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1Après cela, Job prit la parole et maudit le jour de sa naissance.[#3.1 litt. ouvrit la bouche . – litt. son jour ; cf. 1.4. – Cf. 10.18 ; Jr 15.10 ; 20.14-18 ; Mt 26.24 ; 23.14 : « Souviens-toi de ton père et de ta mère quand tu sièges au milieu des grands, de peur que tu ne t'oublies en leur présence et que ton habitude ne te pousse à des insanités. Tu voudrais alors n'être jamais né et maudirais le jour de ta naissance. »]
2Job dit :[#3.2 litt. répondit et dit ; cf. 34.1.]
3Périsse le jour où je suis né,[#3.3 Jr 20.14.]
et la nuit qui dit : Un enfant mâle a été conçu !
4Ce jour-là, qu'il soit ténèbres,[#3.4 hébreu ’Eloah, terme rare sous cette forme en dehors du livre de Job où il revient plus de 40 fois (aussi en Dt 32.15,17 ; Es 44.8 ; Ha 1.11 ; 3.3 ; Ps 18.32 ; 50.22 ; 114.7 ; 139.19 ; Pr 30.5 ; Dn 11.37ss ; Né 9.17 ; 2Ch 32.15). C'est le pluriel ’Elohim qui est employé le plus couramment dans le reste de la Bible (voir aussi 5.8 ; Gn 1.1). – dans le rituel babylonien du nouvel an, un prêtre appelait les jours du calendrier pour les faire venir à l'existence.]
que Dieu ne le recherche pas de là-haut,
que la lumière ne brille pas sur lui !
5Que les ténèbres et l'ombre de mort le réclament,[#3.5 le terme hébreu correspondant désignait sans doute à l'origine une obscurité profonde, comme le mot plus courant traduit par cependant il a été vocalisé dans le texte hébreu traditionnel de manière à évoquer aussi la cf. 10.21s ; 12.22 ; 16.16 ; 24.17 ; 28.3 ; 34.22 ; 38.17 ; Es 9.1 ; Jr 2.6 ; 13.16 ; Am 5.8 ; Ps 23.4 ; 44.20 ; 107.10,14. – (même racine que en 19.25 ou assurer la rédemption en Ex 6.6+) ou (si l'on rattache le verbe à une autre racine) le souillent . – litt. comme des amertumes de jour . Une légère modification de la vocalisation traditionnelle permet de lire des obscurcissements de jour (peut-être des brouillards ou des éclipses).]
que des nuées demeurent au-dessus de lui,
que l'obscurcissement du jour le remplisse d'effroi !
6Cette nuit-là, que l'obscurité s'en empare ![#3.6 plusieurs versions anciennes ont lu qu'elle ne soit pas comptée, ce qui correspond à une légère variante de la vocalisation du texte hébreu. – litt. lunes ou lunaisons ; même terme en 7.3 ; 29.2 ; 39.2 ; cf. Dt 33.14.]
Qu'elle ne se réjouisse pas avec les jours de l'année,
qu'elle n'entre pas dans le compte des mois !
7Oui, que cette nuit soit stérile,
qu'il n'y ait pas en elle de cri de joie !
8Qu'elle soit vouée à la malédiction par ceux qui maudissent le jour,[#3.8 cf. 5.3 ; Nb 22.11 ; Pr 11.26 ; 24.24 ; voir aussi Lv 24.11. – et (ou exciter, cf. 41.2) (en hébreu ce nom est presque identique à celui de Lotân, un monstre marin à sept têtes dans la littérature ; voir 40.25–41.26 ; Es 27.1 ; Ps 74.14 ; 104.26 ; voir aussi Jb 7.12 ; 9.13 ; 26.13) sont probablement des sorciers auxquels le peuple avait recours pour prononcer des malédictions.]
par ceux qui savent éveiller Léviathan !
9Que les étoiles de son aube s'obscurcissent ![#3.9 (litt. les paupières, cf. 16.16) 41.10 ; cf. Ps 11.4 ; Pr 4.25.]
