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2J'avais dit: «Je veux surveiller mes réactions,
pour ne rien dire qui me mette en tort;
je veux garder comme un bâillon sur la bouche,
tant que je suis en présence des méchants.»
3Je suis donc resté muet, silencieux,
j'ai renoncé à dire quelque chose.
Mais ma souffrance n'a fait qu'augmenter.
4Je bouillonnais intérieurement,
chaque soupir était comme une brûlure.
Alors j'ai fini par parler:
5Seigneur, fais-moi savoir quand finira ma vie,
oui, combien de temps j'ai à vivre;
que je connaisse la durée de mon sursis.
6Quelques largeurs de main, c'est toute la mesure
de ce que tu me donnes à vivre.
Devant toi, mon existence est comme rien.
Même bien vivant, l'homme n'est qu'un souffle. Pause
7Il va, il vient, mais ce n'est qu'un mirage;
il s'agite, mais ce n'est que du vent.
Il amasse des biens, mais sans savoir qui les recueillera.
8Alors, Seigneur, à quoi puis-je m'attendre?
Tu es le seul sur qui je puisse compter.
9Délivre-moi de tous ceux qui me trahissent;[#39.9 : autre traduction]
ne laisse pas les sots rire de moi.
10Je reste donc muet, je ne proteste plus,
puisque c'est toi qui m'as mis dans cet état.
11Mais renonce à me frapper davantage,
je n'en peux plus des coups que ta main me porte.
12Tu corriges l'homme en punissant ses fautes;
comme un ver dans le fruit, tu ronges ce qu'il aime.
L'homme: du vent, rien de plus. Pause
13Seigneur, écoute ma prière, sois attentif à mon appel,
ne reste pas indifférent à mes larmes,
car je ne suis chez toi qu'un étranger,
un homme sans droit, comme tous mes ancêtres.
14Laisse-moi un peu de répit, pour que je retrouve le sourire
avant de m'en aller et de n'être plus rien.