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1Après cela, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem.[#5.1 certains mss portent la fête, expression qui désigne vraisemblablement la Pâque (cf. 6.4) ; voir et fêtes.]
2Or, à Jérusalem, près de la porte des Moutons, il y a un bassin qui s'appelle en hébreu Bethzatha, et qui a cinq portiques.[#5.2 Cf. 9.7. – traduction incertaine ; en grec la probatique (de probata, moutons ) ; d'autres comprennent le bassin des Moutons ; Né 3.1,32 ; 12.39. – nom d'un quartier de Jérusalem situé au nord du temple, où on a retrouvé un à colonnades qui pourrait correspondre à celui qui est évoqué ici ; certains mss portent Béthesda ou Bethsaïda . Béthesda serait la transcription d'un nom hébreu qui signifie peut-être maison des sources ou maison de compassion ; dans un écrit de il est question d'un bassin appelé Beth-Eshdathayîn (maison des deux sources).]
3Sous ces portiques étaient couchés une multitude de malades, d'aveugles, d'infirmes, d'estropiés.[#5.3 litt. secs, cf. Mt 12.10. – Certains mss ajoutent à la fin du v. : et de paralytiques, qui attendaient le mouvement de l'eau ; (4) car un ange (ou l'ange du Seigneur ) descendait de temps en temps dans le bassin et agitait l'eau, et celui qui y descendait le premier après que l'eau avait été agitée était guéri, quelle qu'ait été sa maladie ; le verbe traduit par agiter (v. 7) est traduit ailleurs par troubler (11.33 ; 12.27 ; 13.21 ; 14.1,27).]
5Là se trouvait un homme malade depuis trente-huit ans.[#5.5 Cf. Mc 2.1-12/ /.]
6Jésus le vit couché et, sachant qu'il était déjà là depuis longtemps, il lui dit : Veux-tu retrouver la santé ?[#5.6 cf. Lc 8.29+. – litt. devenir sain.]
7Le malade lui répondit : Seigneur, je n'ai personne pour me mettre dans le bassin quand l'eau est agitée ; pendant que, moi, je viens, un autre descend avant moi.[#5.7 Cf. v. 3. – le verbe grec est souvent traduit par jeter (3.24 ; 8.7,59 etc.).]
8Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton grabat et marche ![#5.8 cf. Mc 2.4.]
9Aussitôt l'homme recouvra la santé ; il prit son grabat et se mit à marcher.[#5.9 Cf. Ac 3.7s.]
Or c'était le sabbat ce jour-là.
10Les Juifs disaient donc à celui qui avait été guéri : C'est le sabbat ; il ne t'est pas permis de porter ton grabat ![#5.10 1.19. – cf. 9.14 ; Mt 12.2,10/ / ; Lc 13.14. – et font assonance, en grec comme en français. – (c'est le même verbe grec qui est traduit par prendre aux v. 8-12 ; voir 1.29) : cf. Jr 17.21-27 ; Mt 12.1-8/ /.]
11Il leur répondit : C'est celui qui m'a rendu la santé qui m'a dit : « Prends ton grabat et marche ! »[#5.11 litt. qui m'a fait sain, de même v. 15 ; cf. v. 16,19s.]
12Ils lui demandèrent : Qui est l'homme qui t'a dit : « Prends et marche ! »[#5.12 Cf. Lc 5.21+. – certains mss portent prends ton grabat.]
13Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c'était, car Jésus s'était esquivé ; en effet, il y avait foule en ce lieu.[#5.13 cf. 6.2s,15 ; Mt 8.18/ / ; 13.36/ /.]
14Après cela, Jésus le trouve dans le temple et lui dit : Eh bien, tu as retrouvé la santé ; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire.[#5.14 Voir . – 8.11. – cf. 9.2s ; 11.4 ; Mt 9.2/ / ; 12.44-45/ /.]
15L'homme s'en alla dire aux Juifs que c'était Jésus qui lui avait rendu la santé.[#5.15 9.11.]
16C'est pourquoi les Juifs persécutaient Jésus : parce qu'il faisait cela pendant le sabbat.[#5.16 Cf. v. 18 ; Mt 12.14.]
