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Insatisfait et frustré, le psalmiste pourrait céder à la tentation de fuir la société. Réflexe naturel, quand on n'en peut plus de supporter les flèches des autres, les épreuves de la vie et le spectacle d'un monde aux valeurs ébranlées. Mais, s'évader ainsi règle-t-il pour autant les problèmes ? Ne les emporte-t-on pas avec soi partout où l'on va ? C'est dans le Seigneur que le psalmiste, loin de s'évader, retrouve sa consistance intérieure. Il le sait bien, Dieu seul sonde les reins et les cœurs. Et tout amateur de violence, tôt ou tard, se heurte à un mur, celui du jugement.
– J'ai mon refuge auprès du Seigneur.
Comment pouvez-vous me dire :
« File, comme un oiseau, dans les montagnes » ?
2– Mais regarde bien : les méchants tendent leur arc,
ils ajustent leur flèche sur la corde
pour tirer dans l'ombre sur les hommes au cœur droit.
3Les valeurs de la société sont en miettes ;
que peut faire alors le fidèle ?
4– Le Seigneur est dans le temple qui lui est consacré ;
le Seigneur a son trône dans le ciel .
Il ne perd pas de vue les humains,
il les évalue d'un coup d'œil.
5Il sait à quoi s'en tenir sur les fidèles,
mais il en veut aux méchants, aux amateurs de violence.
6Qu'il fasse tomber sur les méchants une pluie de catastrophes :
soufre enflammé, vent de tempête fondant sur eux.
Voilà le sort qui les attend.
7Car le Seigneur est juste, il aime tout ce qui est juste
et les hommes droits le verront face à face.