Qu'elle espère la lumière, et que celle-ci ne vienne pas !
Qu'elle ne voie pas la lueur de l'aurore !
10Parce qu'elle n'a pas fermé le ventre dont je suis sorti,[#3.10 litt. les portes de mon ventre ; cf. 1S 1.5. – ou l'oppression, le tourment (cf. 4.8 ; 5.6s ; 7.3 ; 11.16 ; 15.35 ; 16.2). – litt. à mes yeux ; de même en 28.21.]
parce qu'elle n'a pas caché la peine à mes regards.
11Pourquoi ne suis-je pas mort dans le sein de ma mère ?[#3.11 litt. dès la matrice (terme synonyme dans la suite) v. 1+ ; 10.18 ; Jr 20.17.]
Pourquoi n'ai-je pas expiré au sortir de son ventre ?
12Pourquoi ai-je trouvé des genoux pour me recevoir
et des seins pour m'allaiter ?
13Maintenant je serais couché, je serais tranquille,
je dormirais ; alors je pourrais me reposer
14avec les rois et les conseillers de la terre,[#3.14 Es 14.9-11 ; Ez 32.18-30. – le mot signifie aussi ruines, déserts . Cf. 15.28 (autre terme).]
qui se bâtissent des mausolées,
15avec les princes qui ont de l'or
et qui remplissent d'argent leurs maisons.
16– ou bien, comme un avorton caché, je n'existerais même pas,[#3.16 10.18s ; Ps 58.9 ; Ec 4.3. – litt. la lumière (cf. v. 9,20).]
comme ces enfants qui n'ont jamais vu le jour.
17Là les méchants cessent leur agitation,[#3.17 c.-à-d. dans la mort ou le des morts. – litt. les fatigués de force . Cf. Es 57.2 ; Ap 14.13.]
là se reposent ceux qui sont fatigués et sans force ;
18les prisonniers sont tous dans la tranquillité,[#3.18 ou tyran, cf. 39.7 ; Ex 3.7 ; le mot désigne en Ex 5.6 les inspecteurs, les surveillants des travaux forcés.]
ils n'entendent plus la voix de l'oppresseur ;
19le petit et le grand sont là,[#3.19 21.26 ; cf. Ec 9.2s.]
l'esclave est affranchi de son maître.
20Pourquoi donne-t-il le jour à celui qui peine,[#3.20 (Dieu) ou la lumière (v. 16) ; pourquoi la lumière est-elle donnée…]
la vie à ceux qui sont amers,
21qui attendent la mort, sans qu'elle vienne,[#3.21 6.9 ; 7.15 ; 11.20 ; Jr 8.3 ; Ap 9.6. – même verbe en 39.29.]
qui la recherchent plus que des trésors,
22qui se réjouiraient, transportés d'allégresse et d'exultation,[#3.22 cf. Os 9.1.]
s'ils trouvaient la tombe
23– à l'homme dont la voie est cachée,[#3.23 suite de la phrase commencée au v. 20. – litt. entoure d'une haie, comme en 1.10, mais ici dans un sens négatif ; cf. 19.8 ; Nb 22.22-35 ; Os 2.8 ; Lm 3.7.]
et que Dieu cerne de toutes parts ?
24Car, au lieu de pain, ce sont mes soupirs qui surviennent,[#3.24 le mot correspondant, au singulier, est traduit par rugissement (du lion) en 4.10 ; cf. Ps 22.2 ; 32.3. – Cf. Ps 42.4 ; 80.6 ; 102.10.]
et mes cris se répandent comme de l'eau.
25Ce qui me remplit de frayeur, c'est ce qui m'arrive ;[#3.25 15.24 ; voir Pr 10.24 ; Ez 11.8.]
ce qui fait mon effroi, c'est ce qui m'atteint.
26Je n'ai ni calme, ni tranquillité, ni repos ;[#3.26 Dt 28.65-67 ; Mt 11.28s ; Ap 14.11.]
c'est l'agitation qui survient.