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1Le Seigneur est vivant pour toujours,
il a tout créé, sans exception.
2Lui seul a droit d'être proclamé juste.[#18.2 Quelques manuscrits grecs ajoutent]
4Il ne charge personne
d'annoncer ce qu'il va faire.
Qui pourrait, en effet, découvrir ses merveilles,
5ou mesurer son immense puissance ?
Bien plus, qui pourrait raconter
tout le bien qu'il fait ?
6On ne peut rien y retrancher,
on ne peut rien y ajouter.
Impossible de découvrir
les merveilleux secrets du Seigneur !
7Quand on croit en avoir fini,
on n'a fait que commencer.
Quand on s'arrête, on ne sait plus où l'on en est.
Ben Sira n'a pas fini de s'émerveiller : au cœur de cette prodigieuse création, l'être humain est si impuissant (v. 8 ; Ps 8.5Job 7.17), si précaire (v. 9 ; Ps 90.10) ! Mais Dieu, qui est bon envers tous, se montre attentif comme un berger envers ses moutons (v. 13 ; Ps 2380.2).
8Qu'est-ce que l'homme ? A quoi sert-il ?[#18.8 Comparer Ps 8.5 ; 144.3-4 ; Job 7.1-10.]
Que vaut le bien qu'il fait, ou le mal qu'il commet ?
9S'il vit cent ans, c'est déjà beaucoup.[#18.9 Quelques manuscrits grecs ajoutent ici – V. 9 : comparer Ps 90.10.]
10Face à l'éternité, ses quelques années ne sont qu'une goutte d'eau dans la mer,
un simple grain dans un tas de sable.
11C'est pourquoi le Seigneur
est patient envers les humains
et répand sur eux sa bonté.
12Il voit et il sait bien quelle est leur triste fin,
c'est pourquoi il est si indulgent avec eux.
13Un homme est bon envers quelqu'un qui lui est proche,
mais le Seigneur est bon envers tous les humains.
Il les critique, il les éduque, il les instruit
et ramène à lui l'égaré,
comme un berger le fait pour son mouton perdu.
14Il a pitié de ceux qui se laissent instruire
et qui s'empressent d'écouter ses décisions.
La façon dont on donne est aussi importante que ce que l'on donne. Or, la meilleure façon de donner et de venir en aide, c'est de le faire avec respect, compassion et gratuité.
15Mon enfant, quand tu fais du bien à quelqu'un,
n'y mêle pas de reproches.
Si tu offres un cadeau,
ne l'accompagne pas de paroles blessantes.
16Un mot peut avoir plus d'effet qu'un cadeau ;
c'est comme une rosée, qui calme la chaleur.
17Oui, une bonne parole
vaut mieux qu'un beau cadeau.
Celui qui est secourable donne les deux.
18L'imbécile est sans tact quand il fait des reproches ;
le cadeau d'un jaloux ferait plutôt pleurer.
La prudence, c'est l'art de savoir prévenir la maladie (v. 19-21), d'évaluer ses engagements lorsqu'on fait un vœu (v. 22-24) et d'être conscient de l'instabilité des richesses (v. 25-26).
La maladie est souvent présentée comme le châtiment d'une faute (Job 4.1-118.1-12). Comme les amis de Job, Ben Sira est d'avis que reconnaître ses fautes est un moyen d'éviter la maladie (Job 11.13-20). On constate que Ben Sira n'intègre pas dans sa réflexion les critiques virulentes du livre de Job à l'égard de cette croyance traditionnelle selon laquelle Dieu punit les coupables et accorde sa bénédiction aux justes.
Dans la Bible, le vœu est une promesse adressée à Dieu et à lui seul. Cette promesse peut prendre plusieurs formes : sacrifice complet (Lév 22.18), destruction d'une ville (Nomb 21.2), consécration d'un enfant au service de Dieu (1 Sam 1.11), promesse d'allégeance (Gen 28.20-22), etc. Conditionnel, le vœu est accompli après l'obtention de la faveur demandée. Ce genre de contrat avec Dieu est minutieusement réglementé (Lév 27.1-25).
19Étudie la question, tu parleras ensuite ;
prends soin de toi avant de tomber malade.
20Éprouve-toi toi-même avant que Dieu te juge,
et quand le moment viendra de rendre des comptes,
tu trouveras le pardon auprès de lui.
21N'attends pas d'être malade
pour reconnaître tes torts,
mais, dès que tu es en faute,
montre que tu te repens.
22Si tu as fait une promesse au Seigneur,
tu dois la tenir quand le moment est venu ;
n'attends pas jusqu'à la mort pour t'en acquitter.
23Sois sûr de toi-même avant de faire un vœu ,
n'imite pas celui qui tente le Seigneur.
24Souviens-toi que tu peux mériter sa colère
à tes derniers moments
et qu'il peut te punir
en refusant de te reconnaître.
25Quand tu as largement de quoi manger,
pense à la famine qui peut survenir.
Quand tu as tout en abondance,
n'oublie pas que tu pourrais être pauvre et démuni.
26Du matin au soir, tout peut changer,
le Seigneur sait faire vite !
27Dans tous les cas, le sage prend ses précautions ;
quand le péché est là
il se garde d'être négligent.
28Tout homme intelligent reconnaît la sagesse
et honore celui qui l'a trouvée.
29Ceux qui sont habiles à parler
montrent eux aussi leur sagesse
et répandent en pluie d'excellentes maximes.
La tempérance est cette modération par laquelle on reste maître des plaisirs, au lieu d'en être esclave. Elle est donc le gage d'un bonheur plus parfait.
30Ne te laisse pas entraîner par tes désirs
et méfie-toi de tes envies.
31Si tu cèdes à tous tes désirs,
tu feras ton malheur
et tes ennemis s'en réjouiront.
32Ne mets pas ta joie à mener grande vie,
de peur d'avoir à en payer le prix.
33Ne t'appauvris pas en faisant des festins
que tu financerais par des emprunts,
alors que tu n'as pas un sou en poche.