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Grand jour pour la nation : le souverain épouse une princesse étrangère. L'auteur, très fier de participer à la renommée de son roi, parle en « je » au début et à la fin du poème (v. 2 et 18).
2Je me sens bouillonnant d'inspiration
pour le beau discours que j'ai à faire :
je vais réciter mon poème pour le roi.
Je voudrais le dire avec autant d'art
que le graveur quand il trace ses lettres.
D'entrée de jeu, le psalmiste vante la beauté du roi. Puis il dessine deux tableaux : l'un militaire (v. 4-6), l'autre domestique (v. 7-10). Sur le champ de bataille, souhaits de victoire évidemment. Au palais, mise en relief des symboles du pouvoir (trône, consécration d'huile) et images de festivités somptueuses (parfums, musiques, jolies femmes).
3Tu surpasses tout le monde en beauté,
tu t'exprimes avec élégance.
On voit bien que Dieu t'a béni pour toujours.
4Vaillant guerrier, mets ton épée au côté,
signe de ta splendeur et de ta majesté.
5Tends ton arc, et bonne chance ![#45.5 Le texte hébreu de la fin du v. 4 et du v. 5 est peu clair. Certains proposent de lire – : avec d'autres voyelles le texte hébreu traditionnel a compris]
En selle pour la bonne cause,
pour défendre les pauvres et le droit !
Ta main droite t'indiquera de grands exploits.
6Tes flèches sont acérées
– on tombe sous tes coups,
elles frappent au cœur tes ennemis.
7Ton trône est comme le trône de Dieu, établi pour toujours ;[#45.7 Autre traduction]
c'est avec justice que tu gouvernes ton royaume.
8Tu aimes le droit, tu détestes le crime.
C'est pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a consacré
en versant sur ta tête l'huile de fête,
et t'a choisi plutôt que tes compagnons.
9La myrrhe , la cannelle et l'aloès parfument tous tes vêtements.
De tes appartements décorés d'ivoire
sort pour toi une musique joyeuse.
10Des princesses sont là, qui portent tes bijoux,
à ta droite la reine parée de l'or le plus fin.
Comme il se doit, le troubadour vante la beauté de la nouvelle reine. Qu'elle se console d'avoir quitté sa terre natale ! Cadeaux de noces, éblouissement vestimentaire, escorte de demoiselles d'honneur, rien n'est trop beau pour rendre inoubliable ce jour de fête.
A première vue, on s'interroge : comment se fait-il que ce poème ait trouvé place dans la Bible ?
Assez vite, la tradition juive a relu ce psaume royal dans un sens messianique, pour soutenir l'espérance en la venue éventuelle d'un roi parfait, idéal. On y a vu aussi une allégorie des noces entre Dieu et Israël son peuple, dans la ligne de l'intuition des prophètes Osée, Ézékiel.
Ce psaume nuptial trouve un écho dans le livre de l'Apocalypse (Apoc 21.29) : une fois remportée pour de bon la guerre contre l'ennemi (le mal), le poème vient célébrer les noces de « l'Agneau » (le Christ) avec « l'Épouse » (la nouvelle Jérusalem, que certains croyants identifient avec l'Église).
11Écoute, ma fille, regarde et sois bien attentive.
Ne pense plus à ton peuple ni à la famille de ton père.
12Que le roi soit amoureux de ta beauté !
C'est lui qui est désormais ton seigneur.
Incline-toi devant lui.
13Les gens de Tyr, les peuples les plus riches
chercheront ta faveur en t'offrant des cadeaux.
14La princesse, resplendissante, fait son entrée
dans sa robe brodée d'or.
15Vêtue de broderies aux mille couleurs,
elle est conduite auprès du roi.
A sa suite, des jeunes filles, ses compagnes,
sont introduites pour toi.
16On les conduit parmi les cris de joie,
elles entrent au palais du roi.
17O Roi, que tes fils, un jour, occupent le trône de tes ancêtres !
Tu les feras princes du monde entier.
18Quant à moi, je rappellerai ta renommée
à chaque nouvelle génération.
Ainsi tout le monde fera sans fin ton éloge.