Né 2.8 ; voir aussi 2R 25.4.]
et j'y ai planté toutes sortes d'arbres fruitiers ;
6je me suis fait des réservoirs[#2.6 cf. Né 2.14 ; 3.15. – litt. une forêt faisant pousser des arbres.]
pour arroser de leur eau une pépinière de jeunes arbres.
7J'ai acheté des esclaves et des servantes,[#2.7 autre traduction des esclaves, hommes et femmes ; cf. Gn 12.16. – litt. des fils de maison, ce qui pourrait aussi signifier des domestiques ; cf. Ex 21.4.]
et leurs fils nés dans la maison ;
j'ai possédé du gros bétail et du petit bétail en abondance,
plus que tous ceux qui étaient avant moi à Jérusalem.
8J'ai aussi amassé de l'argent et de l'or,[#2.8 Cf. 1R 9.28–10.29. – litt. je me suis fait ; cf. Gn 12.5. – cf. Ct 7.7. – litt. fils de l'homme ; la même expression est rendue par humains au v. 3 ; cf. 1.13. – litt. une femme et des femmes, mais le mot hébreu n'apparaît qu'ici et la traduction est incertaine ; on a aussi proposé sommelière(s), coffret(s) remplis d'objets de luxe ; voir cependant 7.28 ; 9.9 ; 1R 11.3 ; Ct 6.8.]
de précieux trésors des rois et des provinces.
J'ai acquis des chanteurs et des chanteuses,
et, délices des hommes, beaucoup de femmes.
9Je suis devenu grand, j'ai surpassé tous ceux qui étaient avant moi à Jérusalem,[#2.9 1.16. – v. 3.]
et ma sagesse demeurait avec moi.
10Tout ce que mes yeux ont réclamé, je ne les en ai pas privés ;[#2.10 ou demandé. – ou peine ; cf. v. 11,18ss ; 1.3.]
je n'ai refusé aucune joie à mon cœur ;
car mon cœur se réjouissait de tout mon travail ;
c'est la part qui m'est revenue de tout ce travail.
11Et moi, je me suis retourné vers toutes les choses que mes mains avaient faites,[#2.11 v. 17,26 ; 1.14. – autre traduction il n'en reste rien ; cf. v. 13 ; 1.3.]
le travail pour lequel j'avais tant peiné :
tout n'est que futilité et poursuite du vent,
il n'en résulte aucun avantage sous le soleil.
12Et moi, je me suis retourné pour voir la sagesse,[#2.12 autre traduction que sera l'homme qui succédera (cf. v. 18) au roi ? Ce qu'on (ou, d'après certains mss, ce que lui, le roi ) aura déjà fait de lui. Cf. 1.9 ; voir aussi 1R 12.]
la démence et la folie.
– En effet, que fera celui qui succédera au roi ?
Ce qu'on a déjà fait. –
13Et moi, j'ai vu ceci : l'avantage de la sagesse l'emporte sur celui de la folie,[#2.13 (cf. 1.3+) autre traduction il y a plus d'avantage à la sagesse qu'à la folie.]
comme l'avantage de la lumière sur celui des ténèbres ;
14le sage a des yeux pour voir,[#2.14 litt. dans sa tête ; cf. 10.2. – v. 15s ; 4.5,13,17 ; 5.2s ; 6.8 ; 7.4ss ; 9.17 ; 10.2,12,15 ; voir aussi 1.17 ; Pr 1.22+. – Jb 12.25 ; Pr 4.19 ; Jn 8.12 ; 1Jn 2.10s. – cf. 3.19ss.]
mais l'homme stupide marche dans les ténèbres.
Pourtant je sais, moi, qu'un même sort les attend tous les deux.
15Je me suis dit :[#2.15 6.8.]
Le sort de l'homme stupide m'attend, moi aussi ;
pourquoi aurai-je alors montré, moi, davantage de sagesse ?
Et je me suis dit que c'est là encore une futilité.
