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1J'entre dans mon jardin, ô mariée, ma sœur ;[#5.1 Cf. 4.9-16. – (1.2+) Es 55.1. – cf. 1.8. – est le pluriel du mot traduit par compagne en 1.9. – autre traduction bien-aimés, pluriel (en apostrophe) du nom habituellement donné à l'amoureux (cf. 1.13).]
je recueille ma myrrhe avec mes essences odoriférantes,
je mange mon rayon de miel avec mon miel,
je bois mon vin avec mon lait…
Mangez, amis, buvez, enivrez-vous de caresses !
2J'étais endormie, mais mon cœur veillait…[#5.2 évocation d'un rêve, que certains identifient au récit de 3.2–5.1.]
C'est mon bien-aimé qui frappe :
« Ouvre-moi, ma sœur, mon amie,
ma colombe, ma parfaite !
Car ma tête est couverte de rosée,
mes boucles, des gouttelettes de la nuit. »
3J'ai quitté ma tunique : comment la remettrais-je ?[#5.3 hésitation pudique ou coquette ; quand elle se décidera (v. 5), il sera trop tard.]
Je me suis lavé les pieds ; comment les salirais-je ?
4Mon bien-aimé a passé la main par l'ouverture,[#5.4 sans doute un trou dans la porte, par lequel il espérait actionner le verrou. – cf. Es 16.11 ; Pr 7.11.]
mes entrailles ont frémi à cause de lui.
5Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé ;[#5.5 cf. v. 2 ; 4.12. – 1.13+ ; cf. 4.14s. Peut-être l'huile parfumée à la myrrhe était-elle destinée à graisser le pour qu'il ne fasse pas de bruit.]
et de mes mains a ruisselé la myrrhe,
de mes doigts, la myrrhe s'est répandue
sur la poignée du verrou.
6J'ai ouvert à mon bien-aimé ;[#5.6 litt. mon âme est sortie à son parler, ou, en interprétant différemment le dernier verbe, à sa fuite . L'ensemble de l'expression peut signifier aussi bien je me suis sentie défaillir que je suis sortie à sa recherche . – 3.1.]
mais mon bien-aimé avait tourné le dos, il était passé.
J'ai défailli à ses paroles.
Je l'ai cherché et ne l'ai pas trouvé ;
je l'ai appelé, et il ne m'a pas répondu.
7Les gardes qui font le tour de la ville m'ont trouvée ;[#5.7 Cf. 3.3 ; voir aussi 1.7.]
ils m'ont frappée, ils m'ont blessée,
ils m'ont enlevé ma mantille, les gardes des murailles.
8Je vous en adjure, filles de Jérusalem,[#5.8 Cf. 2.7+. – 2.5.]
si vous trouvez mon bien-aimé,
que lui direz-vous ?
Que je suis malade d'amour.
9Qu'a-t-il de plus qu'un autre, ton bien-aimé ?[#5.9 1.13. – sous-entendu dans le texte, de même 6.1. – 1.15+.]
Dis-le-nous, toi, la plus belle des femmes !
Qu'a-t-il de plus qu'un autre, ton bien-aimé,
pour que tu nous adjures ainsi ?
10Mon bien-aimé est blanc et vermeil ;[#5.10 (ou roux ) : cf. 2.4 ; Gn 25.25 ; 1S 16.12 ; Lm 4.7. – cf. 2.4. – cf. 2S 18.3 ; Ec 7.28.]
il se signale entre dix mille.
11Sa tête est de l'or fin,[#5.11 traduction incertaine ; le terme hébreu pourrait aussi désigner les grappes de fruits noirs de certains palmiers.]
ses boucles sont flottantes,
noires comme le corbeau.
12Ses yeux sont comme des colombes[#5.12 cf. 1.15+. – autres traductions sur les cours d'eau ; dans le lit des torrents ; sur le terme correspondant, voir Ps 18.16 ; Jb 6.15.]
près des torrents,
se baignant dans le lait,
reposant au sein de l'abondance.
13Ses joues sont comme un parterre d'essences odoriférantes,[#5.13 1.10. – cf. 6.2.]
des tours parfumées ;
ses lèvres sont des lis
d'où ruisselle la myrrhe répandue.
14Ses mains sont des anneaux d'or[#5.14 cf. Ez 1.16. – litt. ses entrailles, comme au v. 4 ; l'expression désigne peut-être ici le sexe masculin. – Ex 24.10.]
garnis de chrysolithe ;
son ventre est de l'ivoire poli
couvert de lapis-lazulis.
15Ses cuisses sont des colonnes de marbre blanc[#5.15 litt. fondées ; cf. Ps 144.12. – autre traduction son aspect ; cf. 2.14. – cf. 1.17 ; 3.9.]
posées sur des bases d'or fin.
Son visage est comme le Liban,
il se distingue comme les cèdres.
16Sa bouche n'est que douceur,[#5.16 litt. son palais ; cf. 2.3+.]
et tout son être est désirable.
Tel est mon bien-aimé, tel est mon compagnon,
filles de Jérusalem !