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1Écoutez, peuple de Jacob,
Longtemps avant l'exil à Babylone, Dieu avait averti le peuple de la gravité de ses fautes et dénoncé sa confiance dans de fausses sécurités. Pourtant les Judéens se croyaient à l'abri de tout, réfugiés derrière leur qualité de peuple choisi par Dieu, parce qu'ils résidaient à Jérusalem, la ville du temple, signe de la présence de Dieu. Le Seigneur avait annoncé que Jérusalem tomberait et que le peuple serait exilé par suite de ses infidélités. Le Seigneur espérait que le peuple reviendrait à lui, ce qu'Israël n'a pas fait. Alors le châtiment est venu : c'est l'exil à Babylone.
Dieu va surprendre son peuple. Sans rien renier de ce qu'il est ou de ce qu'il a fait dans le passé, il utilisera des méthodes inédites.
Parce que l'honneur de son nom était bafoué, le Seigneur impose à Israël l'exil, comme un jugement destiné à le purifier. Ce temps est terminé : désormais Dieu retient sa colère, il pardonnera au peuple et lui permettra un nouveau départ.
vous qui êtes si fiers
de porter le nom d'Israël,
et qui descendez de Juda.
Vous prêtez serment
en prononçant le nom du Seigneur,
vous célébrez le Dieu d'Israël,
mais sans sérieux ni loyauté.
2Vous qui êtes fiers d'être appelés
“Ceux de la ville sainte”,
vous qui vous appuyez
sur le Dieu d'Israël,
celui qui a pour nom
“le Seigneur de l'univers”,
écoutez donc ceci :
3Depuis longtemps, j'ai annoncé
les événements passés ;
je vous les avais promis,
je vous en avais informés.
Tout à coup j'ai agi,
et ils se sont produits.
4Mais je vous connaissais
comme un peuple récalcitrant,
un peuple qui se cabre,
un peuple à la tête de bois.
5Je m'y suis donc pris à l'avance
pour vous avertir de ces faits.
Je vous en ai informés
avant qu'ils se produisent.
De la sorte, vous n'irez pas dire :
« C'est l'œuvre de mon idole,
c'est mon dieu de bois ou de bronze
qui en a décidé ainsi. »
6Vous avez entendu ce que j'avais prédit,
et vous pouvez constater que tout s'est réalisé.
N'allez-vous pas le reconnaître ?
Eh bien, à partir d'aujourd'hui,
j'annonce des faits nouveaux
que je tenais en réserve
et dont vous n'avez pas idée.
7Ce n'est pas de l'histoire ancienne,
c'est maintenant que je vais les créer.
Jamais avant ce jour-ci
vous n'en aviez entendu parler.
Ainsi vous n'irez pas dire
que vous le saviez bien.
8D'ailleurs vous n'avez pas écouté,
vous n'avez rien voulu savoir,
vous n'avez jamais fait attention.
Je vous connais comme traîtres,
depuis votre naissance
on vous appelle “infidèles”.
9Mais parce que je suis Dieu,
je retiens ma colère.
C'est par souci de mon honneur
que je vous épargne
et renonce à vous éliminer.
10Je vous ai soumis à l'épreuve,
non pas au feu, comme pour l'argent,
mais je vous ai fait passer
au creuset de la misère.
11Si j'agis ainsi,
c'est pour moi, oui pour moi,
car je ne peux pas supporter
que mon nom soit déshonoré.
Je ne veux pas laisser à d'autres
la gloire qui me revient.
12Écoute-moi, peuple de Jacob,
Dieu désigne Cyrus, roi des Perses, donc un païen, comme son ami (v. 14), celui qui va accomplir sa volonté et son plan. Cela est difficile à entendre pour les Israélites, habitués jusqu'alors à voir leur Dieu agir directement dans leur histoire. Il est même possible que la fin du v. 16, s'applique encore à Cyrus : Dieu mettrait en lui son Esprit pour le guider dans ses décisions !
Israël, toi que j'ai appelé,
dit le Seigneur.
Je suis toujours le même :
je suis au point de départ
et encore à l'arrivée.
13De mes propres mains
j'ai posé les bases de la terre
et déployé le ciel.
Il suffit que je les nomme
pour qu'ils se tiennent là.
14Rassemblez-vous, écoutez tous :
J'ai un ami qui accomplira
mes projets contre Babylone
et fera sentir mon pouvoir
aux Babyloniens.
Mais qui donc parmi vous
a révélé cela ? Personne.
15Moi, par contre, j'en ai parlé ;
mieux encore, j'ai appelé cet homme
et je l'ai fait venir.
Ce qu'il entreprend réussira.
16Approchez-vous de moi
pour écouter ceci :
depuis le commencement
j'ai parlé ouvertement.
Et j'étais là depuis le jour
où ces événements ont commencé.
– Et maintenant, c'est le Seigneur Dieu
qui m'envoie et me donne son Esprit. –
17Voici ce que déclare le Seigneur, ton libérateur,
Pour ne pas avoir observé les commandements de Dieu, le peuple traverse les heures sombres de l'exil. Son entêtement a empêché la bénédiction de se réaliser (Gen 22.17). Le ton du texte souligne combien Dieu regrette cette situation.
l'unique vrai Dieu, le Dieu d'Israël :
« Moi, le Seigneur, je suis ton Dieu.
C'est moi qui t'enseigne
ce qui doit t'être utile ;
c'est moi qui te conduis
sur le chemin que tu suis.
18Ah, si tu avais bien écouté
ce que je t'ai commandé !
Un fleuve de bénédictions
aurait coulé vers toi,
le salut serait venu à toi
comme les vagues de la mer !
19Tes descendants seraient nombreux
comme les grains de sable
sur le bord de la mer,
leur nom ne risquerait pas
de disparaître devant moi ! »
20Sortez de Babylone ,[#48.20 Voir Apoc 18.4.]
Une explosion d'allégresse termine les chap. 46–48. C'est un appel à quitter Babylone et, en même temps, une louange pour l'acte libérateur de Dieu. Le prophète laisse entendre que des miracles surviendront durant le retour d'exil comme lors de la sortie d'Égypte. Dieu protégera et accompagnera son peuple à cette occasion comme au temps de l'Exode.
vite, partez de là.
Avec des cris de joie
proclamez cette nouvelle
jusqu'au bout du monde,
annoncez-la, diffusez-la, dites :
« Le Seigneur a libéré son serviteur, Israël. »
21Il conduit les siens au désert
sans qu'ils aient à souffrir de la soif.
Pour eux, il fait jaillir de l'eau hors du rocher :
il le fend, et l'eau s'écoule.
22Mais ces bénédictions, dit le Seigneur,
ne sont pas pour les gens sans foi ni loi.