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1A ce moment, les disciples s'approchèrent de Jésus et lui demandèrent : « Qui est le plus grand dans le Royaume des cieux ? »
2Jésus appela un petit enfant, le plaça au milieu d'eux
3et dit : « Je vous le déclare, c'est la vérité : si vous ne changez pas pour devenir comme des petits enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux.
4Le plus grand dans le Royaume des cieux est celui qui s'abaisse et devient comme cet enfant.
5Et l'homme qui reçoit un enfant comme celui-ci par amour pour moi, me reçoit moi-même.
Dans la même tonalité que le sermon sur la montagne (chap. 5–7), Jésus montre que les prétentions à l'importance, à la grandeur, à la préséance ne sont pas compatibles avec le Royaume des cieux. Le Seigneur prend délibérément le parti des plus petits (v. 10 ; Ps 34.8).
6« Celui qui fait tomber dans le péché un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui attache au cou une grosse pierre et qu'on le noie au fond de la mer.
7Quel malheur pour le monde que tous les faits qui entraînent les hommes à pécher ! Ils se produisent fatalement, mais malheur à l'homme qui en est la cause !
8Si c'est à cause de ta main ou de ton pied que tu tombes dans le péché, coupe-les et jette-les loin de toi ; il vaut mieux pour toi entrer dans la vraie vie avec une seule main ou un seul pied que de garder les deux mains et les deux pieds et d'être jeté dans le feu éternel.
9Et si c'est à cause de ton œil que tu tombes dans le péché, arrache-le et jette-le loin de toi ; il vaut mieux pour toi entrer dans la vraie vie avec un seul œil que de garder les deux yeux et d'être jeté dans le feu de l'enfer . »
Le verbe grec (skandalizein ) signifie : placer un piège sur le chemin pour faire trébucher celui qui y marche. Tout ce qui porte atteinte à la foi, entraîne à douter de la grâce de Dieu ou encore, détourne quelqu'un du chemin qui mène à Dieu, est « scandale ». Jésus demande de sacrifier certaines de nos idées (œil) ou de nos actions (pied, main) plutôt que de causer du mal.
Jésus demande aussi d'intervenir et de porter assistance au pécheur car il est en danger de se perdre.
10« Gardez-vous de mépriser l'un de ces petits ; je vous l'affirme, en effet, leurs anges se tiennent continuellement en présence de mon Père dans les cieux . [
11Car le Fils de l'homme est venu sauver ceux qui étaient perdus.][#18.11 Ce verset ne se trouve pas dans plusieurs anciens manuscrits. Voir Luc 19.10.]
12« Qu'en pensez-vous ? Supposons qu'un homme possède cent moutons et que l'un d'eux s'égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres sur la colline pour partir à la recherche de celui qui s'est égaré ?
13Je vous l'affirme, s'il le retrouve, il ressent plus de joie pour ce mouton que pour les quatre-vingt-dix-neuf autres qui ne se sont pas égarés.
14De même, votre Père qui est dans les cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits se perde. »[#18.14 : certains manuscrits ont]
15« Si ton frère se rend coupable à ton égard, va le trouver seul à seul et montre-lui sa faute. S'il t'écoute, tu auras gagné ton frère.[#18.15 Certains manuscrits n'ont pas]
16Mais s'il refuse de t'écouter, prends une ou deux autres personnes avec toi, afin que, comme le dit l'Écriture, “toute affaire soit réglée sur le témoignage de deux ou trois personnes.”[#18.16 Deut 19.15.]
17Mais s'il refuse de les écouter, dis-le à l'Église ; et s'il refuse d'écouter l'Église, considère-le comme un incroyant ou un collecteur d'impôts .
Si l'un des disciples agit mal, il faut l'aider à reconnaître ses torts : d'abord en tête-à-tête, puis avec l'aide d'une plus large partie de la communauté. S'il persiste, la communauté se comportera envers lui comme envers un infidèle… vers qui on ne cesse d'aller pour qu'il se convertisse et qu'il vive.
18« Je vous le déclare, c'est la vérité : tout ce que vous exclurez sur terre sera exclu dans le ciel ; tout ce que vous accueillerez sur terre sera accueilli dans le ciel.[#18.18 Comparer 16.19 ; Jean 20.23.]
19« Je vous déclare aussi que si deux d'entre vous, sur la terre, s'accordent pour demander quoi que ce soit dans la prière, mon Père qui est dans les cieux le leur donnera.
20Car là où deux ou trois s'assemblent en mon nom, je suis au milieu d'eux. »
21Alors Pierre s'approcha de Jésus et lui demanda : « Seigneur, combien de fois devrai-je pardonner à mon frère s'il se rend coupable envers moi ? jusqu'à sept fois ? » –
22« Non, répondit Jésus, je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.[#18.22 : autre traduction]
23C'est pourquoi, voici à quoi ressemble le Royaume des cieux : Un roi décida de régler ses comptes avec ses serviteurs.
24Il commençait à le faire, quand on lui en amena un qui lui devait une énorme somme d'argent.
25Cet homme n'avait pas de quoi rendre cet argent ; alors son maître donna l'ordre de le vendre comme esclave et de vendre aussi sa femme, ses enfants et tout ce qu'il possédait, afin de rembourser ainsi la dette.
26Le serviteur se jeta à genoux devant son maître et lui dit : “Prends patience envers moi et je te paierai tout !”
27Le maître en eut pitié : il annula sa dette et le laissa partir.
28Le serviteur sortit et rencontra un de ses compagnons de service qui lui devait une très petite somme d'argent. Il le saisit à la gorge et le serrait à l'étouffer en disant : “Paie ce que tu me dois !”
29Son compagnon se jeta à ses pieds et le supplia en ces termes : “Prends patience envers moi et je te paierai !”
30Mais l'autre refusa ; bien plus, il le fit jeter en prison en attendant qu'il ait payé sa dette.
31Quand les autres serviteurs virent ce qui était arrivé, ils en furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître.
32Alors le maître fit venir ce serviteur et lui dit : “Méchant serviteur ! j'ai annulé toute ta dette parce que tu m'as supplié de le faire.
33Tu devais toi aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j'ai eu pitié de toi.”
34Le maître était fort en colère et il envoya le serviteur aux travaux forcés en attendant qu'il ait payé toute sa dette. »
Complétant ce qu'il a dit sur la façon de désarmer les conflits (5.38-48), Jésus demande ici d'aller jusqu'au pardon illimité. C'est ce que Dieu fait, en toute gratuité, puisqu'il pardonne infiniment plus que nous n'aurons jamais à pardonner !
La parabole de l'esclave gracié pose la question du pardon, à travers l'image d'une remise de dettes (comme dans le Notre Père, 6.12). Offenser quelqu'un, c'est comme contracter une dette envers lui. Pardonner, c'est ne plus tenir compte de cette dette, libérer d'une obligation. Ainsi agit Dieu envers ceux qui le lui demandent et qui pardonnent eux-mêmes de tout leur cœur. Dans le cas contraire, il ne pardonne pas.
35Et Jésus ajouta : « C'est ainsi que mon Père qui est au ciel vous traitera si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. »[#18.35 Comparer 6.15.]