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1Supposons qu'un homme épouse une femme, mais qu'un jour elle cesse de lui plaire, car il a quelque chose à lui reprocher. Il rédige alors une attestation de divorce, il la lui remet et la renvoie de chez lui.[#24.1 Voir Matt 5.31 ; 19.7 ; Marc 10.4.]
2Après l'avoir quitté, la femme épouse un autre homme.
3Supposons qu'à son tour, le second mari cesse de l'aimer, rédige une attestation de divorce qu'il lui remet, et la renvoie de chez lui, ou bien encore qu'il meure.
4Dans l'un ou l'autre cas, le premier mari n'a pas le droit de reprendre pour femme celle qu'il a renvoyée, car elle est devenue impure pour lui ; le Seigneur jugerait cela abominable. Vous ne devrez pas déshonorer par de telles pratiques le pays que le Seigneur votre Dieu va vous donner en possession.
L'Ancien Testament ne contient pas de règle spécifique pour le divorce. Il semble admis qu'un mari puisse renvoyer son épouse (voir cependant Mal 2.14-16), et la remise d'un acte de divorce apparaît comme une pratique courante.
La loi énoncée aux v. 2-4 envisage un cas très spécial et probablement très rare qui sert d'arrière-fond à la prédication d'Osée (Osée 1–3). Dieu est fidèle : il ne répudie jamais son peuple infidèle.
5Un homme qui vient de se marier est dispensé de partir à l'armée, et on ne lui imposera aucune autre charge. Il en sera libéré pendant un an, pour pouvoir se consacrer à sa maison et rendre heureuse la femme qu'il a épousée.
Le Deutéronome adapte les règles anciennes au contexte de son époque. Ainsi la règle déjà citée en 20.7 est transformée en mesure humanitaire en faveur des nouveaux époux.
6On ne doit pas exiger en gage de quelqu'un sa meule à blé, même pas la pierre supérieure de la meule, car ce serait le priver de ses moyens d'existence.
L'objectif commun entre toutes ces prescriptions est d'assurer la protection des pauvres et des plus faibles : endettés (v. 6, 10-13), esclaves (v. 7), malades (v. 8-9), travailleurs journaliers (v. 14-15), famille d'un condamné (v. 16), étrangers, veuves et orphelins (v. 17-22). Ces mesures de justice ou de générosité sont toujours enracinées dans l'expérience historique du peuple d'Israël, qui a connu l'esclavage et a été libéré par la générosité de Dieu (v. 22).
La question de la lèpre (v. 8-9), importante dans le Lévitique (Lév 13–14), est ici relativisée : il faut s'en tenir aux décisions rendues par les prêtres-lévites.
La loi de la responsabilité personnelle (v. 17) s'oppose à une autre conception, largement répandue, celle de la responsabilité collective (Nomb 16). Cette loi fut appliquée par le roi Amassia à l'encontre des meurtriers de son père (2 Rois 14.5-6), et le fait devait être assez exceptionnel puisque l'histoire l'a noté. Jérémie et surtout Ézékiel insistent vigoureusement sur la responsabilité de chaque personne par rapport à ses actes (Jér 31.28-34Ézék 18.2-21).
7Si un Israélite enlève un de ses compatriotes et qu'il le réduise en esclavage ou le vende, il doit être mis à mort. Vous ferez ainsi disparaître le mal du milieu de vous.[#24.7 Voir Ex 21.16.]
8Prenez bien garde aux cas de lèpre : veillez soigneusement à mettre en pratique toutes les instructions que j'ai communiquées aux prêtres-lévites et qu'ils vous transmettront.[#24.8 Sur les , voir Lév 13–14. – : Comparer 17.9 et la note.]
9Rappelez-vous ce que le Seigneur votre Dieu a fait à Miriam, lorsque vous étiez en route, après la sortie d'Égypte.[#24.9 Voir Nomb 12.10.]
10Si vous prêtez quelque chose à un compatriote, ne pénétrez pas chez lui pour y prendre un gage.
11Restez dehors, et celui à qui vous avez accordé le prêt vous apportera le gage à l'extérieur.
12-13S'il s'agit d'un pauvre qui vous donne son manteau en gage, vous ne le garderez pas durant la nuit ; vous le lui rendrez au coucher du soleil, afin qu'il puisse s'en couvrir pour dormir. Il vous en sera reconnaissant et le Seigneur votre Dieu lui-même considérera que vous avez accompli une bonne action.[#24.12-13 V. 10-13 : voir Ex 22.25-26.]
14Ne profitez pas de la pauvreté ou de la misère d'un ouvrier, que ce soit un compatriote ou un étranger vivant dans une ville de votre pays.
15Versez-lui chaque jour son salaire ; qu'il reçoive son dû avant le coucher du soleil. En effet, il est pauvre et a un urgent besoin de sa paie. S'il adressait au Seigneur une accusation contre vous, vous seriez coupable d'un péché.[#24.15 V. 14-15 : voir Lév 19.13.]
16On ne doit pas mettre à mort des parents pour des péchés commis par leurs enfants, ni des enfants pour des péchés commis par leurs parents ; un être humain ne peut être mis à mort que pour ses propres péchés.[#24.16 Voir 2 Rois 14.6 ; 2 Chron 25.4 ; Ézék 18.20.]
17Ne faussez pas le cours de la justice au détriment d'un étranger orphelin. Ne prenez pas en gage les vêtements d'une veuve.[#24.17 Plusieurs manuscrits hébreux et des versions anciennes lisent]
18Souvenez-vous que vous avez été esclaves en Égypte et que le Seigneur votre Dieu vous a libérés. C'est pour cela que je vous ordonne de mettre en pratique ces commandements.[#24.18 V. 17-18 : Comparer 27.19 ; Ex 23.9 ; Lév 19.33-34.]
19Lorsque vous moissonnerez, si vous avez oublié une gerbe dans le champ, vous ne retournerez pas la prendre ; vous la laisserez pour les étrangers, les orphelins et les veuves. Alors le Seigneur votre Dieu vous bénira dans tout ce que vous entreprendrez.
20De même, lorsque vous récolterez les olives, vous ne passerez pas une seconde fois pour recueillir les fruits oubliés ; vous les laisserez pour les étrangers, les orphelins et les veuves.
21Enfin, lorsque vous vendangerez, vous ne repasserez pas dans la vigne pour ramasser les grappes oubliées ; vous les laisserez pour les étrangers, les orphelins et les veuves.[#24.21 V. 19-21 : voir Lév 19.9-10 ; 23.22.]
22Souvenez-vous que vous avez été esclaves en Égypte. C'est pour cela que je vous ordonne de mettre en pratique ces commandements.