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1Le Seigneur dit à Moïse :
2« Fais fabriquer deux trompettes en argent martelé ; on s'en servira pour rassembler la communauté ou pour donner le signal du départ aux différents camps.[#10.2 : voir chap. 2.]
3Quand on sonnera des deux trompettes simultanément, toute la communauté se réunira autour de toi, à l'entrée de la tente de la rencontre.
4Si on ne sonne que d'une trompette, seuls les responsables, les chefs de clans d'Israël, se réuniront autour de toi.
5-6Si on sonne de la trompette en l'accompagnant d'une ovation, ce sera un signal de départ : à la première sonnerie, les tribus qui campent à l'est de la tente de la rencontre se mettront en route ; à la deuxième sonnerie, celles qui campent au sud partiront.[#10.5-6 L'ancienne version grecque mentionne ici les troisième et quatrième sonneries, donnant le signal du départ aux camps situés à l'ouest et au nord.]
7Mais pour les rassemblements, on sonnera de la trompette sans l'accompagner d'une ovation.
Les deux trompettes d'argent annoncent le début de la marche ; c'est la dernière disposition pour le départ du Sinaï. Cet usage des trompettes pour des rassemblements de culte et pour la guerre était répandu en Égypte et dans tout le Proche-Orient ancien.
L'ancienne version grecque mentionne ici les troisième et quatrième sonneries, donnant le signal du départ aux camps situés à l'ouest et au nord. Les prêtres seuls les utilisent pour rappeler que Dieu se souvient de son peuple quand celui-ci marche, se bat ou offre les sacrifices des jours de fête.
8« Seuls les prêtres, descendants d'Aaron, sont autorisés à sonner de la trompette. C'est une prescription que vous et vos descendants devrez observer en tout temps.
9« Lorsque, dans votre pays, vous partirez en guerre contre des adversaires qui vous attaquent, vous pousserez le cri de guerre en l'accompagnant de sonneries de trompettes, afin que je me souvienne de vous ; alors moi, le Seigneur votre Dieu, je vous délivrerai de vos ennemis.
10Aux jours de fête, le premier jour de chaque mois ou à l'occasion d'autres solennités, vous sonnerez de la trompette au moment où vous offrez les sacrifices complets et les sacrifices de communion ; grâce à cela aussi, je me souviendrai de vous. Je suis le Seigneur votre Dieu. »[#10.10 Le texte hébreu en écriture samaritaine ajoute ici trois versets quasi semblables à ceux de Deut 1.6-8.]
11Le vingtième jour du deuxième mois, durant la deuxième année après la sortie d'Égypte, la fumée s'éleva au-dessus de la tente qui abritait le document de l'alliance.[#10.11 Comparer 9.15-23.]
12Les Israélites se mirent en route et quittèrent le désert du Sinaï. La fumée alla se poser dans le désert de Paran.
13C'était la première fois que les Israélites levaient le camp conformément à l'ordre du Seigneur transmis par Moïse.[#10.13 Voir chap. 2.]
Toutes les prescriptions décrites jusqu'ici vont maintenant être mises en œuvre : départ et arrêt selon la manifestation de la fumée, ordre de marche, transport des objets cultuels, etc. Le coffre de l'alliance, non mentionné ici, semble être parti devant : Dieu est en tête, avant même la tribu de Juda.
D'après une reconstitution du calendrier biblique, semblable au calendrier de la communauté de Qumrân, le vingtième jour du deuxième mois (v. 1) serait un mercredi : ainsi, la marche de trois jours (v. 33) s'arrêterait-elle le vendredi soir… pour respecter le début du sabbat (Ex 20.8-11).
14L'unité d'armée groupée autour de l'étendard de Juda fut la première à se mettre en route. Les troupes de la tribu de Juda étaient commandées par Nachon, fils d'Amminadab ;
15celles de la tribu d'Issakar par Netanéel, fils de Souar ;
16et celles de la tribu de Zabulon par Éliab, fils de Hélon.
17La demeure sacrée fut démontée ; les descendants de Guerchon et de Merari partirent alors en l'emportant.
