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1Les adversaires de Juda et de Benjamin apprirent que les exilés bâtissaient un temple pour le Seigneur , le Dieu d'Israël.[#4.1 cf. v. 4+,10 ; Né 4.5. – 1.5+. – litt. les de l'exil, de même 6.16,19,20 ; 8.35 ; 10.7,16 ; cf. 9.4.]
2Ils s'approchèrent de Zorobabel et des chefs de famille et leur dirent : Nous bâtirons avec vous ; car, comme vous, nous cherchons votre Dieu, et nous lui offrons des sacrifices depuis le temps d'Asarhaddon, roi d'Assyrie, qui nous a fait monter ici.[#4.2 3 ajoute et de Josué, cf. v. 3. – même verbe 6.21, synonyme 8.22s ; cf. Dt 4.29 ; Os 5.15 ; Am 5.4,6 ; 8.12 ; Ps 9.11+ ; 1Ch 22.19 ; 28.9 ; 2Ch 15.2 ; 17.4 ; 31.21 ; voir aussi 2R 17.28,32s. – autre lecture traditionnelle mais nous n'offrons pas de ; cf. Jr 41.5 ; 2Ch 30 ; 34.9 ; 35.18. – (680-669 av. J.-C., cf. 2R 19.37 ; Es 37.38) a pu, comme d'autres rois d'Assyrie (2R 17.24-41 ; 2Ch 33.11), organiser des déplacements de populations dans les régions conquises ; cf. Es 7.8.]
3Mais Zorobabel, Josué et les autres chefs des familles d'Israël leur répondirent : Ce n'est pas à vous et à nous de bâtir une maison pour notre Dieu ; nous bâtirons nous seuls pour le Seigneur , le Dieu d'Israël, comme nous l'a ordonné le roi Cyrus, roi de Perse.[#4.3 Cf. 3.3 ; Né 2.20 ; 2Ch 13.7-12 ; voir aussi Jn 4.9. – 1.2s ; 3.7 ; 5.13ss ; 6.3ss.]
4Alors le peuple du pays se mit à décourager le peuple de Juda et à l'intimider pour l'empêcher de bâtir ;[#4.4 (3.3) : cf. 10.2,11 ; Né 10.31s. – litt. affaiblirent les mains du peuple, cf. Jr 38.4 ; voir aussi Ag 1.2-9. – ou l'épouvanter ; cf. Ps 2.5 ; 83.16 ; 2Ch 32.18. – sous-entendu dans le texte.]
5ils payèrent des conseillers contre eux, pour faire échouer leur projet, pendant tous les jours de Cyrus, roi de Perse, et jusqu'au règne de Darius, roi de Perse.[#4.5 autre traduction ils soudoyèrent ; verbe très proche en Né 6.12s ; 13.2. – cf. Né 4.9 ; voir aussi Es 14.27 ; Ps 33.10. – (556-530 av. J.-C., voir 1.1) I (522-486 av. J.-C.), voir v. 24.]
6Et sous le règne de Xerxès, au commencement de son règne, ils écrivirent une lettre d'accusation contre les habitants de Juda et de Jérusalem.[#4.6 sans doute Xerxès I (environ 486-465 av. J.-C. ; cf. Est 1.1) ; les v. 6-23 concernent une époque ultérieure à celle de Cyrus et de Darius (v. 5) ; cf. v. 24. – hébreu sitna, dérivé du mot qui a donné le nom Satan (l'accusateur, l'adversaire) ; cf. Gn 26.21.]
7Et aux jours d'Artaxerxès, Bishlam, Mitredath, Tabéel et le reste de leurs collègues écrivirent à Artaxerxès, roi de Perse. Le texte de la lettre fut écrit en araméen, traduit en araméen.[#4.7 I, successeur de Xerxès (≈ 465-424 av. J.-C.). – certains modifient ce nom propre pour lire à Jérusalem ou au sujet de Jérusalem ; d'autres comprennent : avec la bonté de (cf. 1.8). – nom araméen signifiant El (ou Dieu, cf. Gn 21.33) est bon ; cf. Es 7.6. – v. 9,17,23 ; 5.3,6 ; 6.6,13. – le terme correspondant est traduit par écrit en 2Ch 35.4. – même terme au v. 23 ; 5.5. – on pourrait aussi comprendre écrit en araméen et traduit (en hébreu ou en perse, cf. v. 18) ; voici le texte araméen ; à partir du v. 8 le texte est en araméen, jusqu'à 6.18 (cf. Dn 2.4).]
8Rehoum, chancelier, et Shimshaï, secrétaire, écrivirent au roi Artaxerxès la lettre suivante concernant Jérusalem, savoir :[#4.8 litt. maître du jugement ou du commandement (également v. 9,17) ; cf. 2.63 ; 8.36+. – voir .]
9« Rehoum, chancelier, Shimshaï, secrétaire, et le reste de leurs collègues, ceux de Dîn, d'Apharsatak, de Tarpel, d'Apharas, d'Erek, de Babylone, de Suse, de Déha, d'Elam,[#4.9 on pourrait aussi comprendre, avec de légères modifications du texte araméen traditionnel : les juges, les légats, les consuls, les fonctionnaires perses, les gens (Gn 10.10) , c'est-à-dire les Elamites (Gn 10.22).]
