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1Un gouvernant sage éduque son peuple ;
s'il est intelligent, il aura de l'autorité.
2Tel le chef de l'État, tel aussi ses ministres ;
tel le gouverneur de la ville, tel ses administrés.
3Un roi sans formation, c'est la ruine du peuple ;[#10.3 Voir 2 Rois 21.9-12.]
des chefs intelligents font prospérer la ville.
4Le Seigneur tient en main toute autorité sur terre[#10.4 Comparer Prov 21.1 ; Dan 2.21 ; 1 Chron 29.12 ; Rom 13.1.]
il y suscite au bon moment le chef qu'il faut.
5Le Seigneur tient en main le succès de tout homme
et confie son autorité au législateur.
Orgueil et prétention sont détestés du Seigneur et des humains (v. 6-8). Ces défauts sont punis par le Seigneur (v. 13-17), car ils ne conviennent pas à l'être humain qui n'est qu'un pauvre mortel (v. 9-12, 18).
6Ne garde pas rancune à qui t'a fait du tort
et ne réagis pas avec trop d'orgueil.
7La prétention est odieuse au Seigneur
comme aussi aux humains.
Pour lui et pour eux
l'injustice est une fausse note.
8C'est la violence, l'orgueil et la cupidité
qui font passer le pouvoir d'un peuple à un autre.
Ce verset fait peut-être référence à la victoire du roi séleucide Antiochus III à Panion, vers 200 avant J.-C., qui mit fin à la domination presque séculaire de l'Égypte sur le pays des Juifs. Toutefois, l'affirmation est assez générale pour être appliquée à diverses situations, même contemporaines !
9L'homme n'est que poussière et cendre :
pourquoi fait-il le fier ? Déjà, pendant sa vie,
son corps est plein de pourriture !
10Une maladie grave se moque bien
du fait que sa victime est médecin.
Tel est roi aujourd'hui et demain sera mort.
L'impuissance des médecins face à la maladie est maintes fois soulignée dans la Bible (Job 13.42 Chron 16.12-13Marc 5.26Luc 4.23). Selon Tob 2.10, la cécité de Tobit semble causée aussi bien par la fiente des moineaux que par l'acharnement des médecins. Toutefois, Ben Sira est le premier auteur à faire l'éloge du médecin (38.1-15).
11Une fois que l'homme est mort, tout ce qui lui reste,
ce sont les vers, les bêtes, les asticots.
12L'homme commence à être prétentieux
quand il s'écarte du Seigneur,
quand il ne pense plus à celui qui l'a fait.
13On commence à être prétentieux
dès qu'on refuse l'autorité de Dieu.
Quand on persiste dans cette voie,
on provoque une pluie d'événements affreux.
C'est pourquoi le Seigneur a infligé aux orgueilleux
des peines exemplaires
et, pour finir, les a conduits à la catastrophe.
14Le Seigneur a fait tomber les puissants de leur trône ;
à leur place, il a fait siéger des humbles.
15Le Seigneur a déraciné des orgueilleux[#10.15 : texte probable ; grec ; le verset 15 manque en hébreu.]
et planté à leur place des gens sans prétention.
16Il a mis des pays sens dessus dessous
et a détruit leurs fondements les plus profonds.
17Il les a détruits, rayés de la carte du monde
au point que l'on ne garde aucun souvenir d'eux.
18Dieu n'a pas fait les hommes pour qu'ils soient prétentieux ;
Ils ne sont pas nés pour céder à la colère.
19Quelle race est digne d'être honorée ?
La société est divisée entre ceux qui ont du pouvoir et ceux qui n'en ont pas. Mais c'est le respect du Seigneur, et non le pouvoir, qui reste la valeur suprême à partir de laquelle on peut distinguer qui est digne d'honneur ou de déshonneur. La source de la véritable grandeur se trouve donc dans le respect de l'autorité du Seigneur et non dans un quelconque statut social.
– C'est la race des humains,
quand ils reconnaissent l'autorité du Seigneur.
Quelle race est digne d'être privée d'honneurs ?
– C'est la race des humains,
quand ils font bon marché de ses commandements.
20Un chef est honoré au milieu de ses gens,
mais lui-même honore ceux qui respectent le Seigneur.
22Respecter le Seigneur, c'est la fierté
des nouveaux fidèles, des étrangers, des pauvres.
23C'est une injustice de mépriser
un homme sage mais pauvre ;
et c'est inconvenant d'accorder de l'honneur
à un homme sans foi ni loi.
24On accorde des honneurs à des gens haut placés,
aux dirigeants, aux détenteurs du pouvoir.
Pourtant aucun d'eux n'est plus grand
que ceux qui respectent l'autorité du Seigneur.
25Même esclave, un sage recevra les services des hommes libres ;
les gens sensés n'y trouveront rien à redire.
Ben Sira vise d'abord ceux qui cherchent à paraître (10.26-27). Puis, il affirme qu'il convient d'éviter les excès en s'honorant trop ou en se méprisant (Eccl 7.16-17). Enfin, il déclare que le savoir l'emporte sur la richesse (10.30) et que le véritable honneur n'est pas lié à la condition économique (10.31).
26Ne joue pas au sage en faisant ton ouvrage,
ne te donne pas de l'importance quand tu es dans la gêne.
27Il vaut mieux travailler et avoir plus qu'il faut
que se donner de l'importance sans avoir de quoi vivre.
28Mon enfant, quand tu te félicites, sois modeste
et ne t'accorde que l'honneur que tu mérites.
29Personne ne donne raison
à qui se fait lui-même du tort,
et personne n'approuve
celui qui déshonore sa propre vie.
30Un pauvre peut être honoré pour son savoir,
mais un riche n'est honoré que pour sa richesse.
31Si on est couvert d'honneurs, bien qu'on soit pauvre,
qu'en sera-t-il quand on sera riche ?
Mais si l'on est méprisé, bien qu'on soit riche,
qu'en sera-t-il quand on deviendra pauvre ?