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1Une vigne prospère,
Deux institutions majeures vont disparaître : la monarchie et la religion, dont le culte se résume à des pratiques superstitieuses. Israël ne se soucie plus de la vérité ni du droit. De plus, la multiplication de rites empruntés aux Cananéens témoigne avec éloquence de la trahison du peuple envers son Dieu. Osée n'en finit plus de dénoncer l'imposture religieuse.
Le peuple de Samarie, ses prêtres corrompus et ses rois… tous sont responsables de la chute prochaine du royaume. Le temps n'est plus au pardon ni à la réconciliation, mais au jugement.
qui produisait beaucoup :
voilà ce qu'était Israël.
Mais plus il était florissant,
plus il multipliait les autels ;
plus son pays prospérait,
plus il dressait
de somptueuses pierres sacrées.
2Ces gens sont faux jusqu'au cœur.
Ils vont maintenant
porter le poids de leur faute.
Le Seigneur va casser leurs autels
et détruire leurs pierres sacrées.
3Oui, ils vont dire maintenant :
« Si nous n'avons plus de roi,
c'est que nous n'avons pas reconnu
l'autorité du Seigneur.
Mais au point où nous en sommes,
à quoi nous servirait un roi ? »
4Ils tiennent des palabres,
ils font de faux serments,
ils concluent des alliances,
mais le droit n'est plus pour eux
qu'une herbe vénéneuse
poussant dans un champ labouré.
5Les habitants de Samarie
honorent une sorte de veau
qui se trouve à Béthel-l'enfer.
Son peuple et ses prétendus prêtres
mènent grand deuil devant lui.
Ils peuvent bien acclamer sa gloire :
elle est perdue pour lui !
6Car lui aussi on l'emmènera
jusqu'en Assyrie
en cadeau pour le Grand Roi.
Éfraïm en sera humilié,
Israël se mordra les doigts
d'avoir choisi cette politique.
7Pour Samarie tout est fini,
son roi s'en va à la dérive
comme un bout de bois au fil de l'eau.
8Les lieux sacrés sont dévastés
– ils étaient le crime,
la faute d'Israël.
Les broussailles et les épines
envahissent les autels.
C'est le moment de dire :
« Montagnes, recouvrez-nous »,
« Collines, tombez sur nous ».
9« Depuis l'affaire de Guibéa[#10.9 : Comparer 9.9 et la note.]
Osée fait ici allusion à un crime survenu à Guibéa, qui avait provoqué un conflit armé entre la tribu de Benjamin et les autres tribus israélites. Cet épisode douloureux, rapporté en Jug 19–21, illustre le mal qui, depuis des siècles, entache l'histoire d'Israël. Le prophète évoque ces événements parce que le comportement de ses contemporains lui rappelle celui des acteurs de ce conflit. Les crimes dont il est témoin sont aussi condamnables que les guerres fratricides du passé.
Israël manque à son devoir ;
il n'a pas changé.
N'est-il pas normal
que la guerre atteigne ces criminels
à Guibéa précisément ?
10Je désire les corriger,
dit le Seigneur :
des peuples vont s'unir contre eux
pour punir leur crime répété.
11« Une génisse bien dressée,
Osée rappelle les clauses de l'alliance entre Israël et son Dieu : pratiquer la justice, et non cultiver le mal, et surtout retourner vers le Seigneur après les fautes commises. Le peuple est invité à trouver sa force dans le Seigneur plutôt que dans les armes. Israël a beau se fortifier et se protéger par des moyens humains, son entêtement à combattre est le signe de sa fin prochaine.
qui aimait travailler à battre le blé :
voilà ce qu'était Éfraïm.
Et moi, quand j'ai découvert
son cou si bien musclé,
j'ai voulu l'atteler :
ainsi Juda ferait le labour
et Israël tirerait la herse.
12Semez ce qui est juste,
vous récolterez la bonté ;
défrichez-vous un champ nouveau :
le moment est venu pour vous
de vous tourner vers moi, le Seigneur,
jusqu'à ce que je vienne
répandre sur vous le salut.
13Mais vous avez cultivé le mal,
vous avez donc récolté le crime,
et vous avez eu à goûter
le fruit de la trahison.
« Israël, tu t'es fié à tes propres méthodes
et au nombre de tes soldats.
14C'est pourquoi le fracas des combats
retentira chez ton peuple,
et tes villes fortifiées
seront toutes rasées.
Elles auront le sort de Beth-Arbel,
dévastée par le roi Chalman,
qui écrasa les mères
en même temps que leurs enfants.
15Voilà ce qu'a produit pour vous
ce que vous faites à Béthel ;
c'est l'effet de votre extrême méchanceté.
Dès le lever du jour,
au début du combat,
ce sera la fin pour le roi d'Israël. »