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1Un jour, le Seigneur donna cet ordre à Jonas, fils d'Amittaï :[#1.1 Un , est mentionné en 2 Rois 14.25.]
2« Debout, pars pour Ninive, la grande ville. Prononce des menaces contre elle, car j'en ai assez de voir la méchanceté de ses habitants. »[#1.2 : capitale de l'empire assyrien, voir par ex. 2 Rois 19.36, Nah 1.1.]
Le récit se situe à l'époque où l'Empire assyrien règne en force (8e siècle avant J.-C.). Les Israélites gardent des Assyriens le souvenir d'un peuple particulièrement menaçant et cruel. Quoi de plus réjouissant alors que de voir Dieu envoyer Jonas prononcer des menaces contre Ninive, la capitale de l'empire ? Mais contre toute attente, le prophète choisit la direction opposée : Tarsis. S'il est impossible de la situer exactement, cette ville représente, dans la Bible, l'autre bout du monde.
3Mais Jonas décida de fuir à Tarsis, loin du Seigneur. Il se rendit à Jaffa, où il trouva un navire prêt à partir pour Tarsis. Il paya sa place et embarqua avec l'équipage pour aller à Tarsis, loin du Seigneur.[#1.3 : ville du bassin méditerranéen, qu'on n'a pas pu localiser exactement. Elle se trouvait en tout cas dans la direction opposée à celle de Ninive. – , en grec Joppé (voir Act 10.5), servait de port maritime à Jérusalem. C'est aujourd'hui un faubourg de Tel-Aviv.]
Dieu suscite une tempête pour faire réfléchir Jonas. Les marins prient leurs dieux respectifs. Jonas se réfugie dans la cale où une « torpeur » s'empare de lui.
4Le Seigneur déchaîna un vent violent sur la mer. Il y eut une telle tempête que le navire semblait prêt à se briser.
5Les marins eurent très peur, chacun appela son propre dieu à grands cris. Puis ils jetèrent le chargement à la mer pour alléger le navire. Jonas, lui, était descendu au fond du bateau, il s'était couché et dormait profondément.
6Le capitaine du navire s'approcha de lui et l'interpella ainsi : « Que fais-tu là ? tu dors ? Lève-toi donc, appelle ton dieu au secours ! Il se souciera peut-être de nous, lui, et ne nous laissera pas mourir. »
7Les marins se dirent entre eux : « Tirons au sort pour connaître le responsable du malheur qui nous arrive. » Ils tirèrent au sort et le sort tomba sur Jonas.
8Ils lui dirent alors : « Tu es responsable de notre malheur. Explique-nous donc ce que tu fais ici. D'où es-tu ? de quel pays ? de quel peuple ? »
9Jonas leur répondit : « Je suis hébreu et j'adore le Seigneur, le Dieu qui est au ciel et qui a créé les mers et les continents. »
10Puis il leur raconta son histoire. Les marins furent saisis d'une grande crainte en apprenant qu'il s'enfuyait loin du Seigneur. « Pourquoi as-tu agi ainsi ? lui demandèrent-ils.
11Que devons-nous faire de toi pour que la mer s'apaise autour de nous ? » La mer était en effet de plus en plus démontée.
12Il leur répondit : « Prenez-moi, jetez-moi par-dessus bord et la mer s'apaisera. Je le reconnais, c'est par ma faute que vous subissez cette grande tempête. »
13Les marins se mirent à ramer pour essayer de gagner la terre ferme ; mais ils ne réussirent pas, car la mer se déchaînait encore plus.
14Alors ils appelèrent le Seigneur au secours : « Ah, Seigneur, ne nous laisse pas perdre la vie à cause de cet homme. Ne nous rends pas non plus responsables de la mort de quelqu'un qui ne nous a rien fait. Car c'est toi, Seigneur, qui as agi comme tu l'as voulu. »
15Puis ils prirent Jonas, le jetèrent par-dessus bord, et la tempête cessa de faire rage.
16Alors ils furent remplis de crainte à l'égard du Seigneur ; ils lui offrirent un sacrifice et lui firent des promesses solennelles.
Sommé de donner son identité, Jonas déclare sa foi au Dieu qui est au ciel, tout en reconnaissant que sa désobéissance met les marins en péril. Ceux-ci laissent à Dieu le jugement final sur la mort qu'ils imposent à celui qui ne leur a rien fait de mal.
En désespoir de cause, les marins font appel au Dieu de celui qui, pourtant, cause leur malheur. Face au danger, ils l'invoquent avec ferveur. Malgré leurs divergences religieuses, ils s'unissent ensuite autour d'un sacrifice offert au Dieu de Jonas.