1Mon fils, prête attention à ma sagesse,[#5.1 Cf. 1.8 ; 3.1+.]
tends l'oreille vers mon intelligence,
2pour que tu gardes la réflexion
et que tes lèvres préservent la connaissance.
3Car les lèvres de l'autre femme distillent le miel,[#5.3 ne t'approche pas de la femme mauvaise ; car c'est du miel qui coule des lèvres de la prostituée, et pour un temps elle adoucit ta gorge . – 2.16. – litt. son palais.]
et sa bouche est plus douce que l'huile ;
4mais par la suite elle est amère comme l'absinthe,[#5.4 litt. sa suite ou sa fin est amère… ; LXX par la suite tu la trouveras plus amère que le fiel et plus acérée… – tenue pour un poison (Dt 29.18 ; Jr 9.15 ; Am 6.12 ; Lm 3.19) à cause de son amertume (Lm 3.15 ; Ap 8.10,11) ; cf. Ec 7.26.]
acérée comme une épée à deux tranchants.
5Ses pieds descendent vers la mort,[#5.5 1.12 ; cf. 19.3 : « La putréfaction et les vers, tel sera son lot, et sa témérité causera sa perte. » – le même verbe a été traduit par tenir (31.19), tenir ferme (3.18 ; 4.4), retenir (v. 22 ; 28.17), se saisir (11.16 ; 29.23), arrêter (28.17). – Voir]
ses pas mènent tout droit au séjour des morts.
6Elle n'aplanit pas le sentier de la vie,[#5.6 litt. de peur qu'elle n'aplanisse ou, peut-être, qu'elle réfléchisse (au sentier…) cf. v. 21 ; 4.26. – cf. 2.19 ; voir aussi 2.13. – autres traductions et elle ne sait pas où elle va ; ou, peut-être, et tu ne sais pas où cela mène.]
ses routes se perdent sans qu'elle le sache.
7Maintenant donc, mes fils, écoutez-moi ;[#5.7 1.8 ; 4.2.]
ne vous écartez pas des discours de ma bouche.
8Eloigne d'elle ton chemin
et ne t'approche pas de la porte de sa maison,
9de peur que tu ne livres ton honneur à d'autres,[#5.9 autre traduction ta dignité (cf. Nb 27.20) ; le terme est souvent traduit par éclat ; cf. Ps 8.2. – cf. v. 10 ; 6.34s.]
et tes années à un homme cruel ;
10de peur que des étrangers se rassasient de ton bien[#5.10 litt. ta force ; cf. 24.10. – litt. d'un étranger ; cf. Ec 6.2.]
et que le produit de ta peine soit pour la maison d'un autre ;
11de peur que tu gémisses, par la suite,[#5.11 le verbe évoque aussi un grondement ; cf. 19.12 ; 20.2 ; 28.15 ; Ez 24.23 ; Ps 38.9. – litt. à ta suite ou à ta fin . – Voir]
quand ta chair et ton corps s'épuiseront,
12et que tu dises : Comment donc ai-je pu détester l'instruction ?[#5.12 1.2. – Voir – 1.23.]
Comment mon cœur a-t-il pu mépriser les avertissements ?
13Comment ai-je pu ne pas écouter mes maîtres,[#5.13 litt. à ceux qui m'instruisaient.]
ne pas tendre l'oreille lorsqu'ils m'instruisaient ?
14J'ai été bien vite au comble du malheur[#5.14 autre traduction pour un peu j'aurais été au comble du malheur…]
au milieu de l'assemblée et de la communauté.
15Bois l'eau de ta propre citerne,[#5.15 cf. 11.22 ; 18.22 ; 19.13s ; 21.9 ; 25.24 ; 27.15 ; 31.10ss ; Ct 4.12-15 ; voir aussi Os 1.2+.]
celle qui coule de ton puits.
16Tes sources doivent-elles se répandre dans les rues,[#5.16 cf. 21.1.]
tes canaux d'irrigation doivent-ils couler sur les places ?
17Qu'ils soient pour toi seul,
et non pour des étrangers avec toi.
18Que ta source soit bénie,[#5.18 Ec 9.9.]
et fais ta joie de la femme de ta jeunesse,
19biche des amours, gazelle gracieuse ;[#5.19 litt. que ses seins t'abreuvent ; même verbe en 7.18 ; 11.25. – litt. égaré ; cf. v. 20,23 ; 19.27 ; 20.1.]
enivre-toi de ses seins en tout temps,
sois sans cesse grisé par son amour.
20Pourquoi, mon fils, serais-tu grisé par une autre femme[#5.20 v. 3 ; 2.16+.]
et étreindrais-tu la poitrine d'une inconnue ?
21Car les voies de l'homme sont devant les yeux du Seigneur[#5.21 2.13. – cf. 15.3 ; Jr 16.17 ; 32.19 ; Jb 31.4 ; 34.31 ; 2Ch 16.9. – ou qui pèse ; cf. v. 6 ; 4.26 ; Es 26.7.]
qui aplanit toutes ses routes.
22Le méchant est pris dans ses propres fautes,
il est retenu par les liens de son péché.
23Il meurt, faute d'avoir reçu l'instruction,[#5.23 litt. il s'égare ou il s'égarera ; cf. v. 19. – cf. 6.1-20.]
il se perd, grisé par l'excès de son imbécillité.