Cantique des cantiques 4

1Que tu es belle, mon amie, que tu es belle ![#4.1 1.15+. – la mariée apparaissait voilée le jour du mariage Gn 24.66 ; 29.23,25. – 6.5 ; les chèvres sont noires dans les pays bibliques (cf. 1.5 et le contraste en 4.2 avec les brebis, image de la blancheur des dents). – ou la région montagneuse du Galaad, à l'est du Jourdain ; cf. Gn 31.21 ; Nb 32.1.]

Tes yeux sont des colombes

derrière ton voile.

Ta chevelure est comme un troupeau de chèvres

qui dévale les monts du Galaad.

2Tes dents sont comme un troupeau de brebis à tondre[#4.2 cf. v. 1 ; 6.6. – autre traduction toutes ont des jumeaux ; l'image illustre en tout cas la régularité de sa dentition. – autre traduction n'est privée d'enfants.]

qui remontent du bain ;

chacune a sa jumelle,

aucune n'en est privée.

3Tes lèvres sont comme un cordon écarlate,[#4.3 cf. Gn 38.28 ; Jos 2.18 ; voir aussi Ex 25.4. – autre traduction ton langage ; le mot hébreu (autre qu'au v. 11), au pluriel (en parallèle avec ), vient du verbe habituellement traduit par parler . – litt. ta tempe (même mot dans Jg 4.21s ; 5.26), de même en 6.7. – cf. v. 13 ; 6.11 ; 7.13 ; 8.2. – v. 1.]

et ta bouche est jolie ;

ta joue est comme une moitié de grenade

derrière ton voile.

4Ton cou est comme la tour de David,[#4.4 cf. 1.10 ; 7.15. – (cf. 1.13) : sans doute un édifice de Jérusalem, dont l'emplacement n'est plus connu. – mot rare et diversement interprété ; certains y voient un autre nom de lieu, d'autres traduisent pour porter des trophées, en continuité avec l'image des et des (ou petits boucliers ; cf. 2S 8.7) ; cf. Ez 27.10s ; voir aussi 1R 10.16s.]

bâtie pour être un arsenal :

les mille boucliers y sont suspendus,

tous les carquois des guerriers.

5Tes deux seins sont comme deux petits,[#4.5 7.4 ; voir aussi 7.8s ; 8.10 ; Pr 5.19. – le terme hébreu s'applique aussi bien au petit d'une gazelle qu'au faon d'une biche (cf. 2.9,17). – 2.16.]

jumeaux d'une gazelle,

qui paissent parmi les lis.

6Avant que souffle la brise du jour[#4.6 Cf. 2.17. – On a rapproché l'expression (hébreu mor ; cf. 1.13+) du mont Moriya (Gn 22.2 ; 2Ch 3.1). – Ex 30.34.]

et que les ombres fuient,

j'irai à la montagne de la myrrhe

et à la colline de l'encens.

7Tu es toute belle, mon amie,[#4.7 1.15+. – (physique, cf. Lv 21.17ss ; 22.20ss) : cf. Ep 5.25-27.]

en toi, pas de défaut.

8Viens avec moi du Liban, ô mariée,[#4.8 Cf. 7.5. – 3.9. – et sont des montagnes de l'Anti-Liban, au nord du pays d'Israël ; cf. Dt 3.8s ; 1Ch 5.23. – Jr 5.6 ; Na 2.12s.]

viens avec moi du Liban !

Regarde du sommet de l'Amana,

du sommet du Senir et de l'Hermon,

des tanières des lions,

des montagnes des léopards.

9Tu me ravis le cœur, ô mariée, ma sœur,[#4.9 certains voient dans ce v. une allusion comparative à des pratiques magiques ( cf. 6.5 ; ). – terme d'affection, également attesté dans la poésie égyptienne ; v. 10,12 ; 5.1s ; cf. 8.1.]

tu me ravis le cœur par un seul de tes regards,

par une seule maille de tes colliers.

10Que de beauté dans tes caresses, ô mariée, ma sœur ![#4.10 1.2,4. – 1.3.]

Combien tes caresses valent mieux que le vin,

et la senteur de tes parfums que toutes les essences odoriférantes !

11Tes lèvres distillent le miel, ô mariée ;[#4.11 cf. v. 3 ; description du baiser (1.2 ; 5.1) ou du discours (cf. Ps 19.11 ; 119.103) ; voir aussi Pr 5.3. – même verbe en 5.5,13 ( ruisseler ). – Ex 3.8. – Gn 27.27 ; Ps 45.9 ; cf. Pr 7.17. – Os 14.6s.]

il y a sous ta langue du miel et du lait,

et la senteur de tes vêtements est comme la senteur du Liban.

12Tu es un jardin clos, ô mariée, ma sœur,[#4.12 Au lieu de des mss hébreux et des versions anciennes répètent jardin ; cf. 1.12. – cf. Pr 5.15-18.]

une fontaine close, une source scellée.

13Tes pousses sont un verger de grenadiers[#4.13 le terme hébreu vient d'un verbe souvent traduit par envoyer ; il peut désigner un canal ou un conduit (cf. Jb 33.18), mais aussi le rejeton d'une plante (cf. Ez 31.5). Un terme de la même racine désignait la dot apportée par un père à sa fille (1R 9.16). – hébreu pardés, d'un terme perse qui a donné notre mot paradis ; cf. Ec 2.5 ; Né 2.8 ; Lc 23.43 ; 2Co 12.4 ; Ap 2.7. – v. 16 ; 7.14. – v. 16 ; 7.14 ; le mot rappelle les largesses de Gn 24.53, don traditionnellement offert par le gendre au beau-père. – 1.14. – 1.12.]

aux fruits exquis,

avec du henné et du nard ;

14du nard et du safran, du roseau et du cinnamome,[#4.14 Sur ces parfums, cf. Ps 45.9 ; Pr 7.17.]

avec tous les arbres à encens ;

de la myrrhe et de l'aloès,

avec toutes les meilleures essences odoriférantes.

15C'est une source des jardins,[#4.15 On pourrait aussi considérer que le discours du bien-aimé se poursuit jusqu'au milieu du v. 16, qui se conclut en tout cas sur une invitation de la bien-aimée. – Gn 26.19 ; cf. Jn 4.10ss ; 7.38.]

c'est un puits d'eau vive,

ce sont des ruissellements du Liban.

16Eveille-toi, vent du nord ! Viens, vent du sud ![#4.16 litt. nord / sud . – v. 12+.]

Souffle sur mon jardin, et que ruissellent ses essences odoriférantes !

Que mon bien-aimé entre dans son jardin,

et qu'il mange de ses fruits exquis !

Nouvelle Bible Segond © Société biblique française-Bibli'O, 2002 Première édition de la Bible d’étude : sous la direction de Henri Blocher, Jean-Claude Dubs†, Mario Echtler†, Jean-Claude Verrecchia, coordination Didier Fougeras.
Published by: French Bible Society