18L'unité d'armée groupée autour de l'étendard de Ruben se mit en route après eux. Les troupes de la tribu de Ruben étaient commandées par Élissour, fils de Chedéour ;
19celles de la tribu de Siméon par Cheloumiel, fils de Sourichaddaï ;
20et celles de la tribu de Gad par Éliassaf, fils de Déouel.
21Les lévites descendant de Quéhath, qui portaient les objets sacrés, partirent ensuite. Les autres lévites devaient dresser la demeure en attendant l'arrivée des Quéhatites.
22L'unité d'armée groupée autour de l'étendard d'Éfraïm se mit en route à son tour. Les troupes de la tribu d'Éfraïm étaient commandées par Élichama, fils d'Ammihoud ;
23celles de la tribu de Manassé par Gamliel, fils de Pedassour ;
24et celles de la tribu de Benjamin par Abidan, fils de Guidoni.
25Enfin l'unité d'armée groupée autour de l'étendard de Dan, qui constituait l'arrière-garde, se mit en route. Les troupes de la tribu de Dan étaient commandées par Ahiézer, fils d'Ammichaddaï ;
26celles de la tribu d'Asser par Paguiel, fils d'Okran ;
27et celles de la tribu de Neftali par Ahira, fils d'Énan.
28C'est dans cet ordre que les troupes israélites se mirent en route.
29Moïse dit à Hobab, fils de son beau-père madianite Réouel : « Nous partons pour le pays que le Seigneur a promis de nous donner. Viens avec nous, nous te ferons participer aux bienfaits que le Seigneur veut accorder à Israël. » –[#10.29 Voir Ex 2.16 et la note.]
30« Non ! répondit Hobab. Je préfère retourner dans mon pays et ma famille. » –
31« Je t'en prie, reprit Moïse, ne nous abandonne pas. Tu connais les endroits du désert où nous pourrons installer notre camp ; tu seras notre guide.
32Si tu nous accompagnes, nous te ferons participer aux bienfaits que le Seigneur va nous accorder. »
Lors de l'arrivée dans la région du Sinaï, Moïse avait bénéficié des conseils de son beau-père madianite, Jéthro, appelé ici Réouel (Ex 18). Au moment de partir, il demande au fils de ce dernier, Hobab, d'être le guide d'Israël. D'après Jug 1.164.11, on peut supposer que Hobab s'est finalement laissé convaincre ; en ce cas, il est remarquable que ce soit par un étranger que Dieu lui-même, dont le coffre sacré atteste la présence, conduise son peuple. La promesse de Moïse à Hobab renvoie à celle que Dieu a faite à Abraham (Gen 12.3).
Comme la bénédiction en 6.22-27, les paroles de Moïse qui concluent la première partie du livre ont une forme poétique, et comme les sonneries des trompettes (10.9-10), elles invoquent la présence de Dieu quand Israël part à la bataille ou quand il se rassemble.
Moïse aura bien des occasions de renouveler cette prière : « Dresse-toi, Seigneur… » (v. 35). Des ennemis vont barrer la route, Édomites, Amorites, Moabites. Pire encore, des adversaires, jusque dans la proche famille de Moïse, vont contrecarrer le projet de Dieu. D'où cette seconde prière : « Seigneur, reviens prendre place au milieu des familles innombrables d'Israël ! » (v. 36).
33Les Israélites quittèrent la montagne du Seigneur pour une marche de trois jours. Le coffre de l'alliance du Seigneur les précédait pour leur trouver un endroit où ils pourraient s'installer commodément.[#10.33 Comparer Ex 3.1 et la note.]
34De jour, la fumée du Seigneur planait au-dessus d'eux, lorsqu'ils levaient le camp.
35Au moment du départ du coffre sacré, Moïse s'écriait : « Dresse-toi, Seigneur, afin que tes ennemis soient dispersés et que tes adversaires s'enfuient devant toi ! »[#10.35 Voir Ps 68.1.]
36Et lorsque l'on déposait le coffre, Moïse s'écriait : « Seigneur, reviens prendre place au milieu des familles innombrables d'Israël ! »