17Jésus leur répondit : Mon Père est à l'œuvre jusqu'à présent, et moi aussi je suis à l'œuvre.[#5.17 9.4 ; le judaïsme débat depuis longtemps de savoir si Dieu travaille ou non le jour du sabbat : à des textes comme Gn 2.2 ; Ex 20.11 est opposée l'idée que, si la providence divine n'était à l'œuvre, toute vie cesserait.]
18C'est pourquoi les Juifs cherchaient d'autant plus à le tuer, non seulement parce qu'il annulait le sabbat, mais parce qu'il disait que Dieu était son propre Père, se faisant ainsi lui-même égal à Dieu.[#5.18 v. 16 ; 7.1,19,25,30 ; 8.37,40 ; 11.53 ; Mt 14.5/ / ; 26.4/ /. – le verbe grec, qui signifie concrètement délier, détacher (Mt 16.19 ; 18.18 ; Mc 1.7/ / ; 7.35 ; 11.2ss/ / ; Lc 13.15s ; Ac 2.24), peut être compris ici au sens de violer (Mt 5.19) comme au sens d’ abolir ; il est traduit par détruire en Jn 2.19 ; voir aussi 7.23 ; 10.35 ; Ep 2.14 ; 1Jn 3.8 ( détruire ). – cf. 10.30-36 ; 14.28 ; 19.7 ; Ph 2.6 ; voir aussi Gn 3.5s ; 2.16 : « (Le juste) se vante d'avoir Dieu pour père. »]
19Jésus leur répondit donc : Amen, amen, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu'il voit faire au Père ; ce que celui-là fait, en effet, le Fils aussi le fait pareillement.[#5.19 Cf. v. 30 ; 7.16-18,28 ; 8.28,42 ; 12.49 ; 14.10 ; 2Co 3.5. – 1.51 ; cf. Mt 5.18. – 3.11+. – Cf. Epître d'Antioche aux Magnésiens 7.1 : « De même donc que le Seigneur n'a rien fait, ni par lui-même, ni par ses apôtres, sans son Père, avec qui il est un, ainsi vous non plus ne faites rien sans l'évêque et les presbytres… »]
20Car le Père est ami du Fils, et il lui montre tout ce que lui-même fait ; il lui montrera des œuvres plus grandes encore, pour que, vous, vous soyez étonnés.[#5.20 Cf. 8.4 : « Initiée à la science même de Dieu, elle (la Sagesse) décide de ses œuvres. » 9.9 : « Près de toi se tient la Sagesse qui connaît tes œuvres, et qui était présente lorsque tu créais le monde. Elle sait ce qui est agréable à tes yeux, ce qui est droit selon tes commandements. » – 3.35+. – litt. plus grandes que celles-ci, 1.50 ; 14.12.]
21En effet, tout comme le Père réveille les morts et les fait vivre, ainsi le Fils fait vivre qui il veut.[#5.21 ou relève, cf. 2.19 ; voir . – même verbe en 6.63 ; Rm 4.17 ; 8.11 ; 1Co 15.22,36,45 ; 2Co 3.6 ; Ga 3.21 ; 1P 3.18 ; verbe dérivé en Ep 2.5 ; Col 2.13 ; voir aussi Jn 11.25 ; cf. Dt 32.39 ; 1S 2.6 ; 2R 5.7 ; Os 6.2 ; Rm 4.17 ; Ep 2.5.]
22De plus, le Père ne juge personne, mais il a remis tout le jugement au Fils,[#5.22 V. 27+.]
23pour que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils n'honore pas le Père qui l'a envoyé.[#5.23 Cf. Lc 10.16 ; Ph 2.10s ; 1Jn 2.23.]
24Amen, amen, je vous le dis, celui qui entend ma parole et qui croit celui qui m'a envoyé a la vie éternelle ; il ne vient pas en jugement, il est passé de la mort à la vie.[#5.24 8.51 ; 11.25s. – ou qui écoute . – ou croit en celui… ; a foi en celui… – 3.15+. – 3.18+ ; cf. Rm 8.1. – 1Jn 3.14.]