16Car le sage ne laisse pas de souvenir pour toujours,[#2.16 ou de nom ; cf. 1.11 ; Ps 49.11 ; Pr 10.7 ; cf. Sagesse 2.4 (paroles des impies) : « Notre nom sera oublié avec le temps et personne ne se rappellera nos actions. Notre vie aura passé comme un nuage, sans plus de traces, elle se dissipera telle la brume chassée par les rayons du soleil et abattue par sa chaleur. » 44.9 : « Il y en a aussi (les impies) dont il ne reste pas de souvenir ; ils ont péri comme s'ils n'avaient pas existé, ils sont comme s'ils n'avaient pas été. »]
pas plus que l'homme stupide ;
à mesure que les jours passent, tout est oublié. Le sage meurt bel et bien comme l'homme stupide !
17J'ai donc détesté la vie, car pour moi l'œuvre qui se fait sous le soleil est mauvaise, puisque tout n'est que futilité et poursuite du vent.[#2.17 1.14.]
18J'ai détesté tout le travail que j'ai fait sous le soleil, et que je dois laisser à celui qui me succédera.[#2.18 cf. v. 12 ; 6.2 ; Ps 39.7 ; Lc 12.19s ; cf. Siracide 11.19 : « Quand il se dit : “J'ai trouvé le repos, maintenant je vais manger de mes propres biens”, il ne sait pas combien de temps s'écoulera, puis il laissera ses biens à d'autres et il mourra. »]
19Qui sait s'il sera sage ou fou ? Pourtant, il aura pouvoir sur tout le travail que j'ai fait avec sagesse sous le soleil ! C'est encore là une futilité.
20J'en suis venu à me décourager de tout le travail que j'avais fait sous le soleil.[#2.20 litt. je me suis tourné (de même en 7.25) pour désespérer mon cœur. – 1.3.]
21Y a-t-il quelqu'un qui a travaillé avec sagesse, connaissance et succès, voilà que sa part est donnée à quelqu'un qui n'y a pas travaillé. C'est encore là une futilité et un grand mal.
22En effet, que revient-il à l'être humain de tout le travail et de la préoccupation qu'il s'est donnés sous le soleil ?[#2.22 litt. la poursuite (1.17) de son cœur.]
23Tous ses jours ne sont que tourments, ses occupations contrariétés ; même la nuit son cœur n'a pas de repos. C'est encore là une futilité.[#2.23 1.18. – 8.16 ; Jb 7.1-4 ; cf. Siracide 40.5s : « Et au moment où l'on repose sur son lit, le sommeil de la nuit ne fait que varier les soucis. Un peu, un rien de repos, et aussitôt, dans ses rêves, il (l'homme) est à la peine, tout comme en plein jour, troublé par les visions de son cœur, il est comme un fuyard échappé du combat. » – litt. ne se couche pas.]
24Il n'y a de bon pour l'être humain que de manger, de boire et de voir le bonheur dans son travail ; moi, je l'ai vu, cela vient de Dieu.[#2.24 3.12s ; 5.17 ; 8.15 ; 9.7 ; 11.9 ; cf. 1R 4.20 ; 1Co 15.32 ; Siracide 14.14-16 : « Ne te prive pas du bonheur d'un jour, ne laisse pas échapper ta part d'une légitime satisfaction. Ne laisseras-tu pas à un autre le fruit de tes peines, celui de tes fatigues au partage du sort ? Donne, prends, et réjouis ton âme, car il n'y a pas, aux enfers, à rechercher le plaisir. » – expression analogue au v. 1 ; cf. 3.13 ; 6.6. – autre traduction par son travail . – litt. de la main de Dieu ; le terme ’Elohim est ici (comme en 3.11,15 ; 4.17 ; 5.1 ; 8.12s etc.) précédé de l'article ; certains traduisent, d'une façon plus abstraite : la Divinité.]
25Qui donc peut manger et éprouver du plaisir, en dehors de moi ?[#2.25 autre traduction sans moi ; on pourrait lire ce v. comme un oracle placé dans la bouche de Dieu ; certains mss et portent sans lui ; cf. Ac 17.28.]
26Car à celui qui lui est agréable, il donne la sagesse, la connaissance et la joie ; mais au pécheur il donne pour occupation de recueillir et d'amasser, afin de donner à celui qui est agréable à Dieu. Ce n'est encore là que futilité et poursuite du vent.[#2.26 litt. (est) bon devant lui ; de même dans la suite. – Voir – cf. Jb 27.1s ; Pr 13.22. – 1.14.]