Osée 13

Le peuple qui avait oublié son Dieu

1Quand Éfraïm prenait la parole, tout le monde avait peur ! Il dominait Israël . Mais il s'est rendu coupable d'adorer le dieu Baal , ce qui lui a été fatal.[#13.1 : comparer 4.17 et la note. – : avec d'autres voyelles, le texte hébreu traditionnel propose il portait (la terreur ?).]

2Et maintenant, ces gens s'entêtent dans leur faute : avec leur argent ils se moulent des statuettes, des idoles de leur invention. Ce ne sont que des œuvres d'artisan, et c'est à leur sujet qu'ils disent qu'on doit leur offrir des sacrifices ! À des statues de veaux, ils envoient des baisers ![#13.2 : d'après deux versions anciennes ; hébreu peu clair. – : allusion au veau d'or et aux cultes de Dan et Béthel (comparer 8.5 et la note).]

3C'est pourquoi ces gens disparaîtront tous, comme un nuage matinal, comme la rosée vite dissipée, comme des brins de paille envolés loin de l'aire où l'on bat le blé, ou comme une fumée qui s'échappe de la cheminée.

4Israël, depuis ta sortie d'Égypte, je suis le Seigneur ton Dieu. Tu ne connaîtras pas d'autre dieu que moi, car il n'existe pas d'autre sauveur que moi.

5Je te connaissais déjà quand tu étais dans le désert, ce pays de la sécheresse.[#13.5 ou j'étais ton intime.]

6Mais une fois au pâturage, quand tu as mangé à ta faim et que tu t'es rassasié, tu t'es gonflé d'orgueil et tu m'as oublié ![#13.6 v. 5-6 : voir Deut 8.11-18.]

7Alors je me suis transformé en lion contre vous, et en panthère embusquée sur le chemin.

8Si je vous attaque, c'est que je suis comme une ourse à qui l'on a pris son petit, et comme elle, je vous déchire la poitrine. Comme une lionne je vous dévore, et les bêtes sauvages feront disparaître vos cadavres.

9Israël, ce qui te perd, c'est qu'il n'y avait que moi pour t'apporter du secours.[#13.9 : autre traduction c'est que tu es contre moi qui peux t'apporter du secours ou c'est que trop souvent je t'ai porté secours.]

10Ton roi, qu'est-il devenu, lui qui devait te sauver dans toutes tes villes ? Où sont ceux qui devaient te diriger ? N'est-ce pas toi qui m'avais supplié en disant : “Donne-moi un roi et des chefs” ?[#13.10 : 1 Sam 8.5-6.]

11Je t'ai donné un roi, même si j'étais en colère contre toi ; mais maintenant je te le reprends, car je suis furieux contre vous.[#13.11 Voir 1 Sam 10.17-24; 15.26 ; voir aussi Osée 10.15; 1 Rois 16.12,18-19; 22.37-38; 2 Rois 9.24-26.]

12« Les torts du peuple d'Éfraïm sont bien enregistrés ; les preuves de sa faute ont été mises en lieu sûr.

13Il commence à éprouver des douleurs aussi insupportables que celles d'une femme qui accouche. Mais c'est un enfant insensé : le moment venu, il refuse de sortir du ventre maternel !

14Et moi, le Seigneur, je devrais arracher ces gens aux griffes de la mort, les délivrer du monde des morts ? Mort, où sont tes armes ? Mort, où est ton pouvoir mortel ! Quant à moi, je suis devenu insensible à la pitié.[#13.14 Paul cite librement ces paroles en 1 Cor 15.55 et les réinterprète comme un défi lancé à la mort.]

15Peu importe si Éfraïm prospère parmi ses frères, le vent desséchant se lève, il arrive du désert. C'est le Seigneur qui l'envoie. La source tarira, la fontaine sera à sec. Le trésor, tout ce qui est précieux, le vent l'emportera.[#13.15 : soit les autres tribus d'Israël, soit les royaumes voisins. – : image de la menace assyrienne.]

Société biblique française – Bibli'0, 2019
Published by: French Bible Society