25Amen, amen, je vous le dis, l'heure vient – c'est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu ; et ceux qui l'auront entendue vivront.[#5.25 v. 28. – 4.23. – cf. v. 28s ; 11.25s,43 ; Mc 5.41 ; Lc 7.14 ; 8.54 ; Ap 3.1s.]
26En effet, tout comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même,[#5.26 1.4+ ; 6.53,57.]
27et il lui a donné le pouvoir de faire le jugement, parce qu'il est fils d'homme.[#5.27 1.12. – (autre traduction exercer ) (cf. 1.51+, formule différente en grec ; cf. Ap 1.13 ; 14.14) : Jn 3.17 ; 8.15s ; 9.39 ; 12.47 ; Dn 7.10-14 ; Ac 10.42 ; 17.31 ; 1 69.27 : « La somme du jugement a été donnée à ce Fils d'homme. »]
28Ne vous en étonnez pas, car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix[#5.28 Cf. v. 25+ ; 11.43s ; Es 26.19 ; Ez 37.12.]
29et sortiront, ceux qui auront fait le bien pour une résurrection de vie, ceux qui auront pratiqué le mal pour une résurrection de jugement.[#5.29 (le terme correspondant ne revient, dans Jn, qu'en 11.24s ; un verbe apparenté est traduit par [se] relever en 6.39+ ; 11.24s ; 20.9 ; autre terme en 2.19+) cf. Dn 12.2s ; Mt 16.27 ; 25.46 ; Lc 14.14 ; Ac 24.15 ; 2Co 5.10 ; 1Th 4.16 ; Ap 20.13.]
30Moi, je ne peux rien faire de moi-même : je juge selon ce que j'entends ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.[#5.30 v. 19+ ; cf. Nb 16.28. – cf. 8.16 ; voir . – 4.34+ ; cf. Lc 22.42.]
31Si c'est moi qui me rends témoignage à moi-même, mon témoignage n'est pas vrai.[#5.31 sans doute au sens de valide, juridiquement recevable ; on pourrait traduire n'est pas vérifiable, n'est pas probant ; cf. 8.13s.]
32C'est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu'il me rend est vrai.[#5.32 V. 36-39 ; 8.18 ; 15.26 ; 1Jn 5.6-9 ; cf. Dt 19.15.]
33C'est vous qui avez envoyé des messagers à Jean, et il a rendu témoignage à la vérité.[#5.33 1.6-7+,19-27 ; cf. 18.37.]
34Quant à moi, ce n'est pas d'un homme que je reçois le témoignage ; mais je dis cela pour que, vous, vous soyez sauvés.[#5.34 3.17+.]
35Celui-là était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez bien voulu vous réjouir un moment à sa lumière.[#5.35 dans ce contexte il s'agit de Jean ; cf. 19.35. – cf. 1.8 ; Ps 132.16-17 ; 48.1 : « Le prophète Elie se leva comme un feu et sa parole brûlait comme une torche. » – litt. vous avez voulu . – cf. 3.29 ; le même verbe est traduit par être transporté d'allégresse en 8.56 ; cf. Lc 1.47+. – litt. une heure ; même expression grecque en 2Co 7.8 ( momentanément ) ; Ga 2.5 ( un seul instant ) ; Phm 15 ( pour un temps ).]
36Moi, j'ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; en effet, les œuvres que le Père m'a données à accomplir, ces œuvres mêmes, que je fais, me rendent témoignage, attestant que le Père m'a envoyé.[#5.36 v. 32+. – (autre traduction m'a donné d'accomplir ) 4.34+ ; 17.4. – 10.25,38 ; cf. 3.2+ ; 14.10-12 ; 15.24 ; Mt 9.6/ / ; 11.2-6 ; 12.28.]
37Et le Père qui m'a envoyé m'a lui-même rendu témoignage. Vous n'avez jamais entendu sa voix ni vu son visage,[#5.37 8.18 ; cf. 6.44s. – autre traduction c'est le Père qui m'a envoyé qui m'a rendu témoignage . – cf. 12.28 ; Mt 3.17/ /. – litt. son aspect 1.18+ ; cf. Dt 4.12.]