10et les autres peuples que le grand et illustre Osnappar a exilés et installés dans la ville de Samarie et dans le reste de la Transeuphratène, etc. »[#4.10 il s'agit probablement du roi assyrien Assourbanipal (669-626) ; cf. v. 2 ; 2R 17.24. – litt. au-delà du fleuve, terme officiel désignant les territoires situés à l'ouest de l'Euphrate, et en particulier la Syrie et l'ancien royaume d'Israël, dont était le chef-lieu ; de même aux v. 11,16s,20 ; 5.3,6 ; 6.6,8,13 ; 7.21,25 ; équivalent hébreu en 8.36 ; cf. Jos 24.2 ; 2S 10.16 ; 1R 5.4 ; 14.15 ; 1Ch 19.16. – le mot ainsi traduit pourrait aussi signifier et maintenant et se rattacher à la suite. De même plus loin.]
11C'est ici la copie de la lettre qu'ils envoyèrent au roi Artaxerxès. « Nous, tes serviteurs, les gens de Transeuphratène, etc.[#4.11 Cf. v. 9s. – v. 23 ; 5.6 ; 7.11.]
12Que le roi sache que les Judéens qui sont partis de chez toi et qui sont arrivés parmi nous à Jérusalem rebâtissent la ville rebelle et méchante, en restaurent les murs et en réparent les fondations.[#4.12 autre traduction les ; même terme araméen au v. 23 et en 5.1,5 ; 6.7s,14 ; équivalent hébreu en 2R 16.6 ; Né 1.2. – de chez Cyrus, mais on peut en déduire que le retour des exilés se poursuivait sous Artaxerxès. – v. 15,19+. – 5.3,9.]
13Que le roi sache donc que, si cette ville est rebâtie et si ses murs sont restaurés, ils ne paieront ni tribut, ni impôt, ni taxe, et que finalement cela portera préjudice au roi.[#4.13 Cf. 6.8. – autres traductions droit de passage ; corvée ; cf. v. 20 ; 7.24. – le mot ainsi traduit est de sens incertain ; on l'a aussi rapproché d'un terme perse signifiant magasin, d'où l'autre traduction cela portera préjudice au trésor royal ; cf. v. 15,22.]
14Or, comme nous mangeons le sel du palais et qu'il ne nous paraît pas convenable de voir mépriser le roi, nous envoyons au roi ces informations[#4.14 c.-à-d. nous dépendons du palais pour notre subsistance, nous lui sommes redevables ; le sel est parfois associé à la notion (Lv 2.13).]
15pour qu'on fasse des recherches dans le livre des mémoires de tes pères. Tu trouveras dans le livre des mémoires et tu sauras que cette ville est une ville rebelle, qui porte préjudice aux rois et aux provinces, et qu'on s'y est livré à la révolte dès les temps anciens. Voilà pourquoi cette ville a été détruite.[#4.15 des rois assyriens, chaldéens puis perses de Babylone ; cf. 5.12,17 ; 6.1 ; Est 2.23 ; 6.1 ; 10.2. – v. 12,19+. – en 587/6 av. J.-C. (2R 25).]
16Nous faisons savoir au roi que, si cette ville est rebâtie et si ses murs sont restaurés, par cela même tu n'auras plus de possession en Transeuphratène. »
17Le roi envoya cette réponse : « A Rehoum, chancelier, à Shimshaï, secrétaire, et au reste de leurs collègues qui habitent à Samarie et dans le reste de la Transeuphratène, salut, etc.[#4.17 terme d'origine perse qui peut aussi désigner un décret royal ; cf. 5.7 ( rapport ), 11 ; 6.11 ( parole ).]
18La lettre que vous nous avez envoyée a été lue distinctement devant moi.[#4.18 autre traduction le document ; terme hébreu correspondant au v. 7 ; même terme au v. 23 et en 5.5. – l'expression araméenne pourrait signifier en traduisant ou en expliquant (cf. v. 7) ; équivalent hébreu en Né 8.8.]
19J'ai donné ordre de faire des recherches ; on a trouvé que dès les temps anciens cette ville s'est soulevée contre les rois, et qu'on s'y est livré à la sédition et à la révolte.[#4.19 Cf. v. 12,15 ; 2R 18.7 ; 24.1,20.]
20Il y eut à Jérusalem des rois puissants, qui dominaient sur toute la Transeuphratène et auxquels on payait tribut, impôt et taxe.[#4.20 Cf. 1R 5.1-4.]
21En conséquence, ordonnez de faire interrompre les travaux de ces gens, afin que cette ville ne soit pas rebâtie avant une autorisation de ma part.[#4.21 Cf. v. 23s ; 5.5 ; 6.8. – sous-entendu dans le texte.]
22Gardez-vous de mettre en cela de la négligence, de peur que le mal n'augmente au préjudice des rois. »
23Aussitôt que la copie de la lettre du roi Artaxerxès eut été lue devant Rehoum, Shimshaï, le secrétaire, et leurs collègues, ils se hâtèrent d'aller à Jérusalem, auprès des Judéens, pour faire interrompre les travaux par la violence et par la force.[#4.23 Cf. v. 18,21+ ; Né 1.3 ; 2.3,13.]
24Alors fut interrompu l'ouvrage de la maison de Dieu à Jérusalem ; il fut interrompu jusqu'à la deuxième année du règne de Darius, roi de Perse.[#4.24 Si ce v. était considéré comme la suite chronologique des v. 8-23 il faudrait songer à la de II (422/1 av. J.-C.), beaucoup trop tardive ; certains réduisent la difficulté en remplaçant par ainsi (changement d'une lettre en araméen) ; il faut alors comprendre : de la même manière que les travaux de reconstruction de la ville et de ses remparts (v. 12s,16,21) seront interrompus plus tard, de la même manière la reconstruction du temple ( cf. v. 5) l'avait été auparavant. Quoi qu'il en soit, le v. 24 est selon toute vraisemblance à lire comme la suite du v. 5 (cf. v. 6) et désigne dès lors la de I (521 av. J.-C.).]