38et sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous ne croyez pas celui qu'il a envoyé.[#5.38 cf. 1.1-14. – cf. 8.31+,37 ; 1Jn 2.14 ; voir aussi Jr 8.8s ; Rm 2.17-20. – v. 24 ; 1.7 ; 6.29.]
39Vous sondez les Ecritures, parce que, vous, vous pensez avoir en elles la vie éternelle ; or ce sont elles-mêmes qui me rendent témoignage.[#5.39 certains traduisent : Sondez les Ecritures, puisque vous pensez… ; cf. 7.52 ; 1P 1.10. – (ou par elles ) Dt 4.1 ; 8.1,3 ; 30.15-20 ; Ps 119. – litt. rendent témoignage à mon sujet, cf. v. 46s ; 1.45 ; 2.22 ; 12.41 ; 19.28 ; Lc 18.31 ; 24.27,44 ; Ac 13.27 ; 1P 1.10s ; Ap 19.10. – Un papyrus égyptien (Egerton 2) du II ou I s., reconstitué, porterait le texte suivant (2-31) : « Jésus dit aux légistes : “Condamnez celui, quel qu'il soit, qui contrevient à la Loi, mais non pas moi ! car ce qu'il fait, il ne sait pas pourquoi il le fait.” (Cf. Lc 6.5.) Il se tourna vers les chefs du peuple et dit cette parole : “Vous scrutez les Ecritures dans lesquelles vous imaginez avoir la vie ; ce sont elles qui rendent témoignage à mon sujet. Ne pensez pas que je suis venu vous accuser devant mon Père : celui qui vous accuse, c'est Moïse en qui vous mettez vos espoirs.” Ils dirent : “Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais toi, nous ne savons pas d'où tu es.” En réponse, Jésus leur dit : “Maintenant, ce dont on vous accuse, c'est de ne pas croire aux témoignages qu'il a donnés ; car si vous aviez cru en Moïse, vous auriez cru en moi : c'est à mon sujet qu'il a écrit pour vos pères.” (…) Les chefs cherchèrent à mettre la main sur lui pour l'arrêter et le livrer à la foule, mais ils ne purent l'arrêter parce que l'heure où il devait être livré n'était pas encore venue. Quant à lui, le Seigneur, il échappa de leurs mains et se détourna d'eux. »]
40Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ![#5.40 Mt 23.37.]
41Je ne reçois pas de gloire des humains,[#5.41 Cf. v. 44+ ; 1Th 2.6.]
42mais je vous connais : vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu.[#5.42 2.25. – 1Jn 2.15 ; 3.17 ; cf. Lc 11.42 ; 2Th 3.5.]
43Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là, vous le recevrez ![#5.43 10.25. – 1.11. – celui qui est de ce monde, il est compris et reçu par ce monde ; le Christ vient d'ailleurs, du Père. Cf. 7.6s,16ss ; 8.23,41-44,50,54 ; 10.8 ; 15.19 ; 1Jn 4.5s ; voir aussi Mt 24.5/ /.]
44Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres et qui ne cherchez pas la gloire qui provient de Dieu seul ?[#5.44 (ou pouvez-vous ) 8.43+. – 7.18 ; 8.50,54 ; 12.23,28,39,43 ; 13.31s ; 17.1 ; cf. Rm 2.29 ; 1Co 1.29,31 ; 3.21 ; 4.5,7. – voir aussi 2R 19.15,19 ; Es 37.20 ; 1Tm 1.17.]
45Ne pensez pas que ce soit moi qui vous accuserai auprès du Père. Celui qui vous accuse, c'est Moïse, en qui vous, vous avez mis votre espérance.[#5.45 cf. Jn 1.1 ; 1Jn 2.1. – 1.17 ; 6.32 ; 7.19,22s ; 9.28s ; cf. Dt 31.26s.]
46En effet, si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car lui, c'est à mon sujet qu'il a écrit.[#5.46 V. 39+ ; cf. Dt 18.15.]
47Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?[#5.47 Lc 16.27-31. – 